
... et bien m'en a ris puisque je l'ai revu à la hausse. Ayant eu le temps de m'arrêter sur pas mal de détails amusants et , soyons fous, post-modernes. Ottman s'amuse à la fois du genre qu'il traite (jusqu'à "l'effet-Carrie"), du sujet qu'il film et des personnages qu'il dégomme. Le film est un clin d'oeil permanent et cette fois-ci, j'ai marché à ce qu'on me proposait à l'écran. Des fanboys d'SFX qui disent du mal de George Lucas à la starlette qui hurle comme une conne (la scène d'ouverture + celle de la douche sont excellentes).. le trait est à peine forcé, en fait...
Le film a moins de classe que son prédécesseur, mais à y voir de plus près, il y a plus d'intelligence dans celui-ci en termes de scénographie, de narration et d'effets. Peut-etre parce qu'arrivant après la vague des thriller post-Scream, le film possède moins de fraicheur. mais le choix de l'université de cinéma et cinéma vérité vs cinéma fiction est judicieux dans sa dépiction du déroulement des meurtres. Les légendes urbaines ne servent plus que de gimmick puisque le scénario et la mise en scène se concentrent sur autre chose. Entre les hommages appuyés à Hitchcock (Vertigo, les awards, la scène finale à l'hopital, quelques mesures lors de la partition composée par John Ottman), à Michael Powell (Le Voyeur), au pouvoir du cinéma et le sujet, Ottman est en fait à l'aise tout en étant conscient de ce qu'il tourne.
C'est parfois gore (décapitation), une scène qui m'a un peu mis mal à l'aise (celle de la mort de Jessica Cauffiel) et qui est en même temps une belle leçon de cinéma en trompe l'œil... en même temps, le film ne se dépare pas de son modèle. Avec des scènes à la con, comme l'inévitable "j'ai perdu mes clés en pleine nuit et je dois retourner dans un endroit ou tout le monde est parti afin de les récupérer afin que je me fasse buter", des effets un peu stupides avec le personnage d'Eva Mendes sacrifiée pour la bonne cause..
malgré cela, j'ai donc été plus indulgent et ai plus profité des détails cinéphiles parsemés ça et là, dans une mise en scène plus riche qu'il ne m'avait paru les deux premières fois. A réévaluer.