Subconscious cruelty -1999- K. Hussain (public TRES averti)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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Cosmodog
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Message par Cosmodog »

:shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock:

J'hallucine !!! comment vous faites pour connaître des films pareils dont j'ai jamais entendu parler !!

Faut que je le voie absolument !
Cosmodog
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Message par Cosmodog »

Vous savez où on peut se le procurer ?? à quel prix ?

Existe avec piste STVF ??

Je connais du monde au Québec, peut être pourraient-ils le trouver là-bas, mais c'est quoi le canada, Zone 1 ou Zone 2 ??

Merci d'éclairer l'inculte que je suis...
eric draven
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Message par eric draven »

Du calme Cosmodog!! :shock: Je comprends ta joie en découvrant un tel bonheur mais refreine ce bonheur!! :lol: J'ai eu peur! :lol:

Et Subconscious cruelty n'est pas une rareté, loin de là, il jouit d'une belle reputation dans les milieux underground et passe dans de nombreux festivals.. et c'est la spécialité d'Eric ne vous dénicher ces bonheurs pelliculaires. 8)

Si tu avais lu conscieusement le topic tu saurais qu'il y a un DVD, un trés beau DVD dont je te redonne les caracteristiques:

Image

Tres belle double edition Z2 DELUXE sortie chez Sazuma.
Le film est en anglais- mais seul le 2eme segment comprend des dialogues-, piste mono d'origine et piste 5.1.. et superbe qualité d'image.

Le 2eme disc comprend une interview de Hussain, la genese du film et un making of de 77 mn, bande annonces...
tu peux te le procurer trés facilement mais il est un peu cher.. entre 25 et 30E selon les sites dont Amazon. En vente aussi dans ta FNAC favorite si tu es chanceux:lol:
Surfe un peu sur le net et trouve toi le site le moins cher. :wink:

Et si tu aimes Subconscious, ne loupe pas mon prochain topic lundi.. encore plus fort.. 8) blasphematoire, heretique, urophile, pedophile, sexuel, sado masochisme et auto mutilation.. la plongée dans la folie d'un homme traumatisé dés son enfance... :D

Encore des photos:

The ovarian eye ou l'oeil du péché:

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La fellation au poignard ou comment se dechirer la bouche et les chairs en sucant d'un plaisir christique une lame acérée phallique plantée dans un vagin virginale: 8)

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Arrachez moi la bouche de ce Christ:

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Decoupé au rasoir à demi coincé dans le vagin de sa mere, le bébé est enfin arraché et montré à sa mère hurlante, proche de l'apoplexie dans une scene d'une hystèrie rarement atteinte.. un bonheur! 8)

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Le scene des fuites menstruelles: elle fuit tant que tous ses orifices doivent etre calfeutrés avec des chiffons avant de se transformer en mer de sang.. punition divine pour faute incestueuse. Dieu est juste, Dieu est bon! 8)

Image
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Cosmodog
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Message par Cosmodog »

Bon, ben voilà, commandé sur Sazuma pour 23 €.

Première fois de ma vie que je commande sur un site anglophone !!

Y'a un début à tout... réaction dès que j'ai reçu la chose !
eric draven
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Message par eric draven »

Cosmodog a écrit :Première fois de ma vie que je commande sur un site anglophone !!

Y'a un début à tout...
Et quel début! 8) Ca s'apelle un bapteme de la perversion! :D Bienvenue heretique fidèle!
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Cosmodog
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Message par Cosmodog »

Eh ben, ça y est, je viens de le mater... (j'attendais patiemment que ma petite femme et mon petit fiston soient bien loin...)

Effectivement, c'est du lourd !! Un côté provoc et iconoclaste forcené, peut être un peu léger, voire puéril dans sa charge au bulldozer des tabous religieux, mais sublimé par une magnifique recherche visuelle.

Image limite expérimentale, couleurs giallo, gore outrancier, perversion et hérésie totale dans un climat que je trouve au final relativement romantique. Des images puissantes, un environnement sonore indus-lyrique rappelant le Lynch d'Eraserhead (couleurs saturées en plus). Filiation avec Jodo assez lointaine pour moi, mais une énergie trash et une frénésie d'image qui le rapproche à mon sens plus d'un Tsukamoto à ses débuts (dans un style toutefois différent).

