L'auberge de la terreur / Cannibal inn- 1972- B. Townsend

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eric draven
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L'auberge de la terreur / Cannibal inn- 1972- B. Townsend

Message par eric draven »

L'auberge de la terreur: Cannibale, il se prend une fessée cul nu par sa maratre!

Le cannibalisme au cinéma bien avant la vague italienne avait déjà été utilisé dans quelques oeuvres le plus souvent marginales ou underground et ce Terror at red wolf inn en fait partie. Son sujet n'est pas nouveau et Townsend n'innove en rien mais plus qu'un film d'horreur, c'est surtout ici une comédie horrifique dont il s'agit.

Et fort heureusement d'ailleurs car cette Auberge ne se prend jamais au sérieux et c'est peut être ce qui fait son charme, un charme parfois grinçant.

De suspens le film en est totalement dénué. Dés les dix premières minutes on devine ce qui se passe derrière les murs de cette délicieuse petite auberge tenue par de si charmants vieillards, si humbles et altruistes.
Il est fort dommage pour cette pauvre Regina qu'elle mette une heure à comprendre ce que nous avons tous compris en quelques minutes mais Townsend fait tenir son scénario là dessus, donnant par instant un coté lassant à l'ensemble.

D'autant plus que si suspens il n'y a point, horreur et gore sont tout aussi absents si ce n'est par légères pointes en fin de bobine. Le film souffre donc de cet etirement inutile et le cabotinage et l'humour souvent noir des personnages ne suffisent pas toujours à relever l'ensemble.

Dommage car L'Auberge de la terreur possède de belles qualités dont quelques uns des personnages font partie. Ce couple de vieillards a son charme, leur dialogue à double sens, leur dévotion troublante, leur insouciance mais surtout cette folie qu'ils laissent éclater en toute fin de film, pleurant pour l'un ses malheureuses plantes écrasées comme s'il s'agissait d'enfants et pour l'autre le pauvre chien tué par Regina alors que durant tant d'années tout deux assassinent et consomment leur clientèle de la plus abominable façon.
On songe de suite au couple de Motel Hell quelques années plus tard tant dans le fond que la forme.

Le peersonnage de Bébé John est peut être le plus interessant, déchiré entre sa dévotion pour ses grands-parents et l'abomination des actes auxquels il voudrait enfin échapper mais quelque chose au fond lui l'en empêche, son amour soudain pour Regina compliquant sa situation et décuplant sa folie. Amour de la chair dans tous les sens du terme.

Ses coups de folie donnent par moment des sequences étonnantes de par leur comique et leur totale inutilité comme celle où, déchainé, il tue sans raison un requin en l'ecrasant telle une crepe contre une pierre avant de déclarer d'une voix penaude à une Regina éffarée: I love you! :lol:

Le problème est que le scenario ne s'encombre jamais de détails et tout est laissé à l'état de brouillon.
Les questions s'accumulent alors et plus rien n'est crédible. Qui est donc ce couple? Quelles sont leurs motivations? Comment peuvent ils depuis tant d'années s'affairer à leur petite cuisine sans souci? Pourquoi cette haine face à l'être humain, détonateur à leur folie cannibale? Quel est le passé de bébé John et quel est ce lien qui l'unit a ses grands-parents?
Sans parler de certains personnages fantomes comme le sheriff qui s'avère être le frère de Bébé John où les réactions de Regina totalement empotée et godiche face à la situation.

Les bonnes idées ne suffisent donc pas à soutenir l'interet de l'ensemble qui se laisse regarder distraitement d'autant plus que la réalisation de Townsend est terne et sans réel punch.

Niveau horreur, on retiendra le premier long repas où on insiste sur la nourriture croquée à pleine dents, de magnifiques cotelettes qu'on devine contrairement aux gourdasses qu'elles sont humaines, donnant à la séquence un coté totalement glauque.
La découverte de la chambre froide et des têtes dans le frigo restera un des rares moments d'horreur du film.

