Les religieuses du St Archange- 1973- D. Paolella

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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eric draven
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Les religieuses du St Archange- 1973- D. Paolella

Message par eric draven »

Eric délaisse ce soir ses chers SS movies et leurs fours crématoires pour se plonger dans l'univers des cloitres de nonnes pecheresses..

Fort du succès des Diables de K. Russel et de Jeanne mère des anges de J. Kawalerowicz, toute une vague de films s'interessant à la vie conventuelle et aux turpitudes de nonnes en tourmente allait débouler sur les écrans. L'italie ne loupa pas le coche et naquit ainsi une nouvelle branche du cinéma d'exploitation, le nunsploitation dont Ces religieuses du St archange en est un bel exemple.

Le monache di Sant' Arcangelo nous plonge dans un couvent du 16eme où plane l'ombre du Diable et de l'inquisition mais surtout l'ombre de la vanité et de l'ambition de nonnes qui sous couvert de Dieu sont prêtes à tout même à tuer pour assouvir leur soif dévorante de pouvoir.

La mère abbesse du couvent du St Archange à Naples se meurt. La lutte pour sa succession commence. Mère Julia qui entretient une relation particulière :@ avec la jeune novice Agnes est prête à tout pour lui succéder y compris supprimer ses rivales Mère Lavinia et Mère Carmela.
C'est ainsi que lentement elle empoisonne Mère Lavinia et s'arrange pour que Mère Carmela soit surprise alors qu'elle fait l'amour à son amant. la salooope!!! :mrgreen: Soutenue dans ses actions par par le puissant Don Ribeira, Julia est élue Mère abbesse mais c'est sans compter l'arrivée d'Isabella, la nièce de Julia, envoyée contre sa volonté au couvent par son père. Isabella déjouera les plans de Julia. Une enquête est menée par le vicaire qui ramassera suffisamment de preuves pour ouvrir un procés. Le tribunal de l'Inquisition est requis et les nonnes subiront les pires chatiments...

S'éloignant des simples films de nunsploitation et de sexploitation, Les religieuses du St archange s'en démarque par son subtil dosage d'erotisme cru, la mise en valeur des magnifiques décors de ce cloitre et des personnages cette fois complets et hautement interessants.
Son propos en est le noeud central de l'intrigue et des motivations humaines, jamais poussé à l'extrême cette fois comme dans la plupart des films d'exploitation.
Le film retrace sans fioriture aucune la vie de ces filles que leurs familles envoient dans ces couvents malgré leur innocence et contre leur gré afin d'attirer la fortune sur les ainées, les punir de refuser des mariages forcés ou d'accroitre leurs richesses et leur puissance en s'appuyant sur elle comme des leviers politiques.

Tout n'est que manigances et complots dont le moteur est la richesse et le pouvoir. Ainsi l'Eglise n'a plus rien de religieux mais elle devient une sorte d'entité politique écoeurante tout aussi corrompue que les pouvoirs en place.
Les soeurs ne sont ici que des êtres humains qui reproduisent dans leur couvent ce que l'Eglise copie, une institution en quête de pouvoir. Elles nous sont montrées faibles et humaines avec leurs tentations, leurs désirs, leurs envies mais également intraitables et cruelles comme l'Eglise les a fait devenir.

Le film se base essentiellement sur les expressions des visages, les regards en coins, les sourires entendus, subtils et toujours justes à l'image de l'interprétation, magnifique. Paolelli souligne la noirceur des actes. Tout n'est ici que complots, hypocrisie, manigances, jalousie. Il met en exergue la vanité des soeurs, leurs ambitions qui les ronge, leur arrivisme mais ces travers ne sont en fait que le représentation de l'âme humaine, ce que L'Eglise ont fait de ces femmes.
En ce sens, la conclusion résume tout le propos. Condamnée à mort donc libérée Julia criera sa révolte face à ses bourreaux et de façon claire elle exprime enfin haut et fort le sujet du film. C'est ici le cri de rebellion de ces femmes incarcérées contre leur gré dans ces couvents, Julia devient une sorte de porte bannière.

A travers le personnage du vicaire, Paolleli trace le portrait de cette Eglise impitoyable. S'il est antipathique au début du film, peu à peu, il s'humanise. S'il veut d'abord condamner ces femmes pour leurs vices et leurs crimes contre Dieu, il comprend enfin ce qui les a poussé a être ainsi.
Lors du procés, toute l'hypocrisie des institutions religieuses éclate. En condamnant Julia à la prison à vie l'Eglise rperdrait sa richesse et sa donation, en la condamnant à mort elle garde tout. Tout n'est que chantage, perversion et meurtres appuyé par les nobles qui enrichissent l'Eglise et soutiennent l'inquisition.

L'érotisme est ici léger et beau, discret, juste la vision d'un sein ou d'une jambe, (pas de vagins ouvert et offert, le vicieux sera décu) deux corps enlacés luisant à la lumière lunaire. Les amours saphiques restent superficielles, toutes empreintes d'une certaine naiveté, d'une timidité enfievrée mais toujours belles et sincères.

Les séquences de tortures sans être très sanglantes sont tout aussi efficaces dans leur coté épuré. La souffrance jamais appuyée n'en est pas moins insupportable( mais qu'est ce qu'on aime la souffrance humaine 8) ) tandis que Paolleli les met en scène de façon presque belle, tragique, dans cette lumière rasante tentant de percer une sorte de brouillard de poussière dans lequel se dresse ces corps nus et meurtris, a coté des juges tout de noir vêtus et de Monseigneur tout en rouge sang.

