
Luke, ancien héros de guerre à la dérive, se retrouve emprisonné dans une colonie pénitentiaire du sud des Etats Unis après avoir été surpris en train de saccager des parcmètres. Son comportement anti-conformiste va bouleverser la vie dans la prison...

Rôle emblématique pour Paul Newman, "Luke la main froide" est un personnage taillé sur mesure pour cet acteur ainsi que pour ceux de sa génération : les paumés sexy, les rebelles sensibles comme McQueen, James Dean et autres Brando. Il s'agit d'un film qui ne révolutionne en rien sa catégorie (celle des films de prison). Sa seule petite particularité (et encore) étant de s'inscrire dans une colonie de travaux forcés. Tout tourne ici autour de son personnage, de sa décontraction, de son charisme imprévisible et de son sex appeal. Il est solidement soutenu par une galerie de seconds rôles fort en gueule comme Harry Dean Stanton, Dennis Hopper ou George Kennedy. Les clichés d'usage sont présents : les brimades injustes, le mitard, le monde d'hommes, les gardiens sympas et les gardiens de vache, etc.
Un film qui ne révolutionne rien, donc, ni ne s'aventure dans les implications profondes de son sujet ; mais un film qui a le charme et les qualités d'une production hollywoodienne bien troussée, réalisée avec compétence, menée par une vedette au star power avantageux, le tout restituant une ambiance de sud profond haute en couleurs, parfois touchante. Pas un grand classique, mais du solide divertissement de major...
Vu sur le bluray européen Warner, disque de bonne qualité, malgré un feeling parfois un peu lisse et raide (les peaux par exemple). Les saletés sont rares, le grain et les différences de textures selon la pellicule employée ou les objectifs utilisés sont rendus fidèlement. La définition est d'un très bon niveau, les contrastes et la profondeur de champs font définitivement très "cinéma". La bande son est en mono d'origine (de bonne qualité), mais on regrette qu'elle ne soit qu'en dolby digital compressé.