Inglorious Basterds - Avis page 7 et +

[mallox]

Film à sketchs par moments sympathique (Brad Pitt parlant italien, le film projeté et sa répétitivité, Hitler qui s'marre comme un con... ) mais surtout très inégal (comme la plupart des films à sketchs vous me direz). Que des pans de 20 minutes avec un scénario bancal à souhait qui ne relie rien. Le film ne tient que par Christoph Waltz sur lequel il aurait mieux valu tout miser puis articuler le scénar carrément autour au lieu de faire apparaître et disparaître un commando dont on a que faire avec en plus une histoire à la mord moi le jonc. Faut voir la pertinence et la malice du nazi qui se fait avoir comme un bleu de 6 ans à la fin, ce alors que tout le monde a compris ce qu'il va se passer.
Faut voir également comment Tarentino montre ses limites dans une interminable scène de cave dans laquelle il se parodie éhontément et dont on sait dès le début comme elle va finir. On attend... on a ce que l'on a attendu, et rebelotte pour la scène suivante. comme ça jusqu'à la fin.
Quant au cinéma dans lequel se joue le "drame final", "Faubourg 36" est carrément dépassé ! La description de la France, le casting français et sa direction d'acteurs est pitoyable. C'est la cata ! Mélanie Laurent n'a aucune présence, et Jean-Jacques Ido en projectionniste black semble sortir d'un Rohmer. C'est n'importe quoi.
Bizarrement je ne m'y suis pas vraiment ennuyé (content d'avoir ré-entendu la musique du dernier train de Katanga de Loussier). Juste l'impression d'être resté dans un tunnel durant 2h30.
Mouais...

[Gronf]

Tout ce qu'on peut répondre à ce genre de critique est : si on veut du bourrin, Tarantino n'est pas et ne sera jamais, à mon humble avis, une bonne adresse ...

Il travaille - magnifiquement, à mon sens - dans le référentiel et le décalé donc amateurs de 1er degré, passez votre chemin ...

Sauf que là où ça fonctionnait dans ses précédents films que j'aime beaucoup (sauf pour "Boulevard de la mort"), je trouve qu'avec son dernier métrage, ça ne passe pas du tout.
Enfin, c'est mon avis.

[Dragonball]

Et de toute façon je ne pense pas qu'on puisse reprocher à quelqu'un d'avoir été floué par des teasers, des bandes annonce voir carrément des interviews mensongères. Surtout que là Tarantino reprennait tout de même carrément le titre d'un film de guerre italien bien connu.

[jacques]

Je crois que l'on connaît tous désormais depuis longtemps la "tarantino touch" (valorisation des acteurs, soin apporté aux dialogues, clins d'oeil permanents au cinéma de genre, ...) donc penser (même sur foi du titre ou d'interviews) qu'il allait se contenter de décalquer voire d'amplifier"- avec plus de moyens - un vieux nanar italien, c'est vraiment méconnaître le bonhomme ...
L'intérêt de son cinéma - auquel on a le droit de ne pas être sensible - ce n'est pas le bourrinage et la violence mais le décalage et la mise en abîme ...
Et son dernier film a provoqué chez moi un nouvel élan qui m'a donné envie de revoir - en attendant le dvd de "inglorious ..." - toute sa filmographie.

[Dragonball]

Je ne vois pas vraiment ce qu'Inglourious Bastard a de nanar !

Quand au style du bonhomme, il n'est pas non plus interdit d'espérer qu'un jour il puisse nous surprendre ......

[mallox]

Je ne vois pas vraiment ce qu'Inglourious Bastard a de nanar !

Perso je ne le trouve pas terrible le Castellari, m'enfin ce n'est pas du tout un nanar.
D'ailleurs le film de Tarentino manque cruellement de femmes allemandes à poil en train de se baigner avant de secouer leurs mitraillettes comme des grosses bites.
ç'eut tété plus fun.