C'est ultra gore, mais l'allégorie l'emporte sur la réalité, la réalisation et l'approche arty détache de l'horreur brute pour orienter les extrêmes vers une sorte de ballet sanglant et macabre, puissament évocateur plutôt que gerbeux (Canibal Ferox maté juste avant m'a semblé bien plus pénible de par ses scènes snuff sur animaux - bon sang, je m'y ferai jamais !!). Faut dire aussi que je savais à quoi m'attendre, puisque monsieur Draven nous compte le tout par le détail... l'impact de la surprise est donc fortement atténué.

Fortement envoutant donc, film qui titlile notre fibre perverse et malsaine aux travers des scènes plastiquement et émotionellement chargées, sulfureux et sexuellement évocateur... manque peut être un poil de finesse... mais le réal n'avait que 19 ans (ceci expliquant cela, et tout bonnement hallucinant !)

En tout cas: unique.

Merci maître Corbeau ! (sur un arbre perché, tout ça... :mrgreen: )
eric draven
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Message par eric draven »

Mon bon chien de l'espace, il était certain que vous alliez apprecier cette merveille.. Atellez vous maintenant à Divided into zero 8)
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Message par Cosmodog »

Et où peut-on en apprendre plus sur ce "Divided into zero" ? Pas trouvé de sujet concernant ce titre... mais je pressens que ça ne compte pas l'histoire d'une gentille famille de fermiers au sein de laquelle de gentilles petites filles à nattes font des tartes pendant que leur papa va couper du bois.

(où alors vraiment on entre dans la perversion au 72 éme degré... :twisted: )
antropophagus
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Message par antropophagus »

Cosmodog a écrit :Et où peut-on en apprendre plus sur ce "Divided into zero" ? Pas trouvé de sujet concernant ce titre...
http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... ht=divided
Man-eater
eric draven
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Message par eric draven »

Cosmodog a écrit :Et où peut-on en apprendre plus sur ce "Divided into zero" ? Pas trouvé de sujet concernant ce titre...
Tu ne suis pas, tu ne suis pas!! cancre! :?

Et Divided si je ne dis pas de betise est inclus dans l'edition Deluxe de Subconscious... :roll: Si tu as l'edition tu as Divided. :D

Pour le reste, je te laisse visiter le lien donné par L'anthropophage! :D
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Message par Cosmodog »

Ah ben oui, je l'ai dans le deuxième DVD...

Quel con !! :roll:

Pas encore eu le temps de le mater...

Pardon maitre, je vais me fouetter en regardant l'intégrale de Claude Lelouch pour pénitence.
eric draven
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Message par eric draven »

Cosmodog a écrit :Ah ben oui, je l'ai dans le deuxième DVD...

Quel con !! :roll:

Pas encore eu le temps de le mater...

Pardon maitre, je vais me fouetter en regardant l'intégrale de Claude Lelouch pour pénitence.
:shock: :shock: T'es fou!! Nous t'aimions bien Chien du cosmos. Que Dieu ait ton ame
In nomine patre amen!
Les cendres retournent aux cendres et les chiens retournent à la niche!
RIP cosmodog! :cry: :cry:
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Otis
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Re: Subconscious cruelty -1999- K. Hussain (public TRES averti)

Message par Otis »

