
Bon pour commencer, Les Professionnels c'est avant tout un casting de rêve, jugez plutôt: Burt Lancaster, Lee Marvin, Robert Ryan, Woody Strode, Jack Palance, et la Bomba Claudia Cardinale (dans son premier western!).

Ensuite, c'est la partition d'un Maurice Jarre en grande forme, et la photographie d'un Conrad L. Hall alors en pleine ascension (viendront ensuite Luke La main Froide en 67 et surtout Butch Cassidy et le Kid en 69!) vers le panthéon des dieux de la lumière de l'Ouest!
La réalisation de Brooks est quant à elle certes classique mais sert on ne peut mieux le scénario en nous brossant une galerie de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres: Marvin et sa gueule de vétéran buriné, Lancaster en despérado cynique au grand coeur, Strode et son arc mortel bien avant Rambo, Cardinale en femme combative et farouche, etc...
Cette distribution représente le véritable moteur du film, les dialogues se montrent savoureux, c'est que du bonheur!
Mais la particularité des Professionnels se situe plus dans son approche du genre.
En effet, le métrage sous des allures de western classique se déroule en fait comme un bon vieux film de guerre: recrutement d'une équique de mercenaires pour une mission dont l'objectif sera remis en question progressivement suite à la découverte des méthodes pas claires d'un commanditaire douteux.
Une fois l'action et l'aventure mis en branle, on s'ennuie pas d'un iota, l'intrigue quoique simple s'avère prenante.
On note aussi une indéniable influence venant tout droit du Western Spagh': au niveau de la cruauté, de la violence, de l'humour, le tout dynamisant le récit de manière évidente.

On tient donc là un sympathique western, qui si je ne m'abuse a dû faire les belles soirées de "La Dernière Séance".