Reste une séquence étrange à la fois comique et perverse dans son sens profond, la punition de Bébé John s'étant enfui avec Regina.
Rattrappé par sa grand-mère, il recoit une bonne fessée à la ceinture aprés avoir du se déculotter 8)) 8)) et prendre la position sur le capot de la voiture, sous l'oeil de Regina, le regard du jeune homme humilié croisant celui de la jeune fille tétanisée.
A elle seule, la séquence résume la soumission du jeune homme et le lien qui l'unit à ses grands-parents, son déchirement entre une vie normale et ce lien plus fort que tout contre lequel il ne peut lutter.
Superbe séquence qui mena Eric aux limite de l'extase, quoi de plus merveilleusement excitant que l'humiliation d'un bellatre se decullotant en public pour recevoir une bonne fessée, fessard offert!! 8)) 8))
La version francaise semble avoir été amputée puisqu'il est fessé sur son petit slip blanc 8) , pantalon aux genoux alors que la VO montrerait notre impertinent fesses nues. Eric verifiera ce détail des plus importants!

Le final reservera une petite surprise même si mal emmenée et quelque peu incompréhensible, la belle trouvaille du film étant son générique de fin présenté comme un menu de restaurant.

Petit classique d'un certain cinéma de série B typiquement 70s, L'auberge de la terreur malgré son scénario sans surprise et au ras du sol niveau histoire reste assez plaisant et se laisse regarder gentillement en guise de hors d'oeuvre avant un vrai bon film cannibale.

Niveau distribution, Mary Jackson habituée aux roles de maratres et Arthur Space forment un petit couple délicieux.
Niveau chair fraiche, de la bonne viande à déguster saignante, de la pulpeuse faraude puisqu'au menu l'hetero gourmand aura de la blonde, la Wood, de la black à coupe afro, la Avery et en plat de résistance dans la peau de l'heroine peu degourdie et très nunuche, la Gillen.
Eric lui n'avait d'yeux que pour le jeune et blond John Nielson aujourd'hui décédé :( se prenant une bonne fessée cul nu!! 8)

Le corbeau carnassier mais non comestible qui adore donner la fessée! :-D
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Re: L'auberge de la terreur / Cannibal inn- 1972- B. Townsend

Message par eric draven »

Alors alors alors.. quelques infos sur cette sympathique auberge...

Une VHS francaise éditée chez Proserpine pour déguster cet en-cas cannibale.. VF par contre hilarante qui gache pas mal l'ensemble. Aucun DVD semble t'il à ce jour.

Une ombre plane sur la durée exacte.. 77, 78, 83, 90 mn... et la séquence de la fessée de Bébé John que l'on dit cul nu sur certains forums US, en slip sur d'autres comme présentée sur la VHS francaise.. J'espère éclaircir ce point vital.. :-D

L'auberge de la terreur reste le film le plus connu de Townsend, réalisateur marginalk trés peu prolifique et acteur à ses heures perdues. On retiendra surtout de lui sa version trash d'Alice au pays des merveilles, une comedie musicale porno joyeusement trash et osée ainsi qu'une polissonerie goutue spéciale Drive-in The Beach girls.

Mary Jackson a passé une partie de sa carrière dans des roles de matronnes acariatres principalement pour la TV qui englobe 95% de sa longue carrière. Mary a été emportée par la maladie de parkinson à la fin des 90s.

La Gillen, notre si empotée heroine a elle aussi passé sa carrière par la suite à la TV, de courtes apparitions dans la plupart des grandes séries TV d'alors.

Notre blondinet fessé n'a par contre pas eu la chance de vivre une belle carrière. John Neilson est mort assez jeune, il avait 56 ans, cette Auberge ayant été son principal role.

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stebzh
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Re: L'auberge de la terreur / Cannibal inn- 1972- B. Townsend

Message par stebzh »

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eric draven
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Re: L'auberge de la terreur / Cannibal inn- 1972- B. Townsend

Message par eric draven »

Cool Stebhz! J'adore cette affiche!! 8)
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