La Notte dell'alta marea - Luigi Scattini (1977)

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manuma
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La Notte dell'alta marea - Luigi Scattini (1977)

Message par manuma »

Richard est un sexagénaire encore sexy mais qui redoute le moment où il ne plaira plus aux femmes. Un jour, il croise le regard de Diane, jeune fille aux charmes androgynes et l'engage comme modèle pour une campagne publicitaire. Richard tente de profiter de la situation mais Diane se dérobe... Une attitude qui attise encore plus ses désirs. D'humiliations en échecs, il ne peut se résoudre à l'oublier. En route pour la Martinique en compagnie d'un photographe et d'un guide, le groupe tombe en panne sur une île isolée de tout. La tension bat son maximum entre les protagonistes

Je m’attendais à un petit ersatz italien d’Emmanuelle trashouille sur les Bords et je me suis retrouvé devant un produit hybride italo-canadien légèrement plus ambitieux et … beaucoup plus chiant que prévu. Produit par Carlo Ponti et Harry Alan Towers (enfin, je ne crois pas avoir vu son nom au générique mais IMDB le dit, alors …), La Notte dell'alta marea est la dernière réalisation de Luigi Scattini, bisseux pour le moins polyvalent puisque capable de signer aussi bien une aventure du duo comique Ciccio & Ingrassia (Due marines e un generale … également interprété par Buster Keaton) qu’un shockumentary sur les rites sataniques modernes (Angeli bianchi … angeli neri). Le thème du film : la crise de la cinquante/soixantaine chez le mâle moderne. Une thématique qui aurait pu donner lieu à un film joyeusement grivois et impertinent mais que Scattini traite malheureusement avec beaucoup de sérieux et beaucoup de palabres. Bref, on n’est pas là pour se rincer l’½il mais plutôt pour réfléchir sur cette peur de vieillir et de ne plus « assurer » qui travaille l’homme mûr, passé un certain âge. C’est limite la sinistrose tout ça, et le cadre de la première partie du film – Montréal en plein hiver – en rajoute un petite tranche dans l’ambiance déprimante du métrage. Au moins celui-ci a-t-il le mérite de nous changer un peu d’Hong-Kong, Bangkok et leurs quartiers chauds, lieux de perdition généralement dévolus à ce type de films érotiques.

Côté casting, on frôle l’arnaque pour tout ceux qui espérer se payer une bonne tranche de la déesse Pam Grier. En effet, bien que créditée en bonne place au générique de début, celle-ci n’a finalement qu’un rôle très secondaire et guère plus d’une petite dizaine de lignes à réciter. Reste que 5 minutes de Pam Grier en bikini, ça suffit presque à faire oublier l’inintérêt total de l’ensemble et me contraint malgré tout à conseiller le film aux amoureux de l’actrice … mais à eux seulement.

Diffusé en ce moment sur Ciné cinéma culte sous le titre de L’aguicheuse. Copie correcte en VF seulement (j’imagine que le film a été tourné en anglais mais ça reste à vérifier).
eric draven
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Message par eric draven »

L'aguicheuse est le titre de sortie francaise de ce fulm, co-prod italo-canadienne

Ah L'aguicheuse... C'est tout simplement l'histoire d'un exagénaire suffisamment bien conservé pour pouvoir encore séduire mais qui pour lui l'age passant est synoyme de déclin affectif et sexuel.
Se croyant à l'hiver de sa vie, le désir va une fois- une dernière fois- frapper à la porte de sa vie en la personne d'une jeune fille, une allumeuse qui stimule ses pulsions qu'il refoule pourtant par amour propre, n'imaginant pas qu'il puisse ne plus plaire.

C'est alors tout un jeu basé sur l'humiliation, la frustration et la haine de soi qui se met en place.

C'aurait pu être un film sur la déchéance, sur la peur de vieillir d'un homme craignant plus que tout de ne plus etre desiré ni aimé, la peur du temps et les angoisses de la décrepitude de soi.. Les incertitudes d'une vie qui touche à sa fin.

C'aurait pu etre un film plein d'emotion et de sentiments, une longée au coeur de la decheance mais malheureusement de tout ca, Scattini ne fait que l'effleurer et L'aguicheuse n'est ni plus ni moins qu'une bluette comme l'Italie en a fait des dizaines alors.. un petit film erotique bercé de chansons sirupeuse sur fond de payages exotiques, la Martinique, avec la visite de l'ile propice a l'excitation des sens.

Voila un petit film sucré, tout en esthetisme et trés soft qui rapelle les oeuvres de Dallamano.. un petit plaisir mielleux et tropical a placer entre La fin de l'innocence, Laure ou quelques "Gemseries" comme Emanuelle on taboo island..

