The Hitcher - 2007 - Dave Meyers

[Zecreep]

L'affiche française a été modifiée à la dernière minute. Elle mise tout sur l'action désormais, l'horreur n'étant plus très à la mode. Bref, ils ont rebondi sur le bide américain en essayant vendre le produit de manière plus efficace... Le résultat est plutôt laid!!

[Manolito]

Le remake inutile dans toute sa splendeur : il n'apporte aucune surprise par rapport au suspens et au déroulement de l'original puisqu'il en suit très fidèlement les rebondissements. Et en plus, il en trahit le fond et l'ambiguité entre autres par quelques ajustements dans la fin. Comme dans le remake de "La colline a des yeux", les ambiguités ont été soigneusement gommés pour ne choquer personne. Méchants et gentils sont soigneusement délimités. Regrettable.D'un point de vue plus mécanique, l'idée d'avoir mis un couple à la place de C. Thomas Howell tue un peu le suspens aussi puisqu'on a du mal à les sentir en danger face à une seule personne...

Maintenant, San Bean et l'acteur qui joue le sherif s'en sortent bien (leur confrontation en interrogatoire est une des réussites du film), ça se suit sans ennui, quelques scènes d'action et d'apouvante fonctionnent correctement. C'est carré, c'est pro, ça se regarde... Mais ça ne sert pas à grand chose...

Ca sort aujourd'hui en salles...

[Shinji]

San Bean et l'acteur qui joue le sherif s'en sortent bien

Le deuxième aurait peut-être été plus convaincant ; mais de toute façon ce remake avait peu de chances d'arriver à la cheville de l'original. Cela m'a au moins donné envie de revoir ce dernier encore une fois.

Et les boules de retrouver "Closer" de NIN dans un tel film.

[bluesoul]

Un couple d'universitaire lors d'une ballade en voiture croisent le chemin d'un inquietant autostoppeur qui soudainement les aggresse. Ils parviennent a s'en debarasser, mais une course-poursuite a travers le desert commence...

D’emblee, plusieurs elements detonnent par rapport au metrage de Robert Harmon et scenarise par Eric Red ( Near Dark (1987), Cohen and Tate (1988) );The Hitcher (1986).

Le hero n’est plus seul, mais a une petite amie, ainsi la dimension de l’affrontement que le protagoniste devra mener contre son adversaire en est completement change. La dimension de l’incredulite des forces de police n’en est que plus incomprehensible et leur acharnement franchement aussi moins “logique”…

La musique n’est plus inquietante mais orientee “djeunz”, et ne vehicule que tres peu la menace latente qui traversait le metrage original de part en part.

Le personnage principal (masculin) n’est plus un simple monsieur-tout-le-monde (et fauche) qui traverse les USA grace a une voiture qu’il doit mener a destination, mais un jeune plutot aise qui frequente une universite que l’on devine huppee et possede une voiture de “collection” ("vintage car" en V.O.).

La rencontre avec l’autostoppeur et l’impression qui en resulte est egalement tres differente. Dans l’original le conducteur semble plutot etre victime de sa “gentillesse” et poursuivi par un fou qu’il a eu le malheur de prendre en stop, tandis qu’ici, le couple semble etre pris en grippe par un autostoppeur qu’ils ont prefere laisser “en plan”, ceci ayant tendance a donner une completement differente interpretation du film. D’une “aggression”, l’on passe ainsi quelque part a une “revanche” ou “reglement de comptes”…

La premiere impression vehiculee par l’autostoppeur sera egalement toute aussi differente. Ainsi, si Rutger Hauer paraitra “sympathique” et souriant, le fait de tomber le masque n’en sera que plus impressionnant. Sean Bean ( Silent Hill (2006), Flightplan (2005) ) preferera de par son facies, faire passer la menace. Les enjeux seront plus vite plus clairs. Aucun “glissement” vers la folie, mais une folie déjà pleinement presente.

Le metrage opte aussi pour un ajout de details qui ne sont pas necessaires et a nouveau tendent a paraitre plutot “polluer” qu’apporter quelque chose de neuf par rapport au film original.

Il est p.ex. inutile de situer l’action geographiquement du film. Ce manque de localisation donnait une etrange connotation au desert, qui prenait des allures surnaturelles, un enfer ou purgatoire dont le personnage principal ne pourra s’echapper par la mort—la sienne ou celle de l’autostoppeur. Ceci est egalement differencie par l’apparition dans ce metrage de nombreux plans avec de la verdure, par rapport au film initial ne presentant qu’une terre arride et desolee.

Le fait que la famille victime de Ryder soit tellement orientee “chretienne” n’apporte elle, non plus, rien a part un certain cynisme Hollywoodien pas trop bienvenu et a nouveau, absent du metrage initial, qui etait "nihiliste" a souhait...

Le premier film est type road-movie care essentiellement une traque sur l’autoroute, tandis que le remake tient plus du psycho-thriller ou tout moyen de se courser—y compris a pied—est la regle.

Globalement, TH nouvelle mouture est une tentative pas ininteressante de non pas seulement “remaker” et “singer” l’original mais de le “repenser”, le “rebooter” par endroit, ne gardant que la trame au niveau le plus large.

