aïe aïe aïe... la revoyure du Z1 fut fatal. Autant j'avais adoré le film il y a 20 ans, autant là...
Le film est d'abord incroyablement mou. Il met un temps fou à se dérouler et à mettre en place l'intrigue. On ne voit apparaitre James Coburn qu'au beau milieu et son statut de vilain est expédié en deux temps trois mouvements. Cela commence comme un thriller, se poursuit en suspense SF pour finir en wannabe-Pakula 70's . Et somme toute assez prévisible dans sa démarche et ses personnages.
Les puristes Crichton remarqueront certains traits d'union entre ses oeuvres. Quelques exemples : le robot nettoyeur annonce Runaway. Mais c'est surtout la structure de l'intrigue qui décalque complètment Coma/Morts Suspectes

On croirait assister à un remake/redite/plagiat tant tout se ressemble.
Certes, le film bénéficie d'un point de départ audacieux, novateur pour l'époque mais surtout terriblement précurseur aux vues de ce qu'il se passe actellement. Il n'empeche que la mise en image et l'intrigue paraissent sclérosées, figées. Comme si Crichton ne savait pas quoi faire avec son sujet. La sous-intrigue avec le policier est inexistante, on se demande un pue ce qu'elle vient faire là, tout come le personnage du policier dont rien ne dicte vraiment ce qu'il pense d'emblée et la manière très désinvolte dont il mène son "enquête".
Quelques incohérences, aussi, viennent gacher le plaisir. ON a bien compris qu'il fallait des lunettes spéciales pour ne pas être aveuglés par le pistolet. Dans la bataille entre le méchant (Tim Rossovich) et Albert Finney dans le laboratoire, Finney se fait certes agresser à coups d'éclair, mais on voit clairement que le Rossovich ne porte pas de lunettes spéciales : comment fait-il pour ne pas être aveuglé lorsqu'il vise à plsuieurs reprises Finney? Et il y en a d'autres, hélas...
Quelques scènes retiennent l'attention, comme la poursuite en voiture, la scène d'ouverture, et une cascade particulièrmenet spectaculaire d'une jeune femme du haut d'un immeuble sur un toit de voiture

. la scène finale, aussi, est assez amusante du principe de la mise en abime du sujet. Mais elle ne porte pas vraiment à conséquence non plus, eu égard à l'ambition du sujet. On décèle une volonté d'utilisation de ces images truquées à des fins politiques, mais là aussi, le sujet est traité par dessus la jambe. Un peu facile, la dénonciation de la manipulation, du grand complot invisible tombe à plat "on nous cache tout - on nous dit rien". Comme s'il manquait quelque chose, un liant, une patte de cinéaste.
Et enfin, la chanson du film n'est pas interprétée par Kim Carnes (chanson présnet sur son album Voyeur, je crois) comme je l'ai longtemps cru, mais par une jeune femme nommée Sue Saad.
Je suis tombé un peu de haut, après avoir voulu pendant tant d'années revoir le film, surtout dans son format d'origine. Looker possède un sujet en or, gaché par un réalisateur un peu fainéant

. Une belle déception.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?