[Superwonderscope]

Beaucoup aime pour ma part. j'aime cette mise en avant des acteurs, la qualite des dialogues, le montage equilibre qui mqintient un rythme regulier ponctue par des intercations de personnages en dehors de la realite... et cette reecriture de l'histoire via un outil comme le cinema-meme m'a semble audacieuse et fichtrement bien trouvee/tournee. Je ne suis pas d'accord avec la direction d'acteurs...au contraire, cette difference d'ecole de jeu d'acteur apporte beaucoup a la particularite du film, a son cote 'hors du temps' et des normes attendues/ du calibrage americain attendu. Tarantino possede une ambition certaine, une vraie patte d'auteur (dans le bon sens du terme) et il joue adroitement avec les connaissances engrangees, l'hommage qu'il rend au cinema en general et sa volonte de donner une nouvelle impulsion visuelle et sonore. L'abondnace (et la richesse) des details le placent largement au_dessus du lot.
Vu au cinema Arclight de L.A, dans une salle 7 comble, THX redoutable, copie 35 superbe et tonnerres d'applaudissements a la fin!

[mallox]

En tout cas Tarantignole qui raconte (presque partout) que personne n'a encore eu cette idée (les méchants dans un ciné qui brûle)... C'est pas la fin des Gremlins ?!

[Machet]

En tout cas Tarantignole qui raconte (presque partout) que personne n'a encore eu cette idée (les méchants dans un ciné qui brûle)... C'est pas la fin des Gremlins ?!

... et aussi d'une certaine manière celle de Matinee.

[manuma]

Vu aujourd'hui. Tarantino, moi je suis plutôt client (à l'exception de Pulp Fiction). Pour être plus exact, sans pouvoir dire précisément pourquoi - peut-être est-ce simplement lié à l'exubérance fatigante du bonhomme - j'aborde toujours son cinéma avec une certaine méfiance ... et j'en ressors à chaque fois ravi.

Rebelote avec ces Inglorious basterds. Je me suis laissé prendre du premier plan à la dernière image par ce western guerrier serio-comique qui, selon moi, ne se contente pas de refaire les choses "à la façon de" ou de rendre hommage à untel et untel mais possède une vraie personnalité, laquelle n'a, il va sans dire, pas grand-chose à voir avec le cinéma de Castellari et cie. Dialogues aux p'tits oignons, des personnages bien dessinés, mélange de références cinématographiques convoquant aussi bien le cinéma traditionnel hollywoodien que le bis européen très habilement intégré au récit, zique qui me touche au coeur (Revolver, Le Dernier train ..., Les Bootleggers : que des morceaux répiqués sur cassette dans ma jeunesse et que je m'écoutais alors en boucle) : j'avoue que je n'étais pas loin de la jubilation par moment.

Maintenant, c'est aussi un film qui a ses limites. A savoir que c'est juste du plaisir immédiat et que ça n'a pas grande consistance. Mais bon, je me suis bien éclaté pendant 2h30 et c'est déjà pas mal.

[Jérôme]

première review très positive du Blu-Ray us qui devrait être le même chez nous
http://www.blu-ray.com/movies/Inglourio ... view/6971/

[antropophagus]

Un très bon Tarantino pour moi aussi, il faut dire qu’hormis JACKIE BROWN j’ai apprécie jusqu’ici tous ses films même le malaimé DEATH PROOF. Alors oui, le film repose principalement sur ses longs et savoureux dialogues, l’action est rare mais très efficace, même chose pour les quelques déferlements de violence. Les personnages sont tous attachants même ceux joués de façon dirons-nous inégale. Je pense à Mélanie Laurent qui est plus à l’aise quand elle joue l’excitée vengeresse que dans les scènes romantico-dramatiques (j’avais l’impression de voir une bulle au dessus de sa tête "Putain, je joue dans un film de Tarantino, c’est trop bien !!" ). Sinon malgré sa durée le film passe très bien et contient son lot de scènes marquantes.

