La possédée- 1974- M. Gariazzo

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
eric draven
Messages : 6509
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

La possédée- 1974- M. Gariazzo

Message par eric draven »

Pâques oblige, il nous fallait une diablerie.. et Eric en sort une belle de son bénitier..

La possédée est une des nombreuses oeuvres qui ont su en leur temps profiter du succès d soporifique et si ennuyeux L'exorciste et elle n'est certainement pas une des plus mauvaises, bien au contraire.

Signé Mario Gariazzo, artisan de la série B qui sut exploiter tous les filons possibles et imaginables avec un certain savoir faire certes inégal mais jamais déplaisant, le film nous conte cette fois les aventures de Christina, jeune étudiante aux Beaux-Arts, qu'une statue qu'elle restaure représentant un Christ sur la croix va posséder.

Simple, facile, tout en tient en une ligne et en 90 mn sur l'écran. Gariazzo n'invente rien, il suit scrupuleusement la formule de base et le schéma narratif inhérent au genre.
Il nous présente donc son heroine, jeune bourgeoise issue d'un milieu familial bourgeois fort décadent.
C'est ensuite la découverte de cette statue presqu'immédiatement suivi de la résurrection de ce Christ démoniaque qui viole Christina. La voici désormais possédée ce qui entraine hystérie et obscénités avant l'exorcisme final.

Sans surprise, d'une linéarité exemplaire, La possédée n'est pourtant pas dénué ni d'interet ni d'un certain charme. Celui réside essentiellement dans la beauté de certaines scènes dont celle de la grotte, à la fois baroque et étrange, envoûtant sabbat qui aboutira à la descente du Christ de sa croix qui crucifiera la pauvre jeune fille avec une rage et une violence assez inouie. Les clous se plantent dans les mains et les pieds a grands coups de burins sous le rire demoniaque de notre faux Christ et les hurlements de la pauvrette, le sang giclant.

Cette aura d'étrangeté presque fascinante parfois émane aussi de toutes les séquences où Gariazzo filme ce Christ cloué sur sa croix, statue qui de par son coté tellement vivant et réel parvient à vous donner la chair de poule.
Une totale réussite à ce niveau qui trouve son apothèose lorsque le Christ prend vie pour la première fois, enlève ses clous pour descendre de sa croix et violer 8)) 8)) la pauvre Christina même si on reste soft. La prestation d'Ivan Rassimov, qu'on admirera nu également quand il n'a pas sa petite jupette cde Christ, y est également pour beaucoup, ici magistrale et particulièrement effrayante, grimaçant et ricanant sous une pluie d'éclairs.

Pour le reste, La possédée demeure très classique. Christina hurle et se déchaine de manière convaincante, l'exorcisme en lui même n'est guère impressionnant mais il fonctionne tout de même aidé en cela par les tornades de vents et le décor pierreux de ce château.

Toujours d'actualité dans ce type de cinéma transalpin, on dresse une fois de plus un bien piètre portrait de la haute bourgeoisie à travers les parents de Christina qui dissimule la dérive de leur mariage en sauvant les apparences tout en cachant leur dépravation.

L'épouse n'est qu'une putain lubrique qui s'adonne aux plaisirs sado-maso avec son amant, se faisant fouetter à coups de tiges de rose, cris de chienne en rut tandis que sa peau se lacère sous l'impact des épines 8)) 8)) .
La dépravation est toujours punie, quoi de plus normal donc que leur jeune fille soit la proie de troubles psychiques, marquée des stigmates de ses névroses, voire la proie du Démon!

On sera par contre assez déçu voire hilare devant certains dialogues notamment ceux très pro-charabia du médecin de famille :lol: comme certaines séquences où les conversations sonnent creuses et donnent l'impression de remplissage.

L'érotisme est ici peu mis en valeur, Gariazzo reste assez discret, peu de nudité ou d'obscénités sexuelles souvent récurrent au genre... La possédée reste à ce niveau très gentillet n'en déplaisent aux vicieux... :cry:

On savourera par contre un casting plutôt interessant puisqu'on retrouvera Chris Avram en mari bafoué et Luigi Pistilli en prêtre exorciseur se mortifiant à coups de fouet. Gabriele Tinti est l'amant d'une des plus grosses garces d'alors, Lucretia Love, ici en chienne SM offrant sa nudité à l'oeil expert de Gariazzo.
Christina est incarnée par la dodue et tout en cernes Stella Carnacina qui offre une prestation convenable mais sans surprise, respectant les codes de la possédée.

La possédée est du pur cinéma d'exploitation, une satanerie agréable et distrayante sans autre prétention que de satisfaire un certain public et à qui elle doit beaucoup à Rassimov.

Le corbeau aux ailes lacérées qui adore donner le fouet!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
eric draven
Messages : 6509
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Re: La possédée- 1974- M. Gariazzo

Message par eric draven »

Ca remarche 8) 8)

Voici la jaquette francaise de la VHS..

