
Au coté dramatique des films de Samperi, Imperoli, hormis le superbe et morbide Cette étrange envie d'aimer dont Eric vous a parlé il y a peu, joua plus la carte de la légereté même si les thèmes abordés l'étaient moins.
De la prostitution adolescente à l'inceste, il sut dans sa courte carrière toujours insufflé à ses oeuvres un vent poivré fort agréable et mettre en valeur ses jeunes interprètes aux formes nubiles... dont la Guida qu'il lanca à 16 ans dans la série des "Lycéennes".

Le dolci zie ne fait pas exception. On y suit les péripéties d'un bel adolescent encore vierge, Libero, qui passe les vacances d'été chez son excentrique grand-père qui non seulement est un coureur de jupons invétéré mais également un anti-catholique endurci.
C'est sans compter les 3 tantes de Rino, 3 soeurs certes pieuses mais lubriques et incestueuses qui ont jeté leur dévolu sur l'enfant et comptent bien le déniaiser. Elles parviennent à le retirer à son grand-père avec l'aide d'un prêtre et dès lors vont se charger du bel adolescent qui ne sait plus réellement où donner de la tête...
Comme d'accoutumée, c'est par la voie de la comédie que l'Italie traite de l'inceste et des désirs adolescents, cette première oeuvre d'Imperoli étant tout sauf vulgaire.
On est ici face à une comédie légère et pleine d'allant, d'une fraicheur exquise et surtout pleine de bonne humeur et d'humour jamais salace.
C'est tout le charme de l'Italie d'une part avec ce petit village campagnard d'époque baigné de soleil qui chauffe non seulement les oliviers mais aussi les sens. On chante, on parcours les sentiers de terre en side-car tout en riant et batifolant, un peu comme une partie de vacances... sans pour autant qu'Imperoli oublie l'indispensable scène pipi récurrente a toute sexy com transalpine d'alors, ici notre bel adolescent sortant l'oiseau pour arroser un olivier.
Et à travers son film, Imperoli fustige l'Eglise via ce grand-père très chaud qui aime répeter a son jeune petit-fils qu'il a un sexe pour s'en servir mais qui est surtout en guerre contre le prêtre local que les 3 tantes ont pour allié.
Et toute la perfidie bigote est incarnée par ces 3 femmes, trois soeurs qui derrière leur dévotion à l'Eglise et leur apparente pieuté cache leurs vices et refoulent leurs tendances incestueuses, infatigables intriguantes qui vont tout mettre en oeuvre pour récupérer l'adolescent et ainsi assouvir leurs désirs interdits.
Imperoli s'en donne alors à coeur joie et projette notre jeune héros dans les bras de ces créatures qui vont au fil des jours le déshiniber et lui faire tourner la tête jusqu'à hanter ses réves les plus humides

Belle séquence où la plus vieille et bigote se doigte furieusement la nuit seule dans sa chambre en jarretelles face à l'autel ou elle a posé des photos de son défunt mari.
Si notre adolescent se cache dans les buissons pour se masturber en regardant une jeune naiade se baigner et ainsi satisfaire une sexualité déjà fort exacerbée, cette dernière lui apprendra que la masturbation n'est pas honteuse



Imperoli se laisse alors aller à toute une série de saynètes plus droles les unes que les autres parfois même fort osées parmi lesquelles on retiendra la séance de sculpture du pénis, bien difficile à modeler tant il grandit face a cette tante artiste jeune et belle et si coquine.

Mais Le dolci zie c'est surtout la séquence où l'adolescent, en ébullition, réve que sa 1ere tante le masturbe, glissant sa main dans son bas de pyjama pour saisir l'objet que notre imagination devine incandescent, la 2eme le chauffe allégrement en papillonnant sur son lit tandis que la 3eme, la plus vieille, insatiable matronne italienne, lui fait rageusement l'amour... et le réveil sera humide!
Qu'on se rassure, derrière ce portrait acide des moeurs, tout se terminera bien et la morale sera sauve.. face à l'eglise où toute la famille se retrouve!

Sous le soleil italien et à l'ombre des oliviers, on retrouve la Benussi, sexy star de la comedie coquine et de l'érotisme all'italiana qui finira déchue, notre francaise Pascale Petit, la grosse Merlini en matronne bigote, l'incontournable et inénarrable Pupo De Luca en grand-père bougon adorable et notre jeune adolescent c'est le blond Jean Claude Verné..

JEAN CLAUDE qui signait là son 1er film, le blond Jean Claude, magnifique, que le bissophile apprécia dans Bacchanales infernales, le petit frère de la Gori possédé par le Démon.. Jean claude qui se spécialisa dans la sexy com et qui ici offre sa nudité complète qu'on pourra enfin admirer.

Du cinéma coquin et osé qui avec humour et fraicheur traite comme d'habitude de sujets dit tabous

Le corbeau qui aurait voulu avoir 3 oncles genereux!!
