Bon bon bon. Voilà un classique que j'avais encore jamais vu. J'ai profité d'une retro "Polar" en salles pour découvrir tout ça aujourd'hui. Qu'en dire ? Disons que c'est assez fidèle à sa réputation, à tous les niveaux. Le film a en effet la réputation d'avoir un scénario quelque peu alambiqué. Je crois même que la moitié des gens qui en parlent avouent n'avoir strictement rien compris ou presque !

Alors bon, on comprend qd meme le gros du truc, et après tout, l'essentiel est ailleurs j'ai envie de dire. L'essentiel en l'occurence, c'est le couple Bogart / Bacall. Toujours un plaisir de les voir sur (grand) écran mais là, vraiment, c'est le top. Si Bacall reste dans le registre classique de la femme fatale, menteuse, séductrice, manipulatrice, etc... Bogart a lui une pallette un peu plus étoffé que dans d'autres films du genre. Là on a pas juste le privé en imper' un peu blasé, on a vraiment un Philip Marlowe assez génial. Souvent séducteur, très joueur, plein d'initiative et d'humour, jamais avide de bon mots, c'est un vrai régal pour peu qu'on apprécie l'acteur, qui livre ici une de ses compositions les plus savoureuses.
Pr le reste on a les recettes habituelles du genre, des femmes fatales toutes plus désirables les unes que les autres, une panoplie de bad guys, une mise en scène soignée de Hawks, sobre mais efficace, un chouette N&B, tout ça quoi.
Donc bilan, peut-être un petit quart d'heure en trop, une histoire assez embrouillée, mais des qualités qui rattrapent sans mal le tout. Un petit classique du genre qui n'a pas forcément usurpée sa reput', mais auxquels je préfère surement des films un peu plus "structurés". A voir qd meme, pr Bogie au moins !
PS : Anecdote sur le film piochée sur le net : L'intrigue du film est particulièrement complexe, à tel point que le réalisateur du film Howard Hawks demanda à l'un des scénaristes, le célèbre écrivain William Faulkner, si l'un des personnages du film appelés à mourir était assassiné ou s'il se suicidait. Faulkner admit qu'il n'en était pas très sûr non plus, et décida de téléphoner à Chandler, pensant que l'auteur du roman original devait forcément connaître la réponse. À cette question, Chandler répondit malicieusement qu'il n'en savait rien, une manière de signifier que l'intrigue proprement dite n'était pas selon lui le point le plus important de l'histoire