On appréciera également le coté historique que Paolleli apporte à l'ensemble en montrant la vie conventuelle, sa dureté avec ses chambres de réclusion, ses cellules de punition, ses humiliations lors des tontes des novices. Qu'est ce qu'on aime les tontes humiliantes.. 8)
Les religieuses.... brosse avec sobrieté toute une époque et une classe, dénonce les institutions et leur perversion.
Peut être manque t'il au film ce souffle si particulier, ce vent d'heretisme et de folie mais peut etre n'était ce pas là le but du réalisateur. En l'état son film est fort attachant.

En tête d'affiche la Heywood en pleine periode italienne, jubilatoire en vraie garce en cornette. A ses cotés un essaim de cornettes bénies dont la Brochard, la Catala, la Gravy et pour ses fans toute jeune et quasi débutante encore, la Muti, toute androgyne sous sa défroque de faux garcon qu'on prendra plaisir a voir violée, un beau viol malheureusement avorté qui nous laissera sur notre faim :( .. Qu'y a t'il de plus excitant qu'un beau viol de novices.. :@ :@

Plus interessant Luc Merenda campe le vicaire et surtout O joie divine l'angélique Gianluigi Chirizzi 8)) 8)) est le jeune amant de la Muti.. Brun, le cheveu long, le corps gracile, Gianluigi fut l'amant de la Guida dans deux « Lycéenne », nous affolant dans ses petits jeans moule poutre avant qu'ils ne glissent le long de ses jambes nous dévoilant son petit fessier d'amour 8)) 8)).. pour finir dans Le manoir de la terreur en 81. Gianluigi!! 8) 8) 8)

Le grand Corbeau inquisiteur et intriguant qui adore jouer sexuellement avec un crucifix 8)
Modifié en dernier par eric draven le lun. juil. 20, 2009 9:38 pm, modifié 2 fois.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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manuma
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Re: Les religieuses du St Archange- 1973- D. Paolelli

Message par manuma »

C'est Domenico Paolella :wink:

Souvenir d'un film érotico-historique de bonne facture, plutôt sérieux dans son approche, solidement interprété et superbement mis en musique par Piero Piccioni. Je le rapprocherais un peu d'un Beatrice Cenci ou d'un Lucrezia giovane (Luciano Ercoli) dans la relative rigueur avec laquelle il traite son sordide sujet.

Si j'ai bien suivi, Paolella a signé une sorte de suite à ce film, intitulée Storia di una monaca di clausura.
eric draven
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Re: Les religieuses du St Archange- 1973- D. Paolella

Message par eric draven »

En effet Paollela a mis en scène l'année suivante cette pseudo suite qui reprend les grandes lignes de celui ci avec une autre brochette de bénies cornettes: l'ex-scandaleuse lolita catherine Spaak en tete d'affiche, la Brochard une fois de plus, la Kendall, la Giorgi... Review tres prochainement ici même. 8)

Réalisé par Domenico paollela, vieux routard du peplum, Les religieuses du St archange est sorti en France en 73 suite au succés des Diables mais aussi d'oeuvres telles que La monaca di Monza d'Eriprando Visconti lui même remake du film éponyme de 62 et Jeanne Ste mère des anges de Jerzy Kawalerowicz... donnant ainsi naissance a toute la vague transalpine de nunsploitation et leurs nonnes en folie.

Pour se doigter en compagnie de nos nonnes en tourmente quelques solutions: la VHS francaise de bonne facture et un DVD anglais sous le titre The nun and the devil.. Rien d'autre a ma connaissance pour le moment.

Niveau casting, la Heywood ex pretty star des 50s, habituée aux roles de jeunes filles prudes qui lentement se devergonda a la fin des 60s se specialisant dans les personnages troubles avant sa période déclin transalpine.

La Brochard, une frivole qui nous delecta dans moultes gialli, sexy com et autres polissoneries erotiques..

La Gravy, une zairoise qui nous rejouit tant dans un nombre incalculable de films d'aventures dans les 60s avant de se tourner plus vers l'exploitation dans les 70s: Tuareg, Le demon de l'inceste, L'arma l'ora il movente, 7mn pour mourir, Le tigri di Monpracem...

Et la Muti.. on ne présente plus la Ste Nitouche aux yeux verts dont on se rapelle le crane rasé dans La fille de trieste, le tesson dans le vagin dans Contes de la folie ordinaire, le vice dans la peau dans Moeurs cachés de la bourgoeisie... Flash Gordon, Les nouveaux monstres, Leonor, Fiorina la vache, Mort d'un pourri..
La Muti c'est aussi la lolita qui a 16 ans provoque le scandale dans Amours jeunes, apparaissant seins nus.. et Passions juveniles avec ses inserts X. :@
Eric s'en moque car il ne jure que par le jeune Gianluigi Chirizzi.. 8))

Gianluigi, brun latino au sourire éclatant ici en gueux amoureux de la Muti.. Gianluigi, divin qui fut deux fois de suite l'amant de la Guida tout juste 17 ans dans La lycéenne decouvre l'amour et Couples impudiques... nous etourdissant les sens dans ses jeans patt' d'eph moule tige.. delicieux en slip noir ou dévoilant son petit fessier d'amour. 8)
On le vit par la suite dans quelques sexy com dont Atti impuri avec une gourmande, une plantureuse, la Lassander.. et termina sa carrière, le cheveu se rarefiant dans Le manoir de la terreur.
Gianluigi est surtout un homme de TV et de theatre.
Une kyrielle de photo de Gianluigi demain.. 8)

la Heywood

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Luc Merenda torturant la Gravy, un régal.. comme nous adorons les tortures!

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Re: Les religieuses du St Archange- 1973- D. Paolella

Message par eric draven »

Promis une belle photo du divin Gianluigi Chirizzi 8)) 8)) .. ici en gueux, amant de la Muti...

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