The Man who haunted himself - Basil Dearden (1970)

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manuma
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The Man who haunted himself - Basil Dearden (1970)

Message par manuma »

Un industriel britannique se voit attribué une seconde personnalité, après un accident de voiture. Son existence privée et professionnelle deviendront de plus en plus chancelantes...
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Dernier long métrage de l’anglais Basil Dearden, qui par une macabre ironie du sort
Spoiler : :
disparaîtra quelques mois plus tard de la même façon que le personnage central de son ultime réalisation,
The Man who haunted himself est co-écrit – sans être crédité au générique - par le réalisateur Bryan Forbes, qui signera 5 ans plus tard le très bon et thématiquement assez proche The Stepford wifes. Il me semble que le film est demeuré inédit chez nous, bien qu’un titre francophone, La Seconde mort d’Harold Pelham, soit en circulation (titre d’exploitation vidéo ? titre québécois ?)

Deux choses ont prioritairement retenues mon attention ici : l’originalité du script, qui combine le thème du double maléfique à celui, plus clairement orienté fantastique, du dédoublement de personnalité, vécu comme un cauchemar éveillé. Le film anticipe ainsi d’une bonne vingtaine d’années toute une vague de suspenses / thrillers fantastiques brodant autour de ce sujet, tels que L’échelle de Jacob, le bien nommé Identity ou encore The Fight club … mais arrive en revanche 4 ans après le Seconds de John Frankenheimer, qui nous narrait déjà les mésaventures d’un industriel aisé en pleine crise d’identité. L’autre particularité du film se situe au niveau du choix de son interprète principal, Roger Moore, alors dans sa période Persuaders (série sur laquelle bossa d’ailleurs Basil Dearden) et en passe de devenir l’agent secret le plus célèbre de la planète (personnage qu’il cite par ailleurs dans le film, au détour d’une réplique clin d’œil). Moore, plutôt habitué aux rôles d’homme d’action / aristo cavaleur, interprète donc un personnage nettement plus fragile ici, bon père de famille voyant sa petite vie très ordonnée basculer progressivement dans le chaos total. Une première – et quasiment une dernière (seule, dans mon souvenir, sa prestation de toubib accusé de meurtre, dans The Naked game de Bryan Forbes, tient sensiblement du même registre) - dans la carrière de l’acteur, qui relève avec un certain succès le challenge, tout en conservant la plupart de ses célèbres mimiques (sourires en coin, roulements d’œil).

Ainsi, même si le scénario ne tient pas toutes ses promesses, ou plus précisément abat un peu tardivement ses meilleures cartes, laissant comme un petit goût d’inabouti dans la bouche du spectateur, et que les quelques effets visuels ultra datés du film jettent l’embarras sur plusieurs séquences clefs de celui-ci (tout en donnant un charme suranné l’ensemble), The Man who haunted himself s’avère au final une bonne petite surprise.

Le film est notamment dispo en DVD Zone 1 chez l’éditeur Anchor Bay, avec une piste audio française, ainsi qu’un commentaire de Sir Roger himself, Bryan Forbes et du journaliste Jonathan Sothscott. Quant à la swingin’ music de Michael J. Lewis, pour ceux que cela intéresse, une bonne vingtaine de minutes de celle-ci se trouvent sur un CD promo du compositeur, couplées avec son excellente partition pour le non moins bon 92 in the shade.

Enfin, j’ai un petit doute concernant la nationalité du métrage. Il me semblait qu’il s’agissait d’une production anglaise. Mais, à la vision du générique de début, j’ai constaté la présence du logo de la Motion Picture Association of America, avec le numéro de visa qui l’accompagne. Dois-je en conclure que ce Man who haunted himself est une production 100% ricaine ? (IMDB le référence comme de nationalité anglaise). Quelqu’un pour me répondre, juste histoire de faire vivre un peu ce thread …
Danny Wilde
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Re: The Man who haunted himself - Basil Dearden (1970)

Message par Danny Wilde »

J'arrive un an après mais je n'ai eu le D V D que récemment.

C'est un film 100 pour 100 british : "associated british production".

le logo de la Motion Picture Association of america doit être le visa de censure pour ce pays. La copie du film doit être l'américaine.

je partage ton point de vue sur le film y compris les réserves que tu formules. mais il est intéressant, surtout en le comparant avec l'épisode d'alfred Hithcok présente intitulé le cas Harold Pelham qui se passe à New york. La différence notoire , c'est que Pelham est célibataire, ce qui implique donc qu'il n'y a pas les relations "difficiles" de Pelham avec sa femme et sa maitresse supposée. Et le défaut du film de Dearden est peut-être là : d'une histoire qui dure une demi heure dans la série, on passe à un long métrage d'une heure et demi, même si bien sûr, çà permet un plus grand apronfondissement du cas Pelham.

bonne et inhabituelle interprétation de Roger Moore.
manuma
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Re: The Man who haunted himself - Basil Dearden (1970)

Message par manuma »

Danny Wilde a écrit :J'arrive un an après mais je n'ai eu le D V D que récemment.

C'est un film 100 pour 100 british : "associated british production".

le logo de la Motion Picture Association of america doit être le visa de censure pour ce pays. La copie du film doit être l'américaine.
Merci pour cette réponse tardive mais détaillée, Danny :wink:
mallox
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Re: The Man who haunted himself - Basil Dearden (1970)

Message par mallox »

Oui, il est en effet fort sympathique ce film. je viens de le découvrir et c'est sans conteste le meilleur rôle de Roger Moore, lequel déclarait dans son livre-mémoire que c'était le seul film où on l'avait laissé jouer.

Quelques petites rectifs, Manuma, si je peux me permettre :

Le film précède la série "Amicalement vôtre" pour laquelle Dearden tournera bien quelques épisodes.

Quand à son accident de voiture dans lequel le réalisateur s'est tué, la coïncidence est encore plus forte puisque celui-ci s'est crashé quasiment au même endroit où Pelham s'écrase en début de film. Sur la même route toujours est-il.

Sinon le film de Bryan Forbes dans lequel Moore est accusé de meurtre et tient donc comme tu le dis, du même registre, c'est "The Naked Face" et non "The Naked Game".

Marrant sinon ce clin-d'oeil à James Bond puisque son premier sera tourné 3 ans plus tard. J'imagine qu'il devait être alors en pour-parlers.

Sinon, je rejoins à 100% vos avis, notamment sur les quelques longueurs et incohérences dues au fait que ce soit une adaptation pour le grand écran du "Cas Pelham" de la série "Alfred Hitchcock Presents", dans lequel Pelham était célibataire.

Critique ici :
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