
Gerard Depardieu meets BDSM (Bondage et Discipline, domination et soumission, S&M)



Olivier (Gérard Depardieu) se retrouve entraîné dans le cambriolage d'un appartement dédié aux activités BDSM. La dominatrice professionnelle qui occupe les lieux (Bulle Ogier) surprend la scène, chope Depardieu, le menotte (forcément




Au delà des clichés, Maîtresse présente le BDSM comme une activité civilisée, à laquelle le tout-venant (Gérard Depardieu), empêtré dans ses idées préconçues, ne comprends pas grand-chose. Son personnage donne souvent l’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Catapulté dans une situation qu’il ne comprend pas bien, il fait apparaître les points communs entre ce qu’il fait en tant qu’homme « normal » de sa relation avec Ariane (addiction, masochisme, fantasme, mise en scène, etc.) et ce que ses clients viennent chercher. Si l’on retirait de Maîtresse tout ce qui a attrait au BDSM, cette relation passerait pour banale. Pour que le parallèle fonctionne encore mieux, la séparation entre l’activité professionnelle d’Ariane et sa relation avec Olivier est très nette : Ariane exerce au premier étage d’un duplex, tandis que sa vie personnelle se passe au deuxième. Les deux endroits et ce qui s’y passe ont un aspect complètement différent (glacial d’un coté et chaleureux de l’autre) mais le fond est finalement similaire.


Pour ce qui est des scènes funky on a droit à quelques trucs sympas mais ça n’est pas vraiment racoleur, Maîtresse se veut le plus réaliste possible, certains personnages de clients sont d’ailleurs de vrais pratiquants. L’ensemble est intéressant et plutôt bien rythmé, et ne pêche à mon sens que dans le dernier quart d’heure, peu impliquant (sûrement davantage à l’époque!) où le personnage d’Olivier, perdu dans ses clichés sur la prostitution, cherche à savoir où va l’argent d’Ariane, cela dis ces scènes achèvent bien la démonstration de Schroeder et la conclusion annonce presque Crash!
Bilan: recommandé

Le DVD:
Disponible en Z2 UK édité par le BFI (British Film Institute) qui en l’occurrence édite les films que l'on devrait éditer d'abord en France.

http://neworder1.free.fr/Maitresse/BBFC_reports.zip
Disponible également en Z1 Criterion (cf. jaquette du haut de la page).