Pour se rapeller qu'on est en Italie, on nous offre la petite séquence de massacre animalier, ici le combat d'une mangouste avalée par un serpent.

Et si Manuma nous parle que de la Grier et ses enorme pis, il oublie de nous dire que l'heroine principale n'est autre que l'androgyne ANNIE BELLE, mon Annie, merveilleuse Annie, avec ses cheveux hyper courts blanc neige, tranchant sur son corps mat sortant de l'eau le T.shirt collé.. aguicheuse et humiliatrice... ce qui fait encore plus pensé à Laure ou La fin de l'innocence.. Annie qui fait tout le film, errant nue dans ces décors tropiquaux. ANNNNNNNNNNIE!! 8) 8) 8)
A ses cotés outre la Grier, Anthony steel, Richard Butler, Giacomo Rossi Stuart, Hugo Pratt..

Petite oeuvrette erotique qui passe a coté de son dramatique sujet mais demeure un petit film exotico-erotique pour fan de bluette mielleuse et surtout adorateurs d'Annie! 8)
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Message par manuma »

eric draven a écrit :
Et si Manuma nous parle que de la Grier et ses enorme pis
Bon sang, quel poète ce Draven :D .

Autrement je sais que ce que je vais dire n'a pas une importance capitale dans le déroulement du film mais il me semble bien que c'est la mangouste (en ce qui me concerne, j'avais pris cette bestiole pour un raton laveur) qui met KO le serpent dans la séquence animalière :D .
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Message par eric draven »

manuma a écrit : je sais que ce que je vais dire n'a pas une importance capitale dans le déroulement du film mais il me semble bien que c'est la mangouste (en ce qui me concerne, j'avais pris cette bestiole pour un raton laveur) qui met KO le serpent dans la séquence animalière :D .
mangouste, raton laveur... qui devore qui.. Voilà deux questions existentielles auquelles je repondrais trés vite dés que j'aurais revu le film :lol: 8) Mais Eric s'il peut differencier la Grier et Annie, n'est pas sur de differencier un raton laveur d'une mangouste!! :lol: :lol:

Image
Modifié en dernier par eric draven le lun. nov. 17, 2008 10:55 pm, modifié 1 fois.
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Message par eric draven »

J'ai donc visionné la copie présentée par Ciné culte et s'il faut remercier la chaine pour la diffusion de cette erotico-mini culte car rare, une bien mauvaise note pour la copie diffusée d'une laideur parfois insupportable

Certes les couleurs sont délavées mais la copie est rougeatre la plupart du temps et la pauvre Annie belle ressemble à une ecrevisse tant elle semble s'etre prise un monumental coup de soleil généralisé :shock: .. comme ce pauvre R. Butler qui est plus proche de l'ivrogne rougeaud que du sexagenaire libidineux!! :?

Les splendides paysages de Martinique sont deseperemment et tristement gris malgré l'azur du ciel, le bleu de l'ocean, la verdoyance de la jungle et le sable blanc.. un vrai temps de montagne embrouillardé un matin d'hiver cassant toute la splendeur tropicale!! Hideux! :? :?

On passera la VF rigolote...

Et je ne sais pas si j'ai vacillé un instant mais je n'ai pas vu la séquence de la mangouste et du serpent!! :shock: Impossible de vous dire presentement mon cher Manuma l'identité de ces animaux!

En un mot, merci tout de meme de la rareté mais je prefère garder en tete la version italienne vue il y a bien longtemps pour la qualité de l'image.
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Message par manuma »

Merci pour ces précisions sur la déplorable qualité de la copie diffusée sur Ciné cinéma car pour ma part, en mattant le film j'ai vraiment cru qu'il faisait un temps de cochon sur la Martinique pendant le tournage. C'est effectivement gris tout du long.
eric draven
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Re: La Notte dell'alta marea - Luigi Scattini (1977)

Message par eric draven »

Une bonne nouvelle pour les fans d'Annie et des pis mammaires de la Grier.. Un petit DVD italien en VO avec ST italiens est arrivé:

Image
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Re: La Notte dell'alta marea - Luigi Scattini (1977)

Message par eric draven »

Visionné le DVD et voilà qui est plus rejouissant que la VF francaise toute sombre et sans éclat.
Sans être épatant, ce DVD nous permet de redonner de l'éclat aux scénes tropicales surtout et du pimpant sur la beauté d'Annie qui retrouve ce charme insolent et androgyne qui irradiait dans ses autres polissoneries telles que le nécrophile Velluto nero, La fin de l'innocence ou Laure.. mais quoiqu'il en soit la photographie n'est pas le point fort de Scattini contrairement à Dallamano ou la Arsan.
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