Titanic : ...l'actrice est épouvantable, irregardable, c'est la fille la plus débandante qu'on ait vue sur un écran depuis longtemps. D'où le succès auprès des petites filles, surtout les Américaines boutonneuses et un peu trop grosses qui y vont en pèlerinage...
Constructif... Il aurait pas un compte sur les forums allociné lui ?
Tarantino à l'instar de Tavernier et Christophe Gans tape sur le De Palma actuel mais aussi Guy Ritchie,MATRIX,Oliver Stone...:
"Le De Palma d'avant m'a beaucoup influencé. C'est un type très brillant, l'humoriste le plus noir que les années 70 nous ont donné."
" "Quand je vois les films faits par De Palma il y a trente ans et ceux qu'il pond maintenant, je me dis que ça ne peut pas être le même mec. Le De Palma talentueux a forcément été enlevé par des aliens."
en vrac...:
- (au détour d'une question sur Guy Ritchie) "Je ne veux pas être le Scorsese du pauvre."
- (Ritchie again) "Quand on n'a pas de talent, c'est plutôt rusé de se marier avec une star mondiale. Le jour où je manquerai d'inspiration, j'épouserai sans doute Elvis."
- "Les images de synthèse sont le fléau du cinéma moderne, les frères Wachowski des assassins. Quitte à vouloir prendre son pied avec des jeux vidéos, autant coller sa bite dans une Nintendo."
- "Ça m'a vraiment déprimé qu'on compare le combat de The bride contre les Crazy 88 avec la stupide baston numérique de Néo face aux agents Smith (qui, en passant, sont un plagiat de Reservoir dogs."
- "Oliver Stone n'a pas seulement piqué mon script de Tueurs nés, il l'a également transformé en un bon gros paquet de merde."
- "C'est bête qu'ils ne m'aient pas pris pour Casino Royale. Moi, j'aurais fait un film digne du roman."
- "On m'a envoyé le scénario de Men in black. Au lieu de perdre mon temps à le lire, j'ai calé ma table avec."
- "J'ai failli réaliser Héros malgré lui. Mais je suis bien content d'avoir été devancé par Stephen Frears. Toute ma vie, on m'aurait sûrement décrit comme un héritier dégénéré de Frank Capra."
"The picture asks: Does great goodness bring upon itself great evil? This goes back to the Book of Job; it's God testing the good. In this sense, Regan (Linda Blair) is a modern-day saint — like Ingrid Bergman in Europa '51, and in a way, like Charlie in Mean Streets. I like the first Exorcist, because of the Catholic guilt I have, and because it scared the hell out of me; but The Heretic surpasses it. Maybe Boorman failed to execute the material, but the movie still deserved better than it got."
La rentrée commence bien avec Terry Gilliam qui n'a pas aimé le dernier film de son collègue Tim Burton...:
Pourquoi n’avez-vous pas aimé « Alice au Pays des merveilles » ?
J’avais vu le scénario il y a dix ans et déjà à l’époque je l’avais trouvé mauvais. Il consistait simplement à reprendre les noms de marque comme le chapelier fou, le lièvre de mars, etc. et faire quelque chose qui n’a rien d’autre en commun avec l’histoire originale. Le scénario trahissait même l’œuvre de Lewis Caroll. Il faut faire la différence entre le non-sens et aucun sens. De quoi parle ce film ? En lisant le scénario je me suis dit que c’était la prise de pouvoir par les femmes : une fille intelligente est contrainte de se marier et se réfugie dans l’univers de son enfance et apprend je ne sais quelle leçon qui fait qu’elle revient dans la réalité pour devenir une femme d’affaires en Chine, sans doute impliquée dans la guerre de l’opium. A mon avis elle termine même droguée ! (Rire) On a vu le même film non ? (Rire)
Je me suis dit que si ce film devenait un succès j’abandonnerai l’industrie du cinéma. Et ç a a été un succès! Je suis maudit ! (rire). Je pense que l’industrie du cinéma m’a abandonné(rire) !
