On se retrouve donc en pleine ruée de l'or où tous moyens sont sont bons pour se procurer des chiens de traineau. Ainsi Buck le chien est volé à son 1er maitre puis passe de maitres en maitres mais las de la sottise humaoine, il préfère l'appel de la foret et la compagnie d'une louve...
Une belle histoire certes mais qui montée en succession d'épisodes donne l'impression que le film est un incessant recommencement, chaque episode semblant être a chaque fois le debut du film. Cette désagréable sensation est renforcée par un montage de plans très brefs où Annakin évite de montrer ce qui se passe. Il esquive, cache et le procédé devient vite frustrant puis lassant.
Le plus decevant est l'histoire elle même qui semble ne pas exister. On cherche, on attend une intrigue, un fil conducteur mais Annakin se contente de montrer Buck passer de main en main par le biais de saynètes sans grand interet.
Mais le plus étrange est que le film est un veritable paradoxe. Annakin se veut tout public et familial d'où cette tendance aux cadrages rapides et à l'esquive mais cependant il donne dans la surabondance de scénes de maltraitance et de tueries d'animaux.
L'appel de la forêt devient alors un vrai massacre où il filme avec complaisance des chiens battus à mort au baton et au fouet, insistant sur leurs corps ensanglantés, des renards agonisants, des cadavres de chevaux et de combats sauvages de chiens. Etrange phénomène donc mais qui régalera les amateurs de maltraitances animales sur pellicules, flattant leurs bas instincts comme Eric et fera grimacer les autres.
Les personnages sont pour la plupart sans interet, remplissant les épisodes comme ce trio composé d'une garce bourgeoise et hautaine, son fiancé arrogant et leur laquet qui mourront noyés et gelés dans un trou d'eau, leur temps d'écran étant dépassé.

La morale est simpliste: les hommes sont perdus par la soif de l'or et leur soif tout court


On evitera de parler du final qui tombe comme un cheveu sur la soupe, grotesque dans son deroulement mais donnant une dimension fantastique inutile ici au film et fort mal utilisée.
L'appel de la forêt est d'une banalité flagrante, film fade et réalisé sans talent aucun. Même les magnifiques decors naturels enneigés ne font nullement rêver et laissent.. de glace!

Aucune émotion ne se dégage de cette oeuvrette insipide pas même les séquences avec Buck.
On s'ennuie ferme comme semblent s'ennuyer les comédiens Charlon Heston en tête, ici translucide au possible et peu convaincu, donnant le minimum syndical. Annakin a réussi le tour de force de rendre le grand acteur inexisant

A ses cotés, le solide Raimund Harmstorff que le bissophile reconnaitra tout comme Rik Battaglia et George Eastman en méchant pas très méchant.
On n'oubliera pas la Mercier post Marquise des anges

Et un bonheur pour Eric, la présence du jeune bellatre Horst Heuck


Si Buck est attiré par l'appel de la foret, le spectateur est quant à lui attiré par celui de son oreiller. Mieux vaut revoir à défaut des grandes adaptations celles de Fulci et même celle de Tonino Ricci, plus captivantes!

Le corbeau qui prefere l'appel de la chair a celui de la foret!
