The big combo - 1955 - Joseph H. Lewis

[rusty james]

Film noir de Joseph H. Lewis dont je me souviens avoir lu vos commentaires dont ceux de Humungus je crois pas super antousisates (mais çà demande confirmation...).
Pour ma part en tout cas j'ai beaucoup apprécié, en tout cas nettement plus que "L'enfer de la corruption" dans la même collection.
Enfin un vrai bon film noir qui manquait mon catalogue...
En plus petit commentaire sympathique de François Guerif... y s'y connait un p'tit peu on dirait quand même le bougre... (çà me fait penser qu'ils ont sorti un superbe bouquin en grand format avec des photo magnifiques il y a peu - kek mois -... mais bon presque 300 balles les vaches je crois... , çà attendra un peu...)

[Humungus]

Ouais c'est vrai j'ai trouvé The Big combo trés sympathique mais pas plus que cela, j'ai amplement préféré L'Enfer de la Corruption, un vrai chef d'oeuvre !

[jPl]

C'est bien dans The Big Combo la scène où un gangster sourd se fait descendre ?
La scène en question est géniale : le type n'arrive plus à régler son appareil auditif et on n'entend pas le son de la mitraillette. Effet choc !

[rusty james]

C'est bien çà (et autre joyeusetés, notament avec ce fameux sonotone...)

[Humungus]

C'est bien dans The Big Combo la scène où un gangster sourd se fait descendre ?
La scène en question est géniale : le type n'arrive plus à régler son appareil auditif et on n'entend pas le son de la mitraillette. Effet choc !

Une des meilleures scènes !

[Manolito]

Un petit classique du Film Noir, petite production du studio de série B Allied Artists, portant certains stigmates de ce style de circuit. Le scénario brasse quand même son lot de situations et de rebondissements un brin cliché, les dialogues et les acteurs ne sont pas toujours de haute volée. Néanmoins, "Association criminelle" (puisque telle est son vrai titre français) emporte quand même le morceau. Tout d'abord grâce à une photo soignée et inventive, très évocatrice, parvenant à masquer les contraintes financières d'un tel projet : avec par exemple un aéroport restitué de façon convaincante à partir d'un hangar, un fumigène et un projecteur ! Si les rebondissements et l'enquête sont menés de façon hasardeuse, il n'en reste pas moins que les évènements et situations sont multiples, variés, offrant une immersion réussie et prenante dans un univers de Film Noir riche en personnages secondaires et en ambiance urbaine obscure. Cornell Wilde est excellent, détective de police tout en détermination et en conviction, confronté au psychopathe suave incarné par Richard Conte.

Existe en dvd français chez wild side (c'était un de leurs premiers dvd si je me souviens bien). Sur tous les dvd à travers le monde, il est présenté 1.33, mais il y a des discussions quant à savoir s'il n'était pas plutôt du 1.85 à la base...

[Superwonderscope]

Lewis, tout comme Edgar G. Ulmer dans DETOUR, par ex., parvenait à rendre ce "plus" à la série B. Une atmosphère, un sens de la mise en scène, du langage cinématographique... La Mort de Brian Donlevy est exemplaire (le tueur sourd, c'est lui), le final est sublime

Spoiler : :

les deux héros/héroïne disparaissant dans une brume aéroportuaire savamment orchestrée

et Richard Conte donne un épaisseur inattendue au méchant de service. Une froideur ambiguë, qui le rendrait presqu'humain. Il y a beaucoup de douleur qui traverse le film, du personnage de la femme de Richard Conte, jouée par Helen Walker (est-elle folle?). Brian Donlevy, justement... mais également Lee Van Cleef qui opère déjà un magnétisme de méchanceté palpable.
Jean Marshall est un peu plus transparente, sorte de Veronica Lake sur le retour, je ne trouve pas son role très intéressant. C'est plus du côté des seconds rôles que Yordan et lewis semblent diriger leurs efforts. Ted de Corsia (bettini) s'avère là aussi révélateur de l'ambiguïté du film : son rôle de victime condamnée (il s'allonge pour mieux se faire tuer, s'étant résigné) est exemplaire.

Ce n'est pas tant un film noir tel qu'on le coçoit, mais comme à son habitude chez Lewis, un mélange de genres : Gun Crazy mélangeait mélodrame, films de gangsters et film "noir", So Dark The night le film de tueur en série et mystère à la Agatha Christie, A Lady Without Passport -à mi-chemin entre le thriller exotique, le fi et le film d'espionnage-lm noir. Il signe ici l'un de ses meilleurs films, peut-être le plus ambitieux. Curieusement, il reste assez en retrait des classiques du genres, alors que son atmosphère de brutalité est assez hors du commun. Mineur au regard des Faucon Maltais ou autres En Quatrième Vitesse, mais hautement recommandable!


Vu sur France 3 dans le cadre du Cinéma de Minuit dans une copie que j'ai trouvé vraiment belle, et d'un son aux dialogues clairs. Très agréable!