L'histoire voit donc François Leclerc, qui sort de prison après une dizaine d'années, pour un double meurtre à propos duquel on comprend vite qu'il est innocent. Il retourne alors ds la ville de l'affaire, ville où il a passé toute sa vie. Il commence à mener son enquête, et l'histoire progresse, entre flashbacks sur l'époque des faits et le présent.
L'histoire est assez complexe, dense, remplis de personnages et de faits. Belmondo nous campe un mec parti de rien, qui a su trouver les appuis qu'il faut dans cette petite bourgeoisie de province, mais qui a parfois du résister à certains compromis. C'est cette resistance qu'on a un jour voulu lui faire payer. On navigue entre du léger (la romance avec MF Pisier, la boite de nuit) et du plus lourd (les affaires politiques, drogue), avec toujours la volonté de dénoncer l'exercice du pouvoir des "puissants" locaux, menés par le personnage de Bernard Blier. Malheureusement, si le film aborde des thèmes intéressants, il est aussi d'une certaine lourdeur. Toute l'enquête n'est pas follement passionante, et on sent (particulièrement ds la 2e heure) de vraies longueurs. Reste une galerie de personnages bien croqués, des dialogues d'Audiard toujours aux ptits oignons, une mise en scène sobre mais efficace de Verneuil et un Belmondo toujours à l'aise quels que soient les registres ds lesquels evolue son personnage assez complexe. Mais la mayonnaise ne prend pas plus que ça, le film ne décolle jamais vraiment, et l'ennui pointe clairement le bout de son nez à plusieurs reprises. Pas ininteressant, mais tout de même un peu raté et anecdotique.
Un petit mot sur le cast, assez prestigieux, comme souvent à cette époque. On y croise donc Bebel, MF Pisier, Bernard Blier, Michel Beaune (comme d'hab !), Bernard Pierre Donadieu (qui prend un coup de boule comme ds "Le professionel" !), une toute jeune Nicole Garcia (très mimi d'ailleurs) et Claude Brosset !
Claude Brosset, vous voyez, c'est le mec, quand je l'ai vu sur l'ecran, je me suis dis "Lui, je l'ai déjà vu quelque part !". Et en jettant un oeil à sa filmo, en effet, je l'ai déjà vu, et plus d'une fois. Second role recurrent, avec une vraie gueule et un physique atipyque, 4 films avec Belmondo par exemple, mais aussi plein d'autres films populaires, comme "Adieu poulet", "La carapate" ou "Les ripoux". Une sorte de Marcel Bozzufi en plus costaud qu'on a pu voir recemment ds "OSS 117, le Caire nid d'espions" par exemple. Et là, je découvre qu'il est mort en 2007, un peu ds l'indifférence générale je pense. Donc voilà, quelques lignes sur lui ne feront pas de mal, ces comédiens là le méritent aussi.
Et puis sinon, "Le corps de mon ennemi", ya aussi une chouette zik, qques bonnes idées ici ou là, donc même si c un peu chiant, ça peut meriter un coup d'oeil ! Et l'affiche est cool aussi tiens !
Et c de là que vient la seq de boite détournée par Mozinor pr DJ BEBEL (l'autre partie venant de "Peur sur la ville") :
Ses orgues synthétiques font penser à du porno soft... et sur une base de cordes, ça ne colle pas du tout au film.