
Los Angeles, 1928. Un matin, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, celui-ci a disparu. Une recherche effrénée s'ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Christine le ramène chez elle mais au fond d'elle, elle sait qu'il n'est pas son fils...
*** SPOILERS INSIDE ***
C'est franchement très classique dans la mise en scène mais bougrement poignant grâce à une Angelina Jolie très très émouvante et omni-présente. Toute le crédibilité du personnage repose sur son interprétation, on y croit donc ça fonctionne. Pas facile de jouer un rôle pareil, elle pleure très souvent à l'écran, elle se révolte mais toujours dans une grande dignité. Tout est mis en images avec la photo toujours très classe de Tom Stern et son travail magnifique sur les zones d'ombre. Les décors et accessoires des années 20 font merveille.
Le film charge violemment contre l'administration dans années 20-30, en particulier sur la police (et par extension la mairie) qui est prête à n'importe quoi pour ne pas perdre la face et qui ne supporte aucune contradiction. Le milieu médical, en particulier la psychiatrie en prend également pour son grade car elle est à la botte des forces de police et peut interner tout citoyen un peu rebelle, et le virage dans une direction un peu plus polar est très plaisant. J'ai pour ma part beaucoup pensé à La ligne verte surtout au niveau des flash-backs du serial killer (les assassinats sont très opressants) mais aussi pour la peine de mort qui suit le proces.
Les 2h20 de film passent sans ennui, c'est à la fois dérangeant et bouleversant, comme elle on se retrouve impuissants devant une telle machination. Et une fin qui laisse un goût amer mais une forte admiration pour le personnage qui a réellement existé.
Bravo.