Image
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
eric draven
Messages : 6509
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Re: La possédée- 1974- M. Gariazzo

Message par eric draven »

Bon.. les infos sur le film et les bios n'étant plus là, à la demande de savoy1, je remets!! :-D

Pour visionner cette satanerie, deux moyens: La VHS francaise dont la jaquette est affichée ci dessus ou un DVD Z1 US en anglais uniquement éditée sous le titre ridicule de Eerie midnight show dispo pour quelques piecettes!

Image

Présente t'on Mario gariazzo, noble artisan de la série transalpine jamais transcendante mais pourtant toujours plaisante. Si La possédée fut son 1er film fantastique, on lui doit quelques western spag en début de carrière dont Le jour du jugement et Acquasanto Jo.

Le bisseux malicieux retiendra quant à lui ses coquineries dont la version erotico-porn des Rencontres du 3eme type, Viols très erotiques de 4eme type ( avec une des scenes saphiques les plus hot qu'ait tourné la Zanchi ici avec la plus lesbienne des lesbiennes du ciné italien, la Baxa) et son 2eme plagiat de ce même film cette fois rigolo mais pourtant interessant Occhio nelle stelle.
On citera aussi l'ennuyeux Amazonia l'esclave blonde avec la défunte Elvire Audray, son porn-giallo, le trashos Play motel.. ainsi que son polizesco La mano spietata della legge.

On lui doit également le scénario du très bon Emanuelle et les collègiennes de G. Vari et cette divinissime séquence où la Gemser s'apprete à enfoncer un tisonnier incandescent dans le vagin de la Zanchi 8)) , ou la Funari s'enfoncant une banane sans oublier l'etonnante scène de la fellation de la Zanchi sujet a controverse encore aujourd'hui même en Italie!!

Niveau casting, on ne présente plus les veterans du cinéma de genre que sont Luigi Pistilli ici en pretre exorciseur se mortifiant a coups de fouets, le grec Chris Avram et le russe Ivan Rassimov, ici en Christ diabolique impressionnant et saisissant..

A leurs cotés, une des starlettes du cinema de genre, Lucretia Love, la Love ici en veritable garce bourgeoise et lubrique prenant son plaisir sous les flagellations a coups d'epines de roses. On put voir la déchainée malicieuse entre autres dans Zenabel, Les nuits chaudes d'un Don Juan, L'oeil de l'araignée, Le diable a 7 visages, dans le porn giallo de Di Silvestro Dossiers roses de la prostitution, lesbienne déchainée dans L'assassino ha riservato 9 poltrone, le macabre et étrange Sussurio nel buio...

Notre possédée est incarnée par la tout en cernes et joufflue Stella Carnacina, starlette qui hormis ce film eut une brève carrière dans des oeuvres mineures ou à la TV. On retiendra surtout son ultime prestation en 80 dans le curieux Whit Pop jesus, où Jesus descend sur terre pour combattre la mafia!! :lol:
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
milton arbogast
Messages : 1564
Enregistré le : ven. août 20, 2004 7:37 pm
Localisation : le coffre d'une bagnole au fond d'un etang pres d'un motel glauque

Re: La possédée- 1974- M. Gariazzo

Message par milton arbogast »

un des "exorcist-look-a-like" les plus molasson et les plus timoré que j'ai vu . :?
j'avais choppé la vhs proserpine y'a pertpet' et m'était copieusement ennuyé.
Ca manque de vomi tout vert, d'insanité blasphematoire et de contorsion façon cirque Pinder.
Beaucoup moins fun que L ANTÉCHRIST, LE DEMON AUX TRIPES, ou même LA MAISON DE L'EXORCISME (d'une nullité effroyable, mais au moins on a Elke Sommer qui crache des grenouilles! 8))
"...Le cache-soleil en place et la ville frappée de terreur, j'étais vraiment aux anges!"
"Monty" Burns

"...JERRY GOLDSMITH EST MORT????"
Milton Arbogast, Posted: Fri Mar 07, 2008 12:13 pm
eric draven
Messages : 6509
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Re: La possédée- 1974- M. Gariazzo

Message par eric draven »

Ah c'est sur que si on cherche des obscénités blasphématoires, du vomi verdatre et du doigtage vaginal hystérique sur fond de croix, on rentrera du voyage fort déçu car rien de tout ça ici.
Ce n'est d'ailleurs pas le but de cette Possédée et c'est pour ma part un des atouts du film en plus de son étrange atmosphère et de la prestation effrayante de Rassimov.
Justement Gariazzo joue plus sur l'atmosphère que les effets spéciaux faciles sans pourtant oublier quelques séquences fort gore comme la crucifixion de l'heroine par le faux Christ particulièrement violente.

Mais à choisir entre cette Possédée ( d'ailleurs rapellons que le titre original est L'ossessa cad L'obsédée ce qui dans un sens cadre mieux le film) et cette bouillabaisse qu'est La maison de l'exorcisme que tu cites, je ne reflechis pas deux minutes..
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
Répondre