Spoiler : :

La scène d’intro 100% Tarantino, du grand art que ce soit l’écriture des dialogues ou le jeu des acteurs.
L’éclatement de crâne à coups de batte de base ball, Tarantino a vraiment offert un grand rôle à son ami Eli Roth.
La scène de l’auberge, là encore assez longue et typique du réalisateur, mais quel pied !
La mort du héros nazi suivi par celle de Mélanie punie par sa repentance, une scène très forte accompagnée par une musique parfaite.
Le massacre final qui à défaut d’être crédible s’avère bien jouissif.

Le caractère improbable des situations est bien sûr assumé tout comme les multiples références auxquelles il nous a habitué et dont j’ai du louper la grosse majorité. La force de Tarantino réside vraiment dans sa capacité à rendre ses personnages et ses histoires crédibles qu’importe le manque de "réalisme" des situations, ainsi qu’à maintenir un suspens ou en tout cas une tension pendant tout le métrage, un talent rare qui participe largement je pense aux succès de ses films.

Seul reproche qui n’en est pas vraiment un, INGLORIOUS BASTERDS c'est du Tarantino pur jus et il faut avouer que certaines répliques / situations sont donc assez prévisibles, ça n’enlève rien à leur efficacité mais la fraîcheur n’est plus la même qu’à l’époque de PULP FICTION.

Allez, vivement le prochain !

[MadXav]

Même si j'apprécie globalement le cinéma de Tarantino, chaque nouveau film me semble inférieur au précédent. Inglorious Basterds ne dément pas la règle et s'avère à mes yeux être le moins sympa des films de son auteur. Ici tout est cheap, tout semble tourné à l'économie, les personnages se demandent pourquoi ils ont rendez-vous dans une cave et on a envie de leur répondre "parce que c'est moins cher". Les extérieurs, y'en a pas ou presque pas. Une scène fixe en forêt, une nana qui court et une rue tout ce qu'il y a de factice. Les Basterds du titre ? On les voit peu et s'avèrent moins bien soignés/lotis que le Colonel SS (pilier du film à tous points de vue) ou Shosanna Dreyfus. On notera quelques dialogues sympas, comme l'introduction dédiée à Christoph Waltz (excellent, vraiment) ou celui de la cave... Mais c'est au final bien peu.
Ce qui ressort du film pour ma part, c'est surtout l'impression d'avoir été floué, qu'on nous annonce un film de guerre, qu'on site ses références, qu'on parle des Basterds et qu'on a finalement un film totalement cheap (ça a coûté 70M$ ça ???) où il se passe pas grand chose... Bref, je suis pas du tout convaincu, je retenterai d'ici quelques années en sachant de quoi il retourne mais là, dans l'immédiat, je trouve que ça sent un peu la fumisterie.
Nota : Putain le maquillage pourri de Mike Myers !

[comte vonkrolock]

Sympathique petit film qui réussirait presque a faire passer la difficile pilule Death Proof. Mais s'est pas non plus le film qui est annoncé sur la jaquette.

Je rejoins l'avis de Mallox quand a la limite du cinéma de Tarantino : déterré une ex-vedette ou deux, tournée dans 2, 3 décors. Le scénario... est ce qu'il y en a un ou c'est juste des bouts de pellicules lié les unes aux autres. Et du dialogue du kilomètre de dialogue pour aboutir au même scène en moins bien que True Romance....

Peut-être, que comme tu le signale Antropophagus c'est plus très frais, on est plus dans le choc d'un Reservoir Dogs ou d'un Pulp Fiction (pour ceux qui ont découvert Tarantino par se biais). Mais les situations sont vachement trop prévisible.

Reste la remarquable prestation de C. Waltz, et puis cette fin qui envoie tous le monde se faire....

Contant de pas avoir fait le déplacement en salle, le rattrapage par la case DVD fut salutaire

[Plisken]

Après le peu intéressant (mais les cascades et Kurt sont au top) "Death proof" Tarantino revient en grande forme avec une satire, un conte bien méchant qui revisite l'histoire avec des grincements de dents. Les acteurs sont parfaits... Waltz est grandiose, la musique empruntée sied à merveille aux images. Aaaah la scène avec Bowie Tarantino arrive encore une fois à faire de ses dialogues, des scènes cultes.

8/10