Infectés - Alex & David Pastor (2009)

[Manolito]

Un film qui a pour lui un ton retenu et sobre, une certain refus de tomber dans la lourdeur et de donner la priorité à l'élément humain, aux choix, à la conscience. On sent le petit budget, mais la mise en scène est néanmoins soigneuse pour faire vraiment cinéma, grâce un scope bien géré. Il souffre tout de même d'arriver après une série de films fonctionnant, chacun à leur façon, sur un principe général comparable (La route, Zombieland, Le livre d'Eli...), d'où un fort sentiment de déjà-vu. De plus, comme "La route", il fonctionne un peu par épisode, sans vraiment montrer de progression et finissant un peu à plat. Néanmoins, une très honnête série B d'anticipation sombre, méritant sa place au cinéma.

[Automnes]

Faudra quand même changer le titre du topic, on risquerait de confondre avec Infestation
(Infectés, pas Infestés)

[antropophagus]

Gros mouais pour ma part. D’emblée je ne suis pas rentré dans l’histoire la faute à des acteurs pour le moins approximatifs qui font preuve d’autant de désinvolture que leurs personnages (l’usage négligé des masques en est le meilleur exemple). Le script est bourré d’absurdités et pourtant je ne suis pas très difficile en général, alors certes ça change des films de zombies/d’infectés du moment mais c’est loin d’être une réussite pour autant. Et quel manque de tension, le final est l’image du reste, vain et dénué d’intérêt.

THE ROAD et ZOMBIELAND dans leur genre respectif mais qui ont de commun avec ce CARRIERS le côté "road trip" le surpassent dans tous les domaines, et ce n'est pas seulement une question de budget mais aussi et surtout de talent.

[Superwonderscope]

Curieusement, le film ne s'en sort pas si mal : près de 46 000 entrées sur 5 jours sur 95 copies (donc devrait avoisiner les 52-53 000 entrées sur une semaine). Pour un produit qui était destiné à du DTV, c'est honorable.

Et je fais aprtie des spectateurs agréablement surpris par un produit certes anecdotique et de série B mais qui bénéficie d'une réelle atmosphère et d'un soin sur les personnages & leurs relations. c'est rare pour etre noté dans le domaine où il se situe.

[mallox]

Un petit film pas déshonorant du tout quoique pas suffisamment infecté de l'intérieur.
Je lui souhaite une bonne carrier dans les salles !

[arioch]

Pas convaincu du tout, je suis comme Antropophagus. Je suis resté étranger à ce qui se passait sur l'écran. Je n'ai jamais vraiment été pris dans le truc même lors des meilleurs passages, essentiellement la petite fille et son père. Le reste, c'est étrange. Il y a des séparations qui semble super artificielle dans le métrage. Et puis c'est long, c'est long, c'est long et on finit par s'emmerder. C'est pas mal fait, ça a la gueule d'un film de cinéma mais ça n'apporte rien de neuf à tous les films déjà vu auparavant. Quelque part, c'est assez triste... Mais bon, on a quand même le film pour lequel la grande scène du suspense tient au fait qu'un personnage doit aller faire caca, au moins une bonne idée...

[Superwonderscope]

Verdict 1e semaine : 57 000 entrées française. Un assez bonne performance dans un marché très calme. Le film ne tiendra pas trois semaines, selon toute logique, mais cette sortie discrète montre qu'il y a encore de la place pour le film de genre en salles, et c'est une bonne nouvelle pour les cinéphiles que nous sommes!

[dario carpenter]

Verdict 1e semaine : 57 000 entrées française. Un assez bonne performance dans un marché très calme.

je confirme...à la séance de 19h30 Dimanche dernier à Evreux la salle était étonnamment assez remplie

[CHIEN_FOU]

J'ai enfin eu le plaisir de voir ce film dans sa version blu ray. J'ai bien dit plaisir car, si ce n'est certainement pas un chef-d'oeuvre, s'il penche parfois un peu trop vers 28 jours plus tard (passage de la soldatesque), ce film fait, volontairement ou involontairement, sens en ce qu'il pose, en filigrane, une question forte: que reste-t-il de l'humain quand il n'y a plus d'humanité.

Pour survivre, qu'est-on prêt à abandonner de ce qui fait le lien social ? Ainsi, les survivants abandonnent-ils toute empathie envers autrui, tout sentiment amoureux et, pour finir, toute solidarité familiale, pour se retrouver en fin de compte seul face à soi-même, dénument suprême...

Le désespoir transparaît partout dans ce métrage de manière convaincante et le sort réservé aux derniers représentants de l'humanité est terrible (sort réservé à la petite fille et son père, dernier symbole de l'attachement familial, voix déclinante d'une station de radio locale, dernier vestige du lien social). Comment ne pas être touché par l'histoire de cette fillette et de son père ?

