Richard est un sexagénaire encore sexy mais qui redoute le moment où il ne plaira plus aux femmes. Un jour, il croise le regard de Diane, jeune fille aux charmes androgynes et l'engage comme modèle pour une campagne publicitaire. Richard tente de profiter de la situation mais Diane se dérobe... Une attitude qui attise encore plus ses désirs. D'humiliations en échecs, il ne peut se résoudre à l'oublier. En route pour la Martinique en compagnie d'un photographe et d'un guide, le groupe tombe en panne sur une île isolée de tout. La tension bat son maximum entre les protagonistes
Je m’attendais à un petit ersatz italien d’Emmanuelle trashouille sur les Bords et je me suis retrouvé devant un produit hybride italo-canadien légèrement plus ambitieux et … beaucoup plus chiant que prévu. Produit par Carlo Ponti et Harry Alan Towers (enfin, je ne crois pas avoir vu son nom au générique mais IMDB le dit, alors …), La Notte dell'alta marea est la dernière réalisation de Luigi Scattini, bisseux pour le moins polyvalent puisque capable de signer aussi bien une aventure du duo comique Ciccio & Ingrassia (Due marines e un generale … également interprété par Buster Keaton) qu’un shockumentary sur les rites sataniques modernes (Angeli bianchi … angeli neri). Le thème du film : la crise de la cinquante/soixantaine chez le mâle moderne. Une thématique qui aurait pu donner lieu à un film joyeusement grivois et impertinent mais que Scattini traite malheureusement avec beaucoup de sérieux et beaucoup de palabres. Bref, on n’est pas là pour se rincer l’½il mais plutôt pour réfléchir sur cette peur de vieillir et de ne plus « assurer » qui travaille l’homme mûr, passé un certain âge. C’est limite la sinistrose tout ça, et le cadre de la première partie du film – Montréal en plein hiver – en rajoute un petite tranche dans l’ambiance déprimante du métrage. Au moins celui-ci a-t-il le mérite de nous changer un peu d’Hong-Kong, Bangkok et leurs quartiers chauds, lieux de perdition généralement dévolus à ce type de films érotiques.
Côté casting, on frôle l’arnaque pour tout ceux qui espérer se payer une bonne tranche de la déesse Pam Grier. En effet, bien que créditée en bonne place au générique de début, celle-ci n’a finalement qu’un rôle très secondaire et guère plus d’une petite dizaine de lignes à réciter. Reste que 5 minutes de Pam Grier en bikini, ça suffit presque à faire oublier l’inintérêt total de l’ensemble et me contraint malgré tout à conseiller le film aux amoureux de l’actrice … mais à eux seulement.
Diffusé en ce moment sur Ciné cinéma culte sous le titre de L’aguicheuse. Copie correcte en VF seulement (j’imagine que le film a été tourné en anglais mais ça reste à vérifier).