Sara et Roberto assistent à un viol. Roberto refuse d'intervenir. Ecoeurée, Sara rompt et part retrouver Manuel, le chef du gang. Le gang vit des rançons des femmes qu'ils violent sauvagement. Elle le retrouve et une étrange relation nait entre eux, fascinée par lui.
Mais Sara ne cesse de faire des cauchemars alors que les deux comparses de Manuel n'apprécient pas cette relation. Il est passé à tabac renforcant l'admiration de Sara.
Viol et proxenitisme continuent. De plus en plus violent, le gang tente de tuer Manuel sous les yeux horrifiés de Sara...
Sorti sous nos cieux sous le titre ridicule de Que peut on faire d'une femme, Dolce Gola réalisé par Lorenzo Onorati à qui on doit l'hilarant Les orgies de Caligula se range dans la longue liste des Rape and revenge et leurs differents sous genres.
On retrouve ici le thème récurrent de la fascination que peut avoir le Mal sur quelqu'un bien sous tout rapport, soit la traditionelle bourgeoise qui jusqu'ici vivait paisiblement une vie sans histoire, plate et monotone rythmée par les ébats sirupeux de son fiancé.
Sara en est le prototype même qui attend l'instant-clé où il explosera enfin. Ce qui arrivera lorsque par hasard le couple assiste au viol brutal d'une maraude par deux hommes et une femme, viol entrecoupé de flashes où Sara et Roberto se voient faire l'amour, entretoise de pulpeuses fellations et cunnis dégoulinants, leurs cris de plaisir se melant aux hurlements de la victime prise en position animale. Un gentil régal!

C'est pour Sara le déclic, fascinée par cette violence et la belle moustache de Manuel

A partir de là, on suit une trame narrative des plus recurentes. Sara malgré les cauchemars qui la hantent va vivre une relation amoureuse avec Manuel pensant à tort, aveuglée par cette étrange passion, qu'il peut être different.
Cette relation met donc en danger les activités du gang qui continue pourtant à violer et rançonner leurs victimes qui s'accumulent jusqu'au jour où les comparses de Manuel le font passer à tabac afin qu'il quitte Sara.
Cet acte ne fera qu'accroitre l'amour que lui porte l'inconsciente bourgeoise jusqu'au drame final où elle sera témoin d'un viol brutal, comprenant que Manuel ne changera pas.
Le trio s'en donnera à coeur joie avec cette ultime victime jusqu'au twist final. Manuel ne supportant pas de la voir sodomisée par une cravache se rebellera, se faisant ainsi poignarder par sa furie de complice lorsque... CHUT!!

Dolce gola est un film bizarre d'autant plus bizarre qu'il s'agit d'un film dans un film d'où il émane une atmosphère étrange.
S'il s'agit d'exploitation pure, c'est également un véritable euro-trash hard dans la continuité d'oeuvres telles que Hard sensations de d'Amato ou Midnight blue de Del Balzo à la difference prés que Dolce gola jouit d'une interprétation des plus convaincantes.
Si certaines des séquences X sont des inserts notamment tous les plans d'apetissantes tiges d'amour en erection

Pour le reste, Dolce gola est du pur euro-trash avec ses enchainements de scénes graveleuses et complaisantes qui rejouiront tous les amateurs de sexe pervers et de viols rutilants.
On a ainsi droit à une série de délicieux viols




La violence est ici plutôt edulcorée, point d'hystérie ou de sauvagerie comme on pourrait l'imaginer notamment lors des séquences de viols, les victimes semblant même y prendre plaisir.
La force du film de Onorati demeure donc dans son ambiance étrange, les relations claires-obscures entre les protagonistes, cette fameuse attirance/repulsion et la conviction de l'interprétation.
Autre atout du film, sa distribution: mon dieu mes amis

Un trio de garces parmi les plus sales d'alors:
-la Damon tout en habits leopard ici, odieuse dominatrice et specialiste du doigtage et de l'épi de maïs..
-une hyène déchainée, une dégoulinante explosive, le visage de mégère perverse, la Guia Lauri Fulzi, en voleuse de fiancé s'enfoncant des bananes avant gloupsage goutu de vagin.
Guia, rien que le prénom est une invitation à l'orgie.

Mais Dolce gola c'est surtout la Montenero dans la peau de Sara, delicieuse Montenero, une de nos plus succulentes sales qu'on admira notamment urinant sur le Christ et defequant en gros plan dans la bouche de son amant avant de l'etouffer de ses excrements



Niveau acteur, trois inconnus, Claude Belier, un petit gros


Dolce gola est un petite curiosité de l'euro-trash transalpin quand celui ci franchit les limites du hardcore et qui mérite l'attention de l'amateur pour l'étrangeté qui en émane et la conviction de son jeu.
Et pour repondre au titre du film: Que peut on faire avec une femme, Eric répond RIEN! mais avec un homme.. MIAM!!!



Le corbeau qui adore les champs de maïs.. surtout leurs épis!