Subconscious Cruelty est peut-être l'une des plus grandes mascarades que j'ai pu voir dans ma petite vie de cinéphile. Ou quand la surcharge graphique côtoie l'insulte de l'art (pas de la morale, j'y reviendrai) avec une connivence intellectuelle qui ira jusqu'à accrocher des symboles pour justifier tout ce fatras pseudo-lynchien, de l'oeil de poisson, en passant par l'hameçon, la croix du Christ, le sang, le sperme ou la chute d'eau.
L'approche de départ, typiquement cronenbergienne, qui veut que telle partie du cerveau nous pousse vers telle ou telle pulsion, avait de quoi être prometteuse. La dissection de l'inconscient via la chair est sans doute l'une des plus belles esthétiques que le XXe siècle ait pu accoucher, des surréalistes habités par Sade, en passant par Artaud où "c'est par la chair qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits" pour reprendre sa phrase célèbre présente dans son manifeste du Théâtre de la cruauté. Cruauté, un mot qui intéresse le réalisateur apparemment.
Car la cruauté vient du latin "cruor" qui signifie "sang" et du sang, il en sera question tout le long de ce film expérimental faussement subversif où la gratuité des scènes joue en sa défaveur et amoindrit considérablement l'approche de départ. Certes, on use d'un tel procédé pour combler un manque de jeu d'acteur, quelques faiblesses dans la réalisation - le côté amateur de ce premier long métrage est bien plus présent que dans le premier film de Lynch pour faire la comparaison - et peut-être une incompétence scénaristique. Soit. L'agencement des intrigues a vocation expérimentale, comme il l'a été très clairement dit. Dans ce cas, l'expérience se suffit à elle-même. Elle est gratuite puisque aucune leçon n'en a été véritablement tirée ; et le réalisateur, finalement, ne prend jamais le risque d'apporter sa vision du monde par rapport à ça. Il se contente de filmer des segments avec un esprit scientifique, comme un chirurgien qui s'essaierait à la caméra.
Or, science et art, ça fait deux. Et force est de constater que ce "film" se rapproche davantage de la première catégorie. Pourquoi ?
Ce film serait lyrique. Or, il n'y a ni expression d'un moi poétique arrêté (= créateur) puisqu'on est devant une logique de déconstruction - et jamais pour reconstruire - ni exaltation des sentiments - des émotions tout au plus. Très précisément, cet "essai" n'est donc pas lyrique.
Ce film serait sulfureux. Je n'ai jamais été choqué par la transgression graphique proposée par le réalisateur. Jamais. Plus on avançait, plus on s'enfonçait dans ce cerveau farci de profanations, sans cesse balancé entre le "ça" et le "surmoi". Chaque plan gore était pour moi la traduction d'une faiblesse, celle de la meurtrissure de l'artiste face à face avec ses propres limites artistiques. L'incapacité de travailler des scènes, un jeu d'acteur, un dialogue, un plan, une séquence. La musique peut combler cela certes, mais le réalisateur ?
Ce n'est pas parce qu'on met du vert sur une tête en plein noir qu'on est Argento ou Bava !
Ces segments qui sont évidemment OUVERTEMENT symboliques pour en accrocher une légitimité intellectuelle ne sont qu'autant d'indices d'un manque CRUEL de talent. Ce qui est violent dans ce film est le meurtre de l'artiste devant sa création : son face à face avec son néant démiurgique. La vraie violence de Subconscious cruelty se renferme dans cette incapacité pour Hussain à donner corps à sa création. Il montre une destruction, celle de son subconscient artistique, rien de plus.
Tous ces segments, ces visions à vocation blasphématoires trahissent une stérilité qu'il exorcise par des éjaculations sordides. Hussain a voulu modeler le blasphème dans sa forme la plus primitive pour dissimuler son manque de poésie. Sade, Artaud, Lautréamont, Cronenberg, Zulawski, tous ces artistes sont imprégnés d'un système, d'un style.
De style ici, il n'y en a aucun sauf dans l'agencement des effets graphiques. La profanation christique n'est qu'une tarte à la crème pour agiter l'étiquette du sulfureux et attiser les amateurs underground qui confondent la prétention avec l'exigence ou l'insulte avec la morale. Car la véritable morale de ce film est qu'il est résolument conventionnel. Cracher sur le Christ est monnaie courante en 1999. Cracher, éjaculer, jouir sans entraves, toute cette philosophie de Sade empreinte d'un cynisme ravageur et iconoclaste est la pensée dominante en Europe et bien au-delà, surtout au Canada, matérialisée par les affiches de filles à poil ou par la sacralisation de la Bêtise incarnée dans la plastique d'une Paris Hilton. La subversion a changé de visage et il serait peut-être temps de s'en rendre compte.
Film de psychanalyste, Subconscious Cruelty fait de la démesure une expression moribonde et en révèle même ses limites visuelles. Subconscious Cruelty prouve la règle suprême du Saint Frisson qui se trouve parfaitement contenue dans cette sensibilité lovecraftienne : le vice suprême s'exprime dans la dissimulation (terreur), pas dans la démonstration (horreur).
Avec ce film, jamais l'excès n'avait été aussi ruineux.
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