N. C. : Aussi étrange que cela puisse paraître, les gens qui aiment vos films aiment aussi la science fiction de Spielberg, qui est lui aussi fasciné par les enfants. Avez-vous vu ses films et qu’en pensez-vous ?
A. T. : En posant cette question, vous montrez que vous n’en avez rien à foutre. Spielberg, Tarkovski... tout cela pour vous se ressemble. Faux ! Il y a deux sortes de cinéastes. Ceux qui voient le cinéma comme un art et qui se posent des questions personnelles, qui le voient comme une souffrance, comme un don, une obligation.
Et les autres, qui le voient comme une façon de gagner de l’argent. C’est le cinéma commercial : E.T., par exemple, est un conte étudié et filmé pour plaire au plus grand nombre : Spielberg a atteint là son but et c’est tant mieux pour lui. C’est un but que je n’ai jamais cherché à atteindre. Pour moi tout cela est dénué d’intérêt. Prenons un exemple : à Moscou, il y a dix millions d’habitants, touristes compris, et seulement trois salles de concert de musique classique : la salle Tchaïkovsky, la grande et la petite salle du conservatoire. Très peu de place, et pourtant, cela satisfait tout le monde. Pourtant personne ne dit que la musique ne joue plus aucun rôle dans la vie en URSS. En réalité, la présence même de ce grand art spirituel et divin est suffisant. Pour moi, l’art des masses est absurde. L’art est surtout d’esprit aristocratique. L’art musical ne peut être qu’aristocratique, parce qu’au moment de sa création il exprime le niveau spirituel des masses, ce vers quoi elles tendent inconsciemment. Si tout le monde était capable de la comprendre, alors le chef oeuvre serait aussi ordinaire que l’herbe qui pousse dans les champs. Il n’y aurait pas cette différence de potentiel qui engendre le mouvement.
Extrait d'une interview croisée William Friedkin/Dario Argento au festival du film noir de Courmayeur,interview parue dans la revue Assault en 1998:
Friedkin:
Je me souviens que dans PROFONDO ROSSO il y a des moments particulièrement insoutenables. C'est pour ce genre de séquences que je te respecte tout particulièrement.
Tu es,à l'égal d'Hitchcock,un des grands Maîtres du suspense,et je crois que nous sommes tous des êtres privilégiés de nous trouver aujourd'hui dans la même pièce que toi.
Je peux encore citer 4 MOUCHES DE VELOURS GRIS,L'OISEAU AU PLUMAGE DE CRISTAL et OPERA,qui est le dernier que j'ai vu. Je les aime comme si c'étaient mes enfants.
Je crois que la principale fonction du cinéma est de divertir,et tu es probablement l'un de ceux qui l'a le mieux compris,Dario.
Tu es ce que j'appellerais un contre-révolutionnaire du cinéma,en ce sens que tu utilises l'aspect divertissant du cinéma pour faire passer des idées très profondes.
Instinctivement,tu te sers du cinéma d'une manière que je n'ai jamais pu maîtriser. En ce sens,tes premiers films dans les années 70,et avec eux une bonne partie du cinéma européen -principalement les italiens avec Fellini,Antonioni,De Sica,Rossellini,Ettore Scola,Bertollucci - ont eu une grosse influence sur moi.
Trouve-t'-on encore aujourd'hui des cinéastes de cette trempe? Je ne crois pas.
Argento:
C'est drôle parce que tout ça me fait beaucoup penser à certains de tes films où règne un grand désespoir,où les personnages sont souvent voués à la mort. Mais c'est quelque chose qui m'enthousiasme beaucoup et que je trouve à la fois très beau et très ironique.
Pour moi,TO LIVE AND DIE IN LA est un exemple frappant. C'est un de mes films préférés et j'ai dû le voir au moins quinze fois! Je l'ai fait découvrir à mes enfants,à la plupart de mes amis...
Tout ça me rappelle une hisoire qui n'a rien à voir avec tout ceci mais que me racontait récemment ma fille.
