Et par ce beau matin d'été, j'en profite pour faire de ce thread un Top à Charlie Chaplin...
Je ne mets que les longs métrages (pour le moment)
Le Kid ou Le Gosse (The Kid) : premier essai à la mise en scène de long métrage, premier chef d'oeuvre universel, simple drôle, juste, bouleversant...

9/10
L'Opinion publique (A Woman of Paris) : un film à part, un mélo social sans Charlot, où Chaplin ne fait qu'une petite apparition. Pas toujours bien compris et apprécié, mais néanmoins une réussite. 7/10
La Ruée vers l'or (The Gold Rush) : le plus accompli cinématographiquement, le plus drôle aussi. On ne compte pas les moments inoubliables, qui sont rentrés directement dans la mémoire du cinéma... 10/10
Le Cirque (The Circus) : encore un chef d'oeuvre, une maestria du burlesque au service d'une histoire pourtant pas bien drôle. Et un dernier plan...

10/10
Les Lumières de la ville (City Lights) : le plus mélo des Charlot, encore des images inoubliables, encore un 10/10 !
Les Temps modernes (Modern Times) : Chaplin renâcle à passer au parlant, mais qu'importe, encore un chef d'oeuvre, ponctué de scènes mémorables et très orienté social, avec un rôle inoubliable pour Paulette Goddard, et encore une fois une fin...

9/10
Le dictateur : Charlot passe au parlant et s'en prend directement et frontalement à tous les fascismes, dans une oeuvre encore remarquable, d'un humanisme sincère et bourré de grandes idées de cinéma. 9/10
Monsieur Verdoux : une comédie noire, étrangement misanthrope de la part de Chaplin, lequel brise un peu son image de gentil Charlot avec ce film inspiré par Landru. Encore une réussite. 8/10
Les Feux de la rampe (Limelight) : Chaplin voit venir la vieillesse et nous livre ce film sur les artistes âgés dans lequel le mélo l'emporte de loin sur le rire. Presque cafardeux quelque part, mais encore du bon cinéma 7/10
En 1952 vient la plus grande honte de l'histoire du cinéma américain. En plein Maccarthysme, Charlie Chaplin alors en voyage se voit refuser son visa pour rentrer aux USA à cause de prétendues sympathies communistes. Il n'y retournera qu'à partir des années 70, et encore, avec des visas temporaires.
Un roi à New York (A King in New York) : après cinq ans, Chaplin signe ce film sur un roi en exil. Ce n'est peut-être pas son plus grand accomplissement cinématographique, mais la sincérité et l'intelligence du propos, la jeunesse de l'esprit sont toujours là ! 7/10
La Comtesse de Hong-Kong (A Countess from Hong Kong) : pas vu
Avec Charlie Chaplin, on sort du domaine du "cinéma" pour rentrer dans celui de la civilisation. Il s'agit tout simplement d'un artiste parfaitement universel : quel que soit son pays, un enfant qui voit un film de Charlot rit ; qu'on apprécie ou pas le cinéma muet, un film comme "Le kid" passe toujours avec une facilité déconcertante auprès de tous les publics. Les préoccupations de Chaplin sont aussi universelles : le refus de la misère, le refus de la tyrannie, la recherche du bonheur. Des idées affirmées avec une conviction et une détermination inflexibles par Chaplin, homme de son temps.
Si le cinéma était l'art du XXème siècle, alors Chaplin était l'artiste du XXème siècle...