Il est juste dommage que les elements ajoutes ne sont que peu novateurs pour ne pas dire TRES balises. Cela reste cependant plus un probleme au niveau du scenario, voir de la preproduction que de la realisation et de l’interpretation, qui toutes deux sont carrees et presque(!) sans failles (c.f. le final dans le relais-routier dont la mise en scene exterieure tient du western ou les cascades bien rodees).

Ainsi Zachary Knighton et Sophia Bush ( Nip/Tuck (2003) ) dans les roles de fugitifs sont assez(!) credibles (sauf elle pour sa derniere scene qui est quand meme TRES ratee(!!) ) et dans l'ensemble assez eloignes des teenagers qui servent de chair a canons dans les psycho-pseudo-thrillers qui sortent a la chaine dans les cineplex.

Sean Bean dans le role de John Ryder reste par contre, du debut a la fin, transparent comme psycho-en-titre et n’a clairement pas le charisme de Rutger Hauer necessaire a la tache. Tant de part du facies que des mimiques, il se situe plus dans la veine des maniaco-criminels usuels.

En fait, le remake de TH est un film, qui si l’on ne connait pas le metrage original, permet de passer un “sympathique” moment sans plus, meme si l’on se rend compte que l’histoire presente clairement plus de potentiel qui aurait merite d’etre exploite.

Si l’on connait le film original, l’on ne peut que reconnaitre une certaine volonte de se differencier (surtout la scene-cle vers la fin tres joliment twistee) et la competence du staff devant et derriere la camera, mais doit considerer leur effort comme plombes par la frilosite de la production et surtout par un final quand meme tres rate(!).

Des acteurs et un realisateur peut-etre a suivre donc (pour les deux acteurs principaux et le realisateur, le cinema reste un terrain relativement "vierge"), mais un film qui se situe dans la lignee des films-remakes “light”, “sans calorie”, mais aussi sans saveurs au-dela des scenes repiquees in-extenso de l’original.

A voir, pour les deux acteurs principaux et la realisation qui ont du potentiel, mais a ne SURTOUT pas s’attendre a un nouveau “classique” equivalent ou depassant(!) l’original.

The Hitcher: 2.75 / 5

[antropophagus]

Un des mauvais remakes des années 2000. Toute la puissance subjective de l’original est ici désamorcée par des changements scénaristiques qui vont à l’encontre du concept (le rapport homosexuel sous jacent entre les deux protagonistes), le déroulement sans concession est plus ou moins respecté mais réalisé avec beaucoup moins de brio... Même le final, qui se veut j'imagine jusqu'au-boutiste, s'avère bien peu efficace. Si le film se laisse voir pour peu qu'on ne soit pas trop difficile, c'est un échec qu'on oubliera tout aussi vite.

[Superwonderscope]

Si la première partie ne m'a pas trop déplu, dès les enquillages de bagnole, c'était terminé. Oui, les voitures qui s'élèvent au ralenti sur de la chanson fort-à-pros, c'est joli. Non, ce n'est pas la première fois qu'on voit ça. Non, ça n'a pas grand chose à faire là, si ce n'est de remplir les 80 mn 39 d'un film strictement sans aucun intéret (la jaquette anonce 84, la durée cinéma, probablement).

Les plus réussis, comme souligné ci-dessus, ce sont Sean Bean et Neal McDonough. Solides, indéniablement (et heureusement). Le reste...Sophia Bush se ballade minijupée-avec-envie-de-pisser avec sa chevelure lissée impeccable, meme dans une explosion de minibus. Elle est étudiante (en quoi, on s'est tape) mais manie les fusils à pompe à merveille, même qu'elle en a jamais touché, mais comme elle est en pleine révolte, elle sait tout faire lors d'un coucher de soleil. Son petit ami est translucide, comme le reste du casting, par ailleurs. En fait, tout m'a fait penser à cette série de films qu'on a depuis plusieurs années avec des héros aux destins, coupes de cheveux, looks interchangeables (TCM, La Colline a des Gnons, etc...), à la photographie qui se suit et se ressemble. Alors oui, c'est bien torché... mais ça fait tellement déjà vu... on ne se sent pas vraiment impliqué dans le drame qui les suit. On regarde gentilment les péripéties en se disant là aussi qu'on a déjà vu ça ailleurs (et je ne parle meme pas de l'original) et que comme le film n'est pas fini, on en a encore pour un bout de temps.

En fait, les premières images m'ont déjà fait un warning : qu'il s'agisse du lapin en image de synthèse ( raté) ou de la libellule en image de synthèse qui se font exploser sur la route... on se dit que e tels choix artistiques posent déjà problème. L'effet gratuit plutot que l'atmosphère en substance. Jusqu'au final collé n'importe comment, completement ridicule.

Vu sur le DVD M6... bonne bande sonore 5,1 aux effets arrière réussis. la musique de Steve Jablonsky m' parue totalement hors circuit et le remplissage à la mode de chansons pour marquer les sentiments que le spectateur doit ressentir à un moment précis...bon ben, bof quoi. L'image déssaturée est bien rendue, par contre. Une édition honnete (j'ai pas regardé les bonus, pas envie faut dire!)

Pour 0,99 € chez Noz, on va dire que ce n'est pas très grave...