Re-vu grace a la NHK (bouquet BS) nationale. Pas de pubs

.
En fait, pas re-vu depuis...des lustres et...toujours aussi fan

!
Un film que bibi connait surtout grace a la television francaise, a un tel point qu'il manque a la presente diffusion (japonaise) quelque chose comme ceci...
Pas forcemment le film de catastrophe (aerienne) "original", vu qu'il arrive apres Zero Hour (1957), Panic (1957) et Flug in Gefahr [ Vol en Danger ] (1964), mais neanmoins "matriciel" vu qu'il lance la vague de films catastrophe des annees 70s.
On a ainsi un cast de vedettes du moment (ou en perte de vitesse pour certains tel Dean Martin peut-etre...).
Aussi une intro plus ou moins longue (une heure dans le present cas(!) ) mettant en presence les protagonistes et surtout leurs problemes; professionels, financiers, familiaux, amoureux (ou adulterins

).
A ce titre et contrairement aux visionnages repetes datant de l'epoque ou bibi etait en culotte-courtes et ou il se concentrait sur la catastrophe-en-devenir, il s'est cette fois concentre sur les persos, les situations et les dialogues et de revoir Airport en 2019 est assez deconcertant.
En 1970, on clope dans les avions

(et un peu partout aussi en fait!

), on monte dans un avion (sans ticket!) comme dans un bus

, on passe des bombes dans sa malette sans problemes a l'embarquement

. Bref, toute une epoque!
En aparte, bibi a revu Day of the Jackal (1973) recemment et c'est tout aussi deconcertant de facilite avec laquelle on falsifie des documents ou berne son flic/planton/gardien de securite.
Cote dialogue, c'est TRES "space" d'entendre l'ex-beau/dragueur de cinema qu'est Martin parler avec sa maitresse d'un grosse non-desiree pour lui et d'avortement ou de mise en adoption pour elle comme si notre couple de tourtereaux devisaient si oui ou non ils fesaient l'inventaire de leurs fringues et devisaient si oui ou non ils allaient jeter les fringues de l'an passe!
Certes, on est en 1970 et la revolution sexuelle est passee par la, mais avec Martin il y a comme un gag meta ou du cynisme assume pour un acteur type romantique/crooner et de sa generation. Voulu ou hasard? Assez bizarre...
Aussi assez bizarre le fait que sa reguliere (sa femme, quoi

) soit au courant de la relation...mais semble y trouver son compte...(En fait, meme le co-pilote de Martin semble au courant. Pas tres discret notre crooner...?

)
Aussi assez marrant de voir que Martin...ne pilote que peu. Il reprend le manche parce que son co-pilote commence a fatiguer, mais le laisse atterir un zinc amoche en fin de film...? On se prend a penser a Clint Eastwood dans Magnum Force et a vouloir demander a Martin...s'il sait piloter?

Pour s'attendre a une reponse du genre: "
si je mets le pilote automatique, oui. 
" Mais bon, il a fort a faire a s'occuper d'un fou avec une bombe sur son vol (et a faire du gringue a sa maitresse--sacre Dean!)
On arrive ainsi a ce qui est le plus marquant dans Airport: son cote "sobre". Au programme du vol: un fou, veteran de la guerre (deuxieme guerre mondiale on suppose, mais ca n'est pas clair), mais visiblement derange (PTSD?), desespere et arme d'une bombe. A notre epoque ou les vols sont sujets a: des aliens, des serpents, des zombies, des fous furieux qui voyagent en groupe(!), des extra-terrestres et ou l'on se livre a des fusillades avec explosions a go-go voire volcans inclus

, Airport est TRES sobre (tous les passagers masculins sont en complet-version-cravatte, c'est dire!

), mais aussi tres "humain" au final.
En fait, le titre du film (Airport = Aeroport) prend tout son sens, tellement l'on se concentre sur l'aeroport, ceux qui le traversent et ce qui s'y passe et ce, jusqu'a ce qu'une femme en quete de son (desespere de) compagnon doit faire face a l'horreur de ce qui est en train de ce passer et le film bascule. Le drame entre en jeu et l'action quitte l'aeroport pour se concentrer sur l'avion.
Si les maquettes sont simples et ne tromperont guere au XXIeme siecle, l'action et le drame est rondement mene tant en l'air
qu'au sol
. Soyons clair, c'est montre d'une facon simple (et claire), mais directe et les deux scenes m'ont mis sous tension! Les deux scenes plus celle ou Mureen Stapleton comprend ce qui se passe m'ont file la chaire de poule

! Pas mal. Pas mal du tout.
Bref, un bon film-catastrophe, matriciel (i.e. deja une nonne

, une petite vieille "atypique" et JOE PATRONI!!

), rondement mene par un real qui sait menager ses effets et ou l'on ne s'ennuie pas et les 137 minutes passent comme un charme. Recommande.
Airport: 4.25 / 5 (du cinema de studio comme on n'en fait plus)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.