
Avec "La victoire en chantant", un de ses premiers films, Jean Jacques Annaud livre une satire mordante sur la colonisation et sur la guerre, dépaignant une bande de colons laches et ignare vite très dépassé par les évenements qu'ils ont denclenché.Apprennant par courrié que la première guerre mondiale vient d'éclater en Europe, une bande de colons minables, plus habitué à dormir au soleil et à courir après les africaines décident dans un soudain élan patriotique de forcer les paysans du domaine qu'ils controlent à aller attaquer le camp allemand se trouvant à quelques kilomètres du leur. Ayant fuit lachement quasiment dès le début des combats, et craignant que les allemands ne viennent à leur tour les attaquer, les colons français cherchent alors à recrtuer, de force, d'autres africains. Un jeune botaniste, pourtant à la base pacifiste et humaniste prend alors la tête de la petite communauté.
Certaines scènes, touchant presque qu'a l'absurde, s'avère particulièrement drole, comme celle, par exemple, ou les 2 missionnaires de la communauté (L'église en prend pour son grade dans le film !) expliquent aux indigènes que le "Dieu des blancs" est le meilleur car les blancs savent monter à vélo !

Le film démarre très bien mais perd un peu en rythme en son milieu et le traitement de certains personnages s'avèrent parfois un peu trop artificiel, en particulier celui du jeune botaniste, dont l'évolution est un peu trop rapide.
Le final met en évidence, d'un manière général, l'absurdité de la guerre, absurdité renforcée ici par le fait que ceux qui s'affronte ne savent même pas pourquoi et qu'en plus ils ne sont même pas considéré comem des citoyens du pays pour lequel ils combattent, ainsi que les effets corrupteurs du nationalisme et des conflits armés sur les esprits, y compris les plus nobles.
Une conclusion pas franchement optimiste pour un film cependant souvent très drole !