Il paraît que jusqu'à ce que LE CINQUIEME ELEMENT sorte,le patron de la Columbia s"est battu avec Besson pour lui faire couper une scène clef du film parce qu'il pensait que le public américain ne la comprendrait pas et que,du coup,le film se planterait!
Cet enfoiré a au moins un cinquième du cinéma américain sous sa responsabilité et il n'est pas foutu de faire correctement son boulot!
Et puis,de toute façon,je m'en fous. Comme toi,ce cinéma-là m'ennuie. C'est un cinéma dirigé par des banques,pas par des créateurs.
Et pas seulement aux Etats-Unis. En Italie aussi. C'est même pire ici.
Ne crois pas que cette île soit un paradis...Non,cette île est morte. Deux distributeurs et une seule banque -la Banque Nationale du travail- ont la mainmise sur tout ce qui se fait dans le domaine du cinéma.
C'est une situation terrible...Mais voilà que je me laisse contaminer par ton pessimisme galopant (rires)!
Les enthousiasmes de Nicolas Boukhrief (Première Octobre 2010):
LOS OLVIDADOS:
Réalisé il y a plus de 50 ans,ce film sur la jeunesse sacrifiée reste d'une incroyable modernité. Les scènes de rêves et de cauchemars sont probablement ce que j'ai vu de plus abouti à l'écran. Je suis très frustré qu'il n'y ait jamais eu d'édition dvd à la hauteur d'un tel monument. Il doit y avoir des problèmes de droits car il ne ressort par ailleurs que rarement en salles et ne passe quasiment jamais sur le câble...
MANHUNTER:
Un de mes films préférés de Michael Mann et certainement la meilleure adaptation d'un roman de Thomas Harris.
Nous l'avions énormément défendu dans Starfix. Avec ses personnages machos et ambigus,sa volonté de faire vivre au spectateur un trip visuel et sonore,LE SIXIEME SENS est représentatif de ce cinéma tant décrié des années 80 qu'on commence à réhabiliter.
RATATOUILLE:
Je tiens Brad Bird pour un pur génie,l'un des 5 plus grands réalisateurs actuels. Son sens du découpage,du rythme et de la narration est absolu. Le scénario parfait de RATATOUILLE rivalise avec les meilleurs Billy Wilder. A aucun moment on ne peut deviner comment l'histoire va finir,contrairement à la plupart des films,qui n'ont souvent que trois conclusions possibles. Je m'extasie tous les jours avec mon gamin,qui le regarde en boucle.
LA FILLE DE RYAN:
Tout le monde adore LAWRENCE D'ARABIE mais peu de gens revoient OLIVER TWIST,DE GRANDES ESPERANCES ou LA FILLE DE RYAN. David Lean est un cinéaste reconnu,mais peut-être moins que d'autres. Ereinté à sa sortie,LA FILLE DE RYAN fait partie de ces grands films à réévaluer. Il est romantique et narquois en permanence,avec un sous-texte sexuel qui relève presque de la comédie. En cela,il se rapproche de LUNES DE FIEL ou de SHOWGIRLS,autres chefs-d'oeuvre incompris.
Vu les propos réciproques de Argento et de Friedkin sur l'industrie cinématographique uniquement aux mains des banques, je suis très surpris que personne ici ne soit venu les taxer de manichéisme ou soit venu dire qu'ils ne sortaient que des lieux communs.
Non, parce que, en général, c'est ce dont se voient taxer systématiquement certains forumeurs lorsqu'ils exposent ici ce genre de vision et d'avis. Etonnant !
Céréale-Killer a écrit :Vu les propos réciproques de Argento et de Friedkin sur l'industrie cinématographique uniquement aux mains des banques, je suis très surpris que personne ici ne soit venu les taxer de manichéisme ou soit venu dire qu'ils ne sortaient que des lieux communs.
Non, parce que, en général, c'est ce dont se voient taxer systématiquement certains forumeurs lorsqu'ils exposent ici ce genre de vision et d'avis. Etonnant !
hummm...trés intéressant.Mais est ce vraiment surprenant