Heartless - Philip Ridley (2009)

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Superwonderscope
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Heartless - Philip Ridley (2009)

Message par Superwonderscope »

14 ans après Darkly Noon, Philip Ridley a écrit et termine son nouveau film avec Jim Sturgess, Timothy Spall et Clémence Poésy. Où un jeune homme avec une marque de naissance en forme de coeur sur son visage découvre la présence de démons dans les rues de Londres. Il a en fait passé un pacte avec le diable afin de devenir séduisant... mais doit en contrepartie devenir un tueur.
Visiblement des SFX par Framestore pour l'animation de créatures mythiques.
Le film a été tourné en Juin 2009 à Londres et sur l'ile de Man, en Scope HDTV et se trouve actuellement en post-production. C'est Lions Gate UK qui se charge de la sortie en salles, encore non fixée à ce jour.

Un poster-teaser (un peu pérave, quand même... mais bon, Rdley, quoi):

Image
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Superwonderscope
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Re: Heartless - Philip Ridley (2009)

Message par Superwonderscope »

Vu sur le BD anglais de chez LGF.

2.40:1 et 16/9
1h49
DTS HD MA
Sta
commentaire, deux chansons live, galerie de photo, film-annonce

bon... je suis pas vraiment convaincu... j'ai envie de dire "tout ça pour ça", tout en reconnaissant une certaine maitrise. Mais bon, ce mélange de Faust, de gangs londoniens et de parabole sur la différence n'est guère impliquant.

On pense inévitablement à Candyman et l'environnement de Clive Barker vers lesquels le récit et le film louchent méchamment. Candyman du fait des graffitis, des démons qui peuplent les rues (les SFX numériques pas spécialement réussis), des implications sociales, d'un immeuble "théatre" d'événements déclencheurs (comme Cabrini Green dans Candyman) et la structure-même du récit. Allant jusqu'à emprunter le sidekick black Kasi Lemmons dans Candyman, et Noel Clarke ici mais surtout
Spoiler : :
qui meurent tous les deux en cours de route, ce dont le héros est quasi-responsable
. Sans compter le final :
Spoiler : :
le héros qui meurt en martyr dans les flammes, largement similare à celui de Candyman
Ca plus quelques autres scories, ça fait beaucoup.

Clémence Poésy en immigrée polonaise... ça le fait pas trop. Son interpréation comporte une faille (son malaise dans l'escalier) qui met largement la puce à l'oreille. Ca n'est pas très fin :? . En fait, je n'y ai pas beaucoup cru...

Concernant l'histoire en elle-même, je l'ai trouvée intelligente dans le parcours de Jamie (James Sturgess, donc), dans sa démarche d'intégration dans un univers qui semble ne pas vouloir de lui. Par contre, tout ce qui "collé" à ce parcours m'a paru incongru. certes inséré dans une réalité anglaise (les jeunes se trouvant embringués dans des gangs violents). Mais je n'ai pas bien compris où Ridley voulait en venir avec ça et ça m'a désintéressé du film. D'autant plus qu'il fait 1h49 au compteur et qu'au bout d' 1h15, j'ai décroché. En regardant ma montre, car à ce moment, j'ai saisi la fin du film. L'explication finale (car il FAUT expliquer au spectateur ce qu'il se passe!) vaut ce qu'elle vaut, mais ça n'était pas vraiment nécessaire non plus. En fait, le film perd beaucoup de son intensité au bout de 90 minutes et les 20 dernières sont assez longues.

Et cette manie de coller des chansons à chaque moment-clé du film, avec des paroles 'de Ridley) et des musiques (de Nick Bicât) qui forcent le spectateur à ressentir quelque chose de précis à la vision de la-dite scène; c'est plus qu'agaçant.

Deux très beaux moments : les dialogues entre Noel Clarke et James Sturgess. Très émouvant sur son origine, sa condition, ses relations avec son père... plus le flash back avec Timothy Spall vers la fin. Il y a quelques éclairs de beauté ça et là, mais trop isolées par rapport au reste.

