L'appel de la forêt - 1973 - Ken Annakin

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eric draven
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L'appel de la forêt - 1973 - Ken Annakin

Message par eric draven »

Nombreuses ont été les adaptations du roman de Jack London, voici celle de Ken Annakin et qui restera comme une des plus anodines voire ininteressante.

On se retrouve donc en pleine ruée de l'or où tous moyens sont sont bons pour se procurer des chiens de traineau. Ainsi Buck le chien est volé à son 1er maitre puis passe de maitres en maitres mais las de la sottise humaoine, il préfère l'appel de la foret et la compagnie d'une louve...

Une belle histoire certes mais qui montée en succession d'épisodes donne l'impression que le film est un incessant recommencement, chaque episode semblant être a chaque fois le debut du film. Cette désagréable sensation est renforcée par un montage de plans très brefs où Annakin évite de montrer ce qui se passe. Il esquive, cache et le procédé devient vite frustrant puis lassant.

Le plus decevant est l'histoire elle même qui semble ne pas exister. On cherche, on attend une intrigue, un fil conducteur mais Annakin se contente de montrer Buck passer de main en main par le biais de saynètes sans grand interet.
Mais le plus étrange est que le film est un veritable paradoxe. Annakin se veut tout public et familial d'où cette tendance aux cadrages rapides et à l'esquive mais cependant il donne dans la surabondance de scénes de maltraitance et de tueries d'animaux.
L'appel de la forêt devient alors un vrai massacre où il filme avec complaisance des chiens battus à mort au baton et au fouet, insistant sur leurs corps ensanglantés, des renards agonisants, des cadavres de chevaux et de combats sauvages de chiens. Etrange phénomène donc mais qui régalera les amateurs de maltraitances animales sur pellicules, flattant leurs bas instincts comme Eric et fera grimacer les autres.

Les personnages sont pour la plupart sans interet, remplissant les épisodes comme ce trio composé d'une garce bourgeoise et hautaine, son fiancé arrogant et leur laquet qui mourront noyés et gelés dans un trou d'eau, leur temps d'écran étant dépassé. :lol:

La morale est simpliste: les hommes sont perdus par la soif de l'or et leur soif tout court :lol: , la vraie vie, pure et libre, c'est la Nature, vie que choisit l'animal, Buck quittant les hommes pour la foret et une louve qui lui donnera de beaux bébés. 8)

On evitera de parler du final qui tombe comme un cheveu sur la soupe, grotesque dans son deroulement mais donnant une dimension fantastique inutile ici au film et fort mal utilisée.

L'appel de la forêt est d'une banalité flagrante, film fade et réalisé sans talent aucun. Même les magnifiques decors naturels enneigés ne font nullement rêver et laissent.. de glace! :?
Aucune émotion ne se dégage de cette oeuvrette insipide pas même les séquences avec Buck.
On s'ennuie ferme comme semblent s'ennuyer les comédiens Charlon Heston en tête, ici translucide au possible et peu convaincu, donnant le minimum syndical. Annakin a réussi le tour de force de rendre le grand acteur inexisant :shock: !
A ses cotés, le solide Raimund Harmstorff que le bissophile reconnaitra tout comme Rik Battaglia et George Eastman en méchant pas très méchant.
On n'oubliera pas la Mercier post Marquise des anges :lol: en catin au grand coeur et l'égérie de notre édenté de Franco, la Rohm, en vraie garce hautaine mourrant gelée.
Et un bonheur pour Eric, la présence du jeune bellatre Horst Heuck 8)), habitué à montrer son petit globe fessier dans des polissoneries nubiles teutonnes, ici fort bien vetu tout en tweed anglais, temperature négatives obligent.. :lol:

Si Buck est attiré par l'appel de la foret, le spectateur est quant à lui attiré par celui de son oreiller. Mieux vaut revoir à défaut des grandes adaptations celles de Fulci et même celle de Tonino Ricci, plus captivantes! :?

Le corbeau qui prefere l'appel de la chair a celui de la foret! 8)
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Re: L'appel de la foret- 1973- Ken Annakin

Message par arioch »

eric draven a écrit :Etrange phénomène donc mais qui régalera les amateurs de maltraitances animales sur pellicules, flattant leurs bas instincts comme Eric et fera grimacer les autres.
Je ne suis pas amateur de maltraitance et je ne regarde pas les films pour flatter mes bas instincts. Donc, ça m'étonne car j'ai vu cet APPEL DE LA FORET à deux reprises à la télévision, il y a fort longtemps, il est vrai, et j'en garde un très bon souvenir.
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Re: L'appel de la foret- 1973- Ken Annakin

Message par eric draven »

Il s'agit bien sur là du film choisi par Eric pour la veillée familiale de Noel dernier :mrgreen: et étrange que toutes ces maltraitances animalières ne t'ai pas marqué à l'époque. Le film en est truffé.. ce qui est tres etonnant pour une telle production qui se veut tout public.
Entre les séquences montrant des chevaux agonisants, des renards et toutes les maltraitances subies par les chiens de traineaux, l'insistance d'Annakin à montrer les canins couverts de sangs, balafrés par le fouet et les combats de chiens... Ca m'a beaucoup surpris d'autant plus qu'Annakin élude quasiment toute son histoire et ne montre rien mais se complait a filmer ces scenes qui au bout d'un moment sont totalement gratuites.. :roll:

Rejettes y un oeil à l'occasion, le DVD est trouvable dans tous les supermarchés pour 4 ou 5E ( VO / VF) + un entretien avec Michel Le Bris sur Jack london.

Pour le reste, c'est une des plus insipides version du roman de London que j'ai eu l'occasion de voir.. et Dieu seul sait si j'aime Buck.. mais là, le film est si superficiel et transparent qu'il m'a fait l'effet d'une camomille.
Pour dire, j'ai préféré la version de Tonino Ricci, Buck le loup, qui a réussi a m'emouvoir.. Et c'est Ricci!! :roll:

Sur ces belles paroles enneigées, Eric vous quitte et s'envole pour Gerardmer tout aussi enneigé :twisted: .. A lundi donc avec de nouvelles Dravenneries pelliculaires retentissantes.
Bonne semaine à tous.

Quelques affiches:

Le DVD francais

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Et impossible de ne pas terminer sur une divine photo du jeune teuton Horst Heuck, tout en tweed ici, Horst qui fut un récurrent des productions nubiles osées germaniques où il étalait son petit et si delicieux fessard dans la série des Schulmadchen 8))

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