Decouvert sur la NHK nationale bouquet BS et conquis!
A vrai dire, j'avais programme le film car l'ayant pris pour Those Magnificent Men in Their Flying Machines or How I Flew from London to Paris in 25 hours 11 minutes (1965) que je connais bien (et adore

) pour la simple raison que le titre (tarabiscote) japonais etait assez similaire a celui de TGWP.
Des l'ouverture, bibi remarque qu'il s'est plante et a enregistre le "film de zincs avec Redford"

par erreur, mais bon comme je ne l'avais jamais vu.
A vrai dire, TGWP est un film que gosse (et plus tard, ado) j'ai toujours zappe.

La raison? En fait deux raisons: d'abord que je pensais que le film portait sur la premiere guerre mondiale (encore une bourde, decidemment!

) et ensuite, que je ne m'interessait pas a--justement--la premiere guerre mondiale. Plus tard, me decidant de m'y interesser, 'ben le film ne tournait plus a la teloche...
Chance donc, de rattraper un retard trentenaire...
Bilan: BEAUCOUP aime!
Sous des dehors d'aventures picaresques teintées d’une certaine mélancolie et menees par un Redford gentiment roublard reminiscent de son role dans The Sting devant la camera du meme Roy Hill, un Redford epaule par un doux-dur de Svenson se cache neanmoins un film assez melancolique ou les risques courus par le protagonistes restent toujours a l'esprit et planent au-dessus de leurs tetes appellant un drame dont on se doute qu'il finira sans doute par eclater tot ou tard.
A ce titre, les cascades sont TRES impressionantes et mettent parfois les nerfs des spectateurs a rude epreuve...
Si Marie-Beth semble avoir ete remplacee par un mannequin dans de nombreux plans, les cascades sont literalement a couper le souffle!
Ainsi, lorsque les drames commencent a s’enchainer

le film glisse soudainement dans le désabusé, mais évitant toujours le cynisme, meme s'il vaut la peine de noter des "piques", telles celles envers la CAA qui cherche a mettre les cirques aeriens au chomage...pour proteger l'industrie naissante de l'aviation civile naissante

, sans compter l'allusion discrete au recyclage des casse-cous en cascadeurs a Hollywood, ce dernier phenomene n'etant pas neuf, l'industrie ayant deja recycle avant certains des derniers cow-boys si je me rappelle bien…
Le cote ode aux “anciennes gloires de la cascade” m’a également fait penser a Hooper (1978) qui se montrait aussi désabusé par moment dans mes souvenirs et ou les sourires côtoyaient le drame.
A noter aussi que le tournage du film a la fin semble beaucoup referencer via son realisateur assez assoiffe de sang le Hell's Angels (1930) d'Howard Hughes, ce dernier ayant entraine la mort de 3 pilotes et un mecano

.
Il est egalement marrant de voir le film un film ou les protagonistes risquent leur peau pour l'argent, la gloire et le fun a un epoque ou beaucoup font la meme chose a coups de...selfie...
Que le film ait floppe ne m'etonne pas trop, tellement il est difficile a caser. Film d'aventures? Hmm, pas faux...Film comique? Hmm, pas vraiment...Film tragique/dramatique? Hmm...Hmm...Je ne sais pas. Film d'action? 'Ben, il y en a--et ca en jete, mais...non plus...
Un peu le genre de film qu'on casait a l'epoque dans la categorie: "comedie-dramatique", faute de mieux...
Essentiellement, le film est la chronique d'une espece en voie d'extinction: les Barnstomers. (plus d'info sous:
https://en.wikipedia.org/wiki/Barnstorming qui donne raison a beaucoup de details du film.
En fait, je ne sais toujours pas trop quoi penser de George Roy Hill et de son cinema. J'ai un bon--mais lointain--souvenir de Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969)--deja Redford

, Slaughter Five (1972) m'a laisse de marbre, The Sting (1973) m'a paru un cran trop "lisse", me rappel plus de Slap Shot (1977) et The World according to Garp (1982) m'avait charme.
J'ai un peu l'impression d'un real qui a un cote "literaire" dans ses adaptations/realisations, mais sans la patine "academique" ou quelque chose du genre. Enfin, toujours un brin l'impression que le bonhomme brode une histoire "d'apres une histoire vraie" facon biopic, tellement Garp, Sting ou Waldo me paraissait "larger-than-life" sans paraitre "exageres" ou (trop) fictionnels. 'Bref, un real sur lequel je devrais plus me pencher, je crois.
The Great Waldo Pepper: 4.25 / 5 (un film melancolique, peut-etre un brin triste qui sans sombrer dans le miserabilisme, rend hommages a une generation de casse-cous oublies. Petit coup de coeur pour bibi.

Et puree, ces cascades!!!

)
P.S. Wiki mentionne aussi The Gypsy Moths (1969) comme film sur le sujet. Bibi se dit que ca ferait un bon compagnon de route pour ce film. Film a decouvrir pour ma part donc.

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.