Les thématiques rejoignent celles déjà développées par Ridley dans Reflecting Skin et Darkly Noon sur la perception de l'autre et le rapport à la société. Les héros sont plus ou moins les mêmes, on va dire que Ridley est un auteur aux thèmes qui lui sont chers. ici, ça me fait plus penser à une redite urbaine "à la mode" matinée de twist "à la con" qui m'a un peu déçu.

ça m'a aussi rappelé un autre film qui fonctionnait sur ce même principe
Spoiler : :
de différents éléments de la réalité qui se fondent dans un rêve éveillé du héros
mais je n'arrive pas à me rappeler du film )8

Le BD n'est pas vraiment extraordinaire, idem pour le DTS HDMA qui force sur les basses dans les moments de musique (la scène de la boite, p.ex, mes murs ont vibré comme jamais). Le reste est assez discret.
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comte vonkrolock
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Re: Heartless - Philip Ridley (2009)

Message par comte vonkrolock »

Difficile de comparer un film qui partage le même lieux, l'univers social mais avec des approches différentes. Pour moi si Candyman est l'une des grande réussite des années 90 s'est bien parce que derrière cette histoire sordide il n'y a pas que ce contexte sociale.
Tous d'abord on a un très bon scénario qui se base sur les écrits de Barker. L'héroïne magnifiquement interpréter par Virginia Madsen partage a titre égale l'affiche avec Tony Todd un des plus grand croque mitaine qu'on est pu voir sur un écrans. On nage dans le mythe urbain. Bref je m’étalerais pas plus derrière toutes les autres grandes qualités du film de Bernard Rose. Tellement le film de Philip Ridley s'en éloigne.

Dans Heartless on est bien dans l'univers de Ridley, s'est plus proche d'un PaperHouse de Rose, ou de son précédent film (Darkly Noon) avec ce visuel léché. Une vrai forme d'art de poésie, bien loin d'être un simple thriller-horrifico-fantastique ce qu'il n'est pas finalement. L'approche est plus intimiste, Un drame façon Faust des banlieue. Dont le Citadel de Ciaran Foy semble s'être ouvertement inspirer. D’ailleurs Ridley a ouvertement eu l'idée de ce film suite au meurtre d'un de ces amis dans une de ces banlieues de l'est Londonien (voir l'interview MM).

Pour les SFX j'ai trouvé ça efficace, on les vois peut ces démons et lorsque l'un deux est vu dans son entier son look est plus que correcte. Clairement pas un points faible pour moi. Surtout que ces SFX numérique sont minimaliste a comparer des maquillages physique qui parsème le film, bien plus efficace et terriblement gore lors des scènes les plus violentes.
Superwonderscope a écrit : Et cette manie de coller des chansons à chaque moment-clé du film, avec des paroles 'de Ridley) et des musiques (de Nick Bicât) qui forcent le spectateur à ressentir quelque chose de précis à la vision de la-dite scène; c'est plus qu'agaçant.
En effet bien le seul truc qui ma mis en dehors du film... )8

Vu sur le BR Free Dolphin d'excellente tenue, même si la première demi-heure fait un peut peur, on a l'impression de ce visionné un simple DVD par la suite on tutoie enfin de la HD avec des contrastes bien tranchant, des paysages joliment défini. Le BR est incroyablement pourvu en bonus, commentaire du réal. making-of, interview, BA, jolie galerie photo animé. Bref du tous bon coté technique.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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dario carpenter
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Re: Heartless - Philip Ridley (2009)

Message par dario carpenter »

comte vonkrolock a écrit :Dans Heartless on est bien dans l'univers de Ridley, s'est plus proche d'un PaperHouse de Rose, ou de son précédent film (Darkly Noon) avec ce visuel léché. Une vrai forme d'art de poésie, bien loin d'être un simple thriller-horrifico-fantastique ce qu'il n'est pas finalement. L'approche est plus intimiste, Un drame façon Faust des banlieue.
J'ai plutôt apprécié le film également, Sturgess est très bon et ce récit finalement assez touchant, on pense effectivement à "Candyman" pour le décor et aussi un peu à "Donnie Darko" pour le personnage et sa perception de la réalité.
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