Horreurs nazies n'est certes pas le meilleur de ce genre fort controversé qu'est le nazisploitation mais son coté malsain et ses incroyables séquences de tortures en font un priduit pour amateurs AVERTI, une épqoue ou l'Italie se permettait toutes les audaces!!
Tourné à la suite de SS camp 5: enfer de femmes, du même Sergio Garrone, dont il reprend les décors et deux des principaux acteurs, Horreurs nazies souffre essentiellement de la pauvreté de son scénario. La seule raison de l'existence de ce film semble être les scènes de tortures et surtout la greffe de testicules que l'officier SS veut pratiquer afin de retrouver ses capacités ses capacités sexuelles dont il fut privé depuis qu'au cours du viol d'une détenue, celle ci l'ait castré.
Sur ce scénario plutôt étonnant et quasi surréaliste, Garrone se contente de filmer une suite de scènes inhérentes au genre: examen médical des détenues, scènes de sexe ici assez soft, douches sans oublier l'indispensable bordel où se retrouvent les officiers afin de s'adonner aux plaisirs orgiaques.
Mais ce sont surtout dans ces séquences de tortures raffinées toutes tronquées ou absentes dans la version française que Horreurs nazies justifie son titre et puise surtout tout son intéret. Lors de ces moments, le film atteint une dimension particulièrement malsaine qui risque de mettre mal à l'aise le spectateur non averti. En guise de supplice, Garrone s'en donne à coeur joie dès l'ouverture du film avec ces longues et insupportables électrifications, la caméra détaillant avec un plaisir complaisant les visages tordus de douleur des prisonnières, hurlantes comme des damnées, montrant même une d'entre elle uriner sous l'effet de la souffrance. Têtes gonflées à l'oxygène, corps ébouillanté et gelés, victime suspendue nue, exsangue, à un mur de barbelés, humiliations, viols, maltraitances, castration... Horreurs nazies s'en donne à coeur joie et atteindra le paroxysme du mauvais goût et du malsain lors des nombreuses séquences où les corps sont emmenés au four crématoire, sorte de descente aux Enfers, où les victimes sont jetées au feu, la caméra prenant un plaisir pervers et odieux à montrer les corps se recroqueviller et se tordre sous l'effet des flammes. Notons qu'on retrouvera une séquence identique dans SS camp 5: enfer de femmes.
Le gros problème du film vient de ses dialogues et surtout de l'interprétation des comédiens qui récitent des textes dépassant les limites de l'absurde dans la plus totale indifférence. Ce décalage entre l'horreur du propos, des scènes de tortures et le total détachement des acteurs est assez étonnant, faisant pencher soudain le film vers le comique absolu.
Les détenues s'extasient sur la douceur des douches et leurs bienfaits, se croient parfois en villégiature et participent allègrement à ces expériences sexuelles. On ne parlera pas du comportement des soldats choisis pour les expérimentations qui semblent sortir d'un épisode de Papa Schultz!!
C'est donc avec impatience qu'on attend ce qui doit être le clou du spectacle, la fameuse greffe de testicules. Si Garrone ne nous épargne aucun détail chirurgical ce qui rend la séquence assez malsaine et insupportable, les plus pervers seront un peu déçus car la transplantation en elle même ne sera pas montrée et le spectateur n'aura donc que son imagination pour la visualiser mais il aura au moins assister en direct à un prélevement de testicules quasi scientifique et criant de vérité.
C'est malheureusement dans l'effarement le plus total qu''on assiste à la fin du film, le bel officier choisi- à croire qu''il est aussi abruti que les détenues- s'apercevra qu'il n''est plus en possession de toute sa virilité non pas à son réveil dans son lit d''opéré mais en plein acte avec celle sur qui il a jeté son dévolu, la belle Mirelle! On nage alors en plein délire! Fou de rage, il tuera le médecin qui l'a opéré et le commandant SS désormais en possession de ses testicules avant que tout le camp ne se soulève menant au trés court massacre final.
Si avec SS camp 5: enfer de femmes, Sergio Garrone avait réussi à faire un film plutôt dérangeant et graphiquement dur, traitant avec un certain sérieux les expériences à soi-disant but humanitaire auquelles s'est livrée l'armée allemande, il signe cette fois, une oeuvre bancale qui n'arrive jamais à trouver sa réelle position et dont le caractère malsain et abominable se trouve souvent désamorcé par le comique de situation.
Quoiqu'il en soit, Horreurs nazies est un spectacle fort dérangeant destiné à un public averti et qu'apprécieront les fans d'éros-svastica. Il demeure aussi un exemple parfait de cette audace dont fit preive l'Italie en ces années, ne reculant devant rien pour choquer et reculer les limites de l'extrême, montrant ce qu'aujourd'hui on ne pourrait plus jamais ni faire ni montrer
La version CHOC PRODUCTION, la seule version francaise qu'on connait chez nous, est amputée de 15 bonnes minutes, les coupes plus que visibles rendent le film parfois assez bancales, tant elles sont incongrues. Voila bien une autre horreur: la censure!!!!!!!

Au générique, de la garce, de la souillon juteuse dont la Corazzi qu'on reverra dans SS camp 5, la Kalpagos, la Simonetti, et le beau Mircha Carven qu'on reverra impuissant et prostitué dans candido erotico... et teint en blond pour l'occasion Giorgio Cerroni, un ex du western spag.