Chacun verra ce qu'il veut dans ce film, l'étudiant par le biais du spectacle fourni, du rythme du film, etc. Curieusement, je l'ai pris par le fil des interrogations "philosophiques" qui parcourent ce film.

Pour moi, un film intelligent et touchant à la fois.

[san]

A ce jour aucune souche microbienne résistant à l'eau de javel n'a été trouvée...LA CROIX nettoie, désinfecte, détache...et désodorise! !!

[CHIEN_FOU]

A ce jour aucune souche microbienne résistant à l'eau de javel n'a été trouvée...LA CROIX nettoie, désinfecte, détache...et désodorise! !!

Sinon il y a le lance-flammes ou la bombe H, mais c'est moins subtil.

[comte vonkrolock]

Un film vu après la déferlante de film dans le même genre (Crazies, The Road, Elli, 28jrs-semaines...).

D'ambler la mise en scène et l'interprétation sont super soigné coté ambiance c'est pas mal, même si a sa semble tourner dans des blèdes de bouzeux du centre des USA, qui seront surtout là en tant que décors pour essayer de nous faire croire a cette rarification (je sais pas si le terme est approprié) de l'espèce humaine.

Le gros hic reste quand même le message qu'il véhicule (ou pas si sa se trouve), si le Livre d'Elli lui semble bien naïf a comparaison, ont est pas non plus dans le même genre (cette esprit comics). Et on retrouve bien tous les travers des gros films ricains. Des jeunes qui pour expié cette fin du monde : casse, pille, fuis comme des lâches se comporte comme de gros beauf (scène du golf dans l'hôtel) sous prétexte qu'on va tous crever. Tous cela dans une logique que les plus amoraux (les plus fort) seront certainement les derniers vu qu'il ne respect rien de la vie humaine.

Clairement un film a l'antithèse de The Road. Ici point d'humanité elle a été laisser sur le bord de la route, a part quelques bribes de souvenir d'enfance sur la fin, un gros film bien individualiste.

Reste que le spectacle se laisse voir pour ces quelques moment de suspense lorsque les personnages font une halte. Perso dans le genre contamination, me suis mieux situé sur The Crazies qui a pas l'air mieux, mais la moral est sauve

Vu sur le BR éditer par métropolitan image et son comme toujours chez cette éditeur au TOP. Je comprend pourquoi le BR est vierge de tous bonus, que rajouter à tous cela rien....

[Gronf]

Datant de 2006, "Carriers" n'est sorti en France que l'année dernière sous le titre "Infectés". En général, si un film met autant de temps pour sortir, c'est mauvais signe quant à sa qualité (Ca ne veut pas dire pour autant que les films qui sortent rapidement après leur postproduction sont forcément bons). Et pourtant "Carriers" est vraiment bien foutu.

L'histoire met en scène quatre jeunes gens qui font route vers une habitation en bord de mer pour échapper à une pandémie virale qui dévaste le monde. Ici, le virus ne transforme pas les humains en zombies, goules ou en monstres assoiffés de sang et chair humaine, non, les humains meurent tout simplement. De ce fait, ils ne vont pas être préoccupés par la nécessité de devoir échapper à des créatures dangereuses mais leur route ne va pas être de tout repos pour autant. Les autres sont peut-être contaminés...

En ces temps de cinéma plein des virus transformant nos contemporains zombies, mutants ou autres bêtes sanglantes, il est assez original de voir qu'ici, ce n'est pas le cas. Et finalement, le film nous dit une chose de manière assez convaincante pour s'avérer troublante: les monstres, ce sont nous. Les quatre personnages principaux sont loin d'être des héros. Par leur paranoïa, leur lâcheté, leur égoïsme (ils vont jusqu'à tuer pour obtenir de l'essence), ils en deviennent antipathiques mais ils représentent en réalité le reflet de notre part d'ombre. Dans une telle situation, serions-nous plus valeureux qu'eux?

L'ensemble est suffisamment court (à peine 1h30) pour ne pas perdre de vue son sujet et la tension ne baisse jamais grâce à un rythme soutenu, une mise en scène solide et des acteurs convaincants. Une réussite du genre.

[manuma]

Une bonne surprise, presque un petit coup de cœur. Le pitch joue intelligemment dans la sobriété, de même que le traitement des 2 réalisateurs, qui ne cherchent pratiquement jamais à gonfler artificiellement leur intrigue à l’action spectaculaire ou au gore gratuit. Le résultat n’en est que plus fort – par moment assez oppressant même, à force de noirceur - et les personnages et situations que plus crédibles. Du coup, on en oublie presque un développement somme toute très linéaire, très Dawn of the dead ...