A l'instar du réussi Liz et Helen, Freda tente de faire une transition entre l'épouvante gothique 60's, le giallo 70's et y rajoute, 1980 oblige, l'horreur 80's et sa cohorte de magie noire et démons en tous genres.
Ouhlalala que c'est mauvais

. C'est en effet complètement raté, Freda ne retrouvant jamais le rythme et le charme de ses films passés.
Le scénario multiplie les fausses pistes tout en respectant l'imagerie du Giallo (tueur ganté/vêtu de cuir noir, victimes dévetues, violence exacerbée, etc.) et y mélange allègrement messes noires, inceste, viol, tronçonneuse et Martine Brochard. Dit comme ça, ça peut faire envie. Malheureusement, la vision de cette "folie homicide" est d'autant plus pénible qu'il s'agit probablement du film le plus médiocrement réalisé par Freda.
Une direction d'acteur en dépit du bon sens. Il n'y a guere qu'Anita Strindberg qui excelle dans son role de mère (qui lui va comme un gant). le reste est un peu passé au caniveau. Meme Laura Gemser est laissée de côté dans un rôle un peu translucide. John Richardson roule yeux et demeure droit comme un piquet à débiter ses dialogues. Surprise : comme il s'agit d'une co-production française, on y croise Henri Garcin (bien avant Maguy!) dans le role d'un réalisateur. Martine Brochard s'est fait pousser une choucroute noire sur la tête qui la rend toute mémère. Un fantasme qui s'évanouit.
Côté scénario, c'est la panade absolue. Une pincée de Frissons de l'Angoisse, une louche de Suspiria (de la sorcellerie du sujet et une scène qui va même à repiquer la scène de course sous la pluie et orages du début de Suspiria), des déchainements d'orgues électroniques à la Goblin, un héros inexpressif qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Leigh McCloskey d'Inferno... avec le tueur en cuir noir... ça mélange péniblement le tout dans un lieu unque de maison à tendance gothique. C'est bien pénible car la sauce ne prend pas du tout... ça fait peine à voir, car on sent le vieux réal qui s'accroche à ses recettes d'antan. sauf qu'en 1980, il y a d'autre chose qui s'est passé depuis. Quand je pense qu'il a refusé de signer de son propre nom son Iguane a la Langue de feu 9 ans auparavant du fait de la médiocrité du produit, je crois que je préfère encore celui-là.
Parlant de l'Iguane, les SFX sont encore pire. C'est hallcuinant de médiocrité. Un persoannge se prend une hache sur la tete... on voit clairement la tete du mannequin éclater, c'est ridicule

Et quand à l'autre qui se prend un coup de tronconneuse dans la gorge, on voit carrément les morceaux de cire tomber un par un avec une geyser rouge qui coule péniblement

. l'araignée géante est à se pisser dessus, la messe noire aussi... bref, entre le racoleur et la volonté de créér une atmosphère macabre, le fil se perd et se vautre la tete la première dans les abimes de la médiocrité.
Silvia Dioniso ne perd pas une occasion pour perd ses fringues, les (a)mateurs apprécieront... mais punaise, qu'est-ce qu'elle joue mal!
A sauver : le plan final qui recréé de manière un chouia blasphématoire
SPOILERS
La Pieta de Michelangelo
END SPOILERS
mais qui est gaché par des hurlements de poulet chatré.
On sent que Freda a de la culture, qu'il sait filmer ses personnages mais ici, la ratage est total et l'ennui pointe rapidement le bout de son nez. A noter que les meurtres arrivent au bout de la première heure. Quelle déception!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?