Urban Legends : Final Cut - John Ottman (2000)

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Superwonderscope
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Urban Legends : Final Cut - John Ottman (2000)

Message par Superwonderscope »

Un film qui m'avait bien déçu lors de sa vision cinéma et tout pareil lorsque je l'avais acheté en DVD. C en'est que ce week end que je lui ai redonné une chance (en fait, je l'ai infligé à mes parents qui voulaient voir "un film de suspens" et comme ils n'y connaissent rien, j'ai pu faire d'une pierre deux coups :D )

... et bien m'en a ris puisque je l'ai revu à la hausse. Ayant eu le temps de m'arrêter sur pas mal de détails amusants et , soyons fous, post-modernes. Ottman s'amuse à la fois du genre qu'il traite (jusqu'à "l'effet-Carrie"), du sujet qu'il film et des personnages qu'il dégomme. Le film est un clin d'oeil permanent et cette fois-ci, j'ai marché à ce qu'on me proposait à l'écran. Des fanboys d'SFX qui disent du mal de George Lucas à la starlette qui hurle comme une conne (la scène d'ouverture + celle de la douche sont excellentes).. le trait est à peine forcé, en fait...

Le film a moins de classe que son prédécesseur, mais à y voir de plus près, il y a plus d'intelligence dans celui-ci en termes de scénographie, de narration et d'effets. Peut-etre parce qu'arrivant après la vague des thriller post-Scream, le film possède moins de fraicheur. mais le choix de l'université de cinéma et cinéma vérité vs cinéma fiction est judicieux dans sa dépiction du déroulement des meurtres. Les légendes urbaines ne servent plus que de gimmick puisque le scénario et la mise en scène se concentrent sur autre chose. Entre les hommages appuyés à Hitchcock (Vertigo, les awards, la scène finale à l'hopital, quelques mesures lors de la partition composée par John Ottman), à Michael Powell (Le Voyeur), au pouvoir du cinéma et le sujet, Ottman est en fait à l'aise tout en étant conscient de ce qu'il tourne.

C'est parfois gore (décapitation), une scène qui m'a un peu mis mal à l'aise (celle de la mort de Jessica Cauffiel) et qui est en même temps une belle leçon de cinéma en trompe l'œil... en même temps, le film ne se dépare pas de son modèle. Avec des scènes à la con, comme l'inévitable "j'ai perdu mes clés en pleine nuit et je dois retourner dans un endroit ou tout le monde est parti afin de les récupérer afin que je me fasse buter", des effets un peu stupides avec le personnage d'Eva Mendes sacrifiée pour la bonne cause..

malgré cela, j'ai donc été plus indulgent et ai plus profité des détails cinéphiles parsemés ça et là, dans une mise en scène plus riche qu'il ne m'avait paru les deux premières fois. A réévaluer.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Manolito
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Re: Urban Legends : Final Cut - John Ottman (2000)

Message par Manolito »

Un film qui m'avait souverainement déplu à sa sortie, quand je l'avais découvert dans une salle du Gaumont Marignan... Ce que j'en avais pensé :

"Il s'agit du premier film réalisé par John Ottman, auparavant monteur et compositeur, notamment pour Bryan Singers (Usual suspect (1995)...). Les personnages ne sont plus les mêmes que dans le premier épisode, à l'exception de l'agent de sécurité fan de Pam Grier.
La seule petite originalité du premier Urban legend (1998) était de mettre en scène des meurtres inspirés par des légendes urbaines. Ce second volet n'utilise même pas cette ressource, à une exception près. Comme le film se déroule dans une école de cinéma, le meurtrier préfère citer des films. On reconnaît en vrac une décapitation piquée dans le Inferno (1980) de Dario Argento, le tueur filmant son meurtre avec une caméra à ressort comme dans Le voyeur (1960) de Michael Powell, les escaliers de Sueurs froides (1958) d'Alfred Hitchcock, la course dans le forêt de Le projet Blair Witch (1999)... L'intrigue copie de son côté la série des Scream de Wes Craven et surtout Cut (2000), slasher australien qui se déroulait sur un plateau de cinéma. On remarque que John Ottman oublie complètement d'ajouter un seul élément original à cette longue liste de "références" (ou plagiats si vous préférez). On subit par contre une vaste galerie de personnages inintéressants interprétés par des comédiens dénués de charisme et de talent. L'histoire se traîne lamentablement tout le long du métrage. Il n'y a vraiment rien qui ressemble à une enquête dans cette ennuyeuse bouillie de fausses pistes. Les fréquents "clins d'œil" prétentieux à l'histoire du cinéma (The Rocky horror picture show (1975), mais aussi Truffaut ou Godard), achèvent de rendre ce film violemment antipathique. On notera tout de même qu'une séquence de meurtre assez cruelle (pour un néo-slasher) vient un peu réveiller le spectateur. Mais ce n'est certainement pas assez pour sauver ce film antipathique, idiot et très ennuyeux."
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