Vu--et decouvert a l'instant--sur TV Tokyo qui est en passe de devenir mon "dealer" quand je suis en manque de series B ou films classiques/cultes des annees 70s a 90s que je n'ai pas (encore) dans ma collection, ou que je n'ai jamais...ose voir.
Red Sonja fait partie des film que j'ai toujours...soigneusement...evites apres la deconvenue qu'etait Conan the Destroyer (1984). Je me rappelle de l'affiche--allechante au passage

--au programme d'un des cinoches de la gare, de la sortie TRES mediatisee en Allemagne (grand fan de Schwarzie et de Conan, cqfd) et de diffusions TV...que j'ai donc toutes ignorees

.
Je degaine donc mon epee et reponds au "defi" de Brigitte, enfin de Sonja, quoi, et euh...c'est assez deconcertant...
(desole, mais j'ai pas trouve de smiley qui exprime mon sentiment...)
D'un cote, on a a la realisation, Richard Fleischer, un TRES GRAND realisateur, qui en ce debut des annees 80s allait quand meme enquiller Amityville 3D (1983), Conan the Destroyer (1984) et le present Red Sonja (1985). A noter qu'apres Sonja, il allait encore realiser Million Dollar Mystery (1987) et un court metrage et raccrocher les patins.
De l'autre, Dino de Laurentiis, deja producteur de Conan et CtD, et donc en train de creuser le sillion Robert E. Howard.
On reprend Schwarzenegger, ca fait passer la pillule d'avoir pris Sandahl Bergman en bad-girl (qui fut assez bete pour refuser le role principal

), et on a (malheureusement) Brigitte Nielsen, un top-model nordique dont le film lancera la carrriere (Rocky 4 (1985), Cobra (1986) et Beverly Hills Cop II (1987) et dont le plus grand fait d'armes ne sera PAS d'avoir su jouer, mais d'avoir ete Mme Sylvester Stallone a la vie (pas pour longtemps non plus, mais bon

).
Disons-le franchement, Nielse "joue" (le mot et fort

) comme une "tanche" (le mot est faible!

). Schwarzie se retrouve gonfle d'un cameo (par amitie envers Dino, le fol), cameo mechamment gonfle (par Dino, le fourbe) en co-voire vedette principale. Dans certains pays, le film se voit re-titre "Kalidor" (le nom du perso de Schwarzie) et au generique (de la version que j'ai vue) Schwarzie apparait en premier suivit par un "Introducing: Brigitte Nielsen". Salaud de Dino!
L'histoire lorgne vers le Conan-like, mais plus que de faire du hero un "increvable" hyperboreen qui finira (un peu indirectement a assouvir une vengeance), Sonja des le depart veut venger les siens et se lance a la poursuite de Bergman. Ca va saigner!
Enfin, 'ben oui, ca va saigner. Un peu, mais quand meme.
A vrai dire, Fleischer sur un film TRES mineur dans sa filmo, dans la filmo des annes 80s (Barbarians (1987), anyone?

) et dans le genre du sword and sorcery, se debrouille plutot pas mal.
En fait, le film fait souvent film US de barbares / de l'antiquite des annees 50 ou 60 (l'ouverture avec Nielsen qui decide de se venger), mais aussi dans des plans ou dans sa cinematographie. Dino, par contre louche plus du cote neo-barbare de Conan et demande (sans doute) et obtient (certainement) des details comme une tete tranchee (une seule) qui parait un peu incongrue dans le metrage.
Schwarzie se fait rouler dans la farine, Bergman a fait une erreur dans son plan-carriere, Fleischer essaye de sauver l'entreprise...et y parvient (sisi!).
Il y parvient notamment grace a...Nielsen qui se donne a fond dans les combat d'epee

notamment avec Schwarzie, mais aussi avec Bergman (meme si ce dernier combat est "accelere"

).
Un autre atout sont les decors des artistes de Cinecitta, tout en baroque

, avec des SFX generallement a la hauteur de ce que l'on devine etre un budget plutot comfortable (merci, Dino!), meme si quelques elements font taches (la grosse l'araignee--WTF!!

). Mais, franchement, le savoir-faire se voit a l'ecran et ca donne au tout une certaine patine, meme si...surannee, tellement on a l'impression de voir plus un peplum d'il y a 20 ans...
Ajoutons aussi un monste marin, pas terrifiant pour deux sous, mais a nouveau "baroque" dans son look "mecanique" comme indique dans le film ou encore certains costumes qui tiennent plus des opera-movies de Zeffirelli ou d'un Tarsem (The Immortals (2011) Singh, que des peplums de Ruggero Deodato

(meme s'ils ne se limitent qu'a de la figuration

).
En fait, le film fait tres peplum italien, mais avec un budget (en Lires

) passablement MAOUSSE. A vrai dire, le film fait tellement film de sandales ou muscle-opera (Ursus, Maciste, Samson, etc) italiens qu'il semble avoir herite du meme probleme de doublage US des films (de serie B) de l'epoque.
C'est simple, la bande-son en VO est h-a-l-l-u-c-i-n-a-n-t-e, on dirait que TOUT le casting est post-double en anglais par des doubleurs pas tres tres concernes. C'est simple, je n'ai meme pas reconnu la voix de Schwarzie

. Le tout rappelle les co-productions europeennes ou tout-le-monde recite les dialogues dans sa langue maternelles et on post-double le tout dans un anglais approximatif. Ici, l'anglais est correct, mais les doubleurs sous valium! L'hallu complete!!
Un film bizarre, roublard (sacre Dino

), ou debutant(e) (vas-y, Brigitte) et semi-pro (Schwarzie dans le role du pigeon!

), sous la ferule d'un ancien en perte de vitesse, mais qui a encore quelques tours en reserve (Fleischer) et avec le soutien indeffectible de decorateurs, couturiers et "petites mains" du showbiz rital parvient a sauver l'entreprise (sisi!) et a livre un film, certes..."camp", mais sympatoche et tres "samedi-soiriste" (a l'epoque et en salles de quartier). Si on le regarde ainsi, ca passe assez bien en fait.
Bref, bibi a, 'ben il a aime

.
Red Sonja: 3.75 /5 (je sais, ca devrait plutot etre 3.5 a cause de la bande-son, mais je jure qu'en coupant le son, ca fait les 3.75!

Blague a part, je serais tente de le voir dans une autre langue--ave des bons doubleurs, cette fois!)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.