PLISSKEN a écrit :
Je ne suis pas d'accord, Miike n'a pas mis des idées bout à bout pour ce film, l'ensemble est d'une remarquable cohérence, à condition de ne pas focaliser sur les "scènes-choc" (pour ma part, plus étonné par l'inventivité que choqué).
Quand je parle de cohérence, je fais allusion aux thématiques sous-tendus ( développement identitaire sexuel, allusions au rejet de la mère...le tout dans un univers masculin stéréotypé: les yakuza) à ce qui n'a aucun sens si on suit simplement le récit sans adopter une attitude intellectuelle active, c'est à dire rechercher la cohérence.
Concernant le rythme et la forme, il est vrai que le film n'est pas exempt de reproches mais je ne pense pas qu'on puisse lancer que ce n'est qu'un paquet d'idées sans significations, chez Miike (et ici particulièrement), il faut gratter la surface pour trouver le fond du propos du réalisateur qui ici n'est pas minime.
Aprés qu'on s'ennuie, c'est un autre problème...
Ce que Miike a pu faire, personne ne le sait si ce n'est lui-même (et encore!). je ne me rrisquerai pas à m'avancer sur ce qu'il pense. C'est ce que on (je ou tu) pense du film qui est le plus important.
Qu'il y ait une cohérence dans ses idées, je ne dis pas le contraire. Il peut avoir les idées qu'il souhaite et régler ses problèmes personnels avec sa caméra, je m'en tape.
L'identité sexuelle est en effet un leitmotiv qui a l'air de revenir souvent chez lui (les trois transexuels -ou travestis?- qui tiennent le café au début vs la fin...un personnage de travesti ou transexuelle qui apparait aussi fugacement à la TV dans Happiness of the Katakuris). Mais pour dire quoi?
Quant à gratter la surface, je m'y suis bien employé en restant éveillé pour tenter de comprendre ce qu'on me mettait devant les yeux. Je n'y trouve rien.
Je pense, au contraire, que l'ennui généré est corollaire à ce manque d'unité. Un montage assez