Bref, ce deuxième opus de Godzilla réalisé par Takao Okawara (après Godzilla vs Mothra) m'a paru le plus faible que j'aie vu depuis longtemps.
L'histoire manque de linéarité en se perdant dans des scories peu importantes. Ainsi la scène de la chanson des petites filles élèves de l'école de perception extra-sensorielle est franchement cul-cul...cette histoire de chanson réveillant la force et une certaine conscience du bébé-Godzilla est là aussi parfois grotesque et un élément des plus ridicules qui soient pour déclencher l'action.
Le scénario patauge pas mal, hésitant entre comédie, comédie romantique, film de monstres et orientation de son ton vers un public plus jeune (déjà amorcé par GvsMothra l'année précédente) avec la ré-apparition de ce Bebigojira ou "baby" dans ce nouveau cycle. La scène d'adieu entre baby et Kazuma est à ce titre assez touchante.
Ensuite l'idée du deuxième cerveau au niveau du coccyx de Gojira

les SFX sont là aussi parmi les plus faibles de la série. certains transparences sont carrément sous-exposées, ce qui devient génant notamment pour l'attaque de Kyoto. Même certains effets pyrotechnique (l'attaque du port) manquent de réalisme et paraissent carrément loupés.
Rodan ressemble à un truc en plastique rosé à peine sorti de son moule : les gros plans ne sont pas heureux. les scènes de ses envols sont à peine OK (seuls demeurent originaux ses prises de vitesse en plein vol).
Mekagojira est pataud/lourdaud

Quant au mythe général des monstres...bé, le film n'y apporte rien.Pire, il dévoie un peu plus en cherchant des pistes plus farfelues les unes que oles autres, "ressucitant" Rodan à deux reprises.
Il y aussi un truc qui m'a bien gonflé, c'est la musique d'Akira Ifukube...toujours les mêms thèmes des années 50 collés à des images des années 90...il y a un décalge qui dessert la teneur et le propos de modernisme affiché sur la technologie utilisée pour combatrre Godzilla. Ca en devient carréement ridicule sur l'attaque des avions!
Après avoir baillé lors de la première heure et quart, la dernière demi-heure rattrape le coup en resserrant l'action sur les combats : celui final est en effet de toute beauté (notamment avec la "presque" fin de Gojira...je me demandais encore par quelle astuce scénaristique la Toho allait le relever..je ne fus pas déçu de l'argument trouvé


Pour couronner le tout, le doublage anglais n'arrange rien non plus

Bref, c'est la première fois que je suis déçu par un Godzilla!