Follia Omicida - Riccardo Freda - 1981

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igorfx
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Follia Omicida - Riccardo Freda - 1981

Message par igorfx »

Film sorti dans le collection italienne Raro video avec juste une piste italienne et une piste anglaise, cet avant dernier film de Riccardo Freda sent un peu la fin de cycle...il fait d'ailleurs intervenir des acteurs que l'on a plutôt l'habitude de voir jouer 10 ans auparavant et c'est donc avec étonnement que l'on découvre un John Richardson vieillissant et une Anita Stringberg jouant le rôle d'une mère, sans totalement perdre son charme d'ailleurs...
Le film tourne autour du personnage interprété par Stefano Patrizi, un acteur hanté par le souvenir du meutre de son père lorsqu'il était enfant... il revient dans la demeure de son enfance où vit encore sa mère et le majordome (Richardson)...
Il y a quelques bons moments à sauver mais malheureusement Freda peine à retrouver sa verve d'antant et dans l'ensemble on a droit à un film passable...

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eric draven
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Message par eric draven »

Jadis dispo en une belle edition VHS italienne car inédit sous nos cieux, voici ce que j'en ecrivais alors:

.... Murder obsession tente de renouer avec ces atmosphères qui caracterisèrent jadis des oeuvres telles que L'effroyable secret du Pr Hitchcock ou Le spectre du Pr Hitchcock, typique des films gothiques italiens de la fin 60s et du début 70s. Ici, l'aspect gothique est revu dans un cadre giallique aux réminescences fantastiques et horrifiques.

On retrouve un lieu clos d'où il est impossible de s'échapper, une villa habitée par des personnages tous symboliques tous voués à être tués. Freda met en exergue la terrible culpabilité qui nous habite, celle qui plus ou moins consciemment motive nos actes, culpabilité à laquelle s'ajoutent les fantômes du passé, personnifications d'un mal absolu.

Il en résulte un climat étrange et morbide, d'autant plus inquiètant que Freda tisse une étrange relation mère-fils quasi aveugle, comme dominée par de terribles forces occultes. En fait, Murder obsession se concentre essentiellement sur la personnalité totalement faussée de ces deux personnages-clé.

Comme dans la plupart des thrillers italiens, la motivation du tueur est l'amour, un amour fou, quasi obsessionel, ici celui d'un fils qui n'a qu'une idée, ne jamais être séparé de sa mère, éliminant tout ceux qui pourraient empêcher leur réunion. Freda se laisse aller à une certaine violence dans les meurtres mais sans jamais en aucun cas effleurer le splatter movies. On notera même une certaine désinvolture dans sa façon de filmer ses morts.

S'il n'oublie pas de donner à ses personnages une dimension psychologique et utilise tous les élèments du thriller traditionnel, il donne également à son film une dimension horrifique comme lors de la séquence où Debora est face à son persécuteur, véritable cauchemar à vocation onirique empreinte d'une aura satanique.

L'onirisme fait bel et bien partie de Murder obsession et se retrouve également au détour de quelques scénes, mélangeant réalité et rêve. Au bout du compte Freda réussit à insérer le doute dans l'esprit du spectateur. Tout cela est il vrai ou tout n'est il qu'un cauchemar?
Notre propre réalité n'est elle pas le mal elle même, réalité où se tapit le vice, se cachent toutes les perversions humaines. Le Mal existe et tout cela pourrait donc réellement arriver.

Freda, fidèle à lui même, donne comme d'accoutumée à son final une aura pessimiste et tragique en réunissant certes la mère et son fils mais en les emprisonnant dans leurs propres rêves.

Bercé par des musiques de Liszt et de Bach, Murder obsession fut le chant du cygne de Freda ainsi que celui de la Strindberg vieillissante mais toujours altière qu'on retrouve aux cotés de la Dionisio et John Richardson.

Et on mentionnera la Gemser aussi que Freda prend le temps de déshabiller pour mieux la tuer dans les bois. Casting jouissif donc!

On est evidemment loin des oeuvres que Freda délivra dans les 60s, le film est parfois maladroit et hésitant, il lui manque ce petit brin de folie, de peur insidieuse mais en l'état Follia omicida est un agréable petit giallo de fin carrière à la trés belle photographie conenant quelques beaux moments.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Superwonderscope
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Re: Follia Omicida - Riccardo Freda - 1981

Message par Superwonderscope »

A l'instar du réussi Liz et Helen, Freda tente de faire une transition entre l'épouvante gothique 60's, le giallo 70's et y rajoute, 1980 oblige, l'horreur 80's et sa cohorte de magie noire et démons en tous genres.

Ouhlalala que c'est mauvais :shock: . C'est en effet complètement raté, Freda ne retrouvant jamais le rythme et le charme de ses films passés.

Le scénario multiplie les fausses pistes tout en respectant l'imagerie du Giallo (tueur ganté/vêtu de cuir noir, victimes dévetues, violence exacerbée, etc.) et y mélange allègrement messes noires, inceste, viol, tronçonneuse et Martine Brochard. Dit comme ça, ça peut faire envie. Malheureusement, la vision de cette "folie homicide" est d'autant plus pénible qu'il s'agit probablement du film le plus médiocrement réalisé par Freda.

Une direction d'acteur en dépit du bon sens. Il n'y a guere qu'Anita Strindberg qui excelle dans son role de mère (qui lui va comme un gant). le reste est un peu passé au caniveau. Meme Laura Gemser est laissée de côté dans un rôle un peu translucide. John Richardson roule yeux et demeure droit comme un piquet à débiter ses dialogues. Surprise : comme il s'agit d'une co-production française, on y croise Henri Garcin (bien avant Maguy!) dans le role d'un réalisateur. Martine Brochard s'est fait pousser une choucroute noire sur la tête qui la rend toute mémère. Un fantasme qui s'évanouit.

Côté scénario, c'est la panade absolue. Une pincée de Frissons de l'Angoisse, une louche de Suspiria (de la sorcellerie du sujet et une scène qui va même à repiquer la scène de course sous la pluie et orages du début de Suspiria), des déchainements d'orgues électroniques à la Goblin, un héros inexpressif qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Leigh McCloskey d'Inferno... avec le tueur en cuir noir... ça mélange péniblement le tout dans un lieu unque de maison à tendance gothique. C'est bien pénible car la sauce ne prend pas du tout... ça fait peine à voir, car on sent le vieux réal qui s'accroche à ses recettes d'antan. sauf qu'en 1980, il y a d'autre chose qui s'est passé depuis. Quand je pense qu'il a refusé de signer de son propre nom son Iguane a la Langue de feu 9 ans auparavant du fait de la médiocrité du produit, je crois que je préfère encore celui-là.

Parlant de l'Iguane, les SFX sont encore pire. C'est hallcuinant de médiocrité. Un persoannge se prend une hache sur la tete... on voit clairement la tete du mannequin éclater, c'est ridicule :shock: Et quand à l'autre qui se prend un coup de tronconneuse dans la gorge, on voit carrément les morceaux de cire tomber un par un avec une geyser rouge qui coule péniblement §£ . l'araignée géante est à se pisser dessus, la messe noire aussi... bref, entre le racoleur et la volonté de créér une atmosphère macabre, le fil se perd et se vautre la tete la première dans les abimes de la médiocrité.

Silvia Dioniso ne perd pas une occasion pour perd ses fringues, les (a)mateurs apprécieront... mais punaise, qu'est-ce qu'elle joue mal!

A sauver : le plan final qui recréé de manière un chouia blasphématoire

SPOILERS
La Pieta de Michelangelo
END SPOILERS

mais qui est gaché par des hurlements de poulet chatré.

On sent que Freda a de la culture, qu'il sait filmer ses personnages mais ici, la ratage est total et l'ennui pointe rapidement le bout de son nez. A noter que les meurtres arrivent au bout de la première heure. Quelle déception!
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Re: Follia Omicida - Riccardo Freda - 1981

Message par manuma »

Plutôt enclin à la même indulgence que Mister Draven sur ce Follia Omicida. Certes il y a pas mal de laisser-aller à des postes aussi stratégiques que l'interprétation – Silvia Dionisio joue effectivement extrêmement mal ici - l'écriture, avec un récit non seulement abracadabrant – ce qui est un peu la loi du genre – mais surtout émaillé d’idées totalement saugrenues (comme ce meurtre commis avec une tronçonneuse) ou les effets visuels. Et, à ce titre, l’amateurisme des effets employés pour la scène de la décapitation et celle du meurtre à la hache vous cloue littéralement sur place.

Reste que le film a tout de même du caractère, sort du tout-venant. Visuellement il possède un joli cachet gothique, exploite bien son unique cadre. Ses longues digressions oniriques surprennent agréablement. Et puis le cast vaut le détour. Dommage que Freda ne se soit pas un tout petit peu plus impliqué.
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Re: Follia Omicida - Riccardo Freda - 1981

Message par Superwonderscope »

J'avais pas vu... le film sort aux USA avec un sta:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=7004

mais bon, ça ne change pas la médiocrité du film :D
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Re: Follia Omicida - Riccardo Freda - 1981

Message par Superwonderscope »

... et un Blu Ray US d'arriver en avril 2012.
Honnêtement, je ne comprends pas. il y a tellement d'œuvres plus intéressantes à sortir avant. Mais bon.

http://www.blu-ray.com/movies/Murder-Ob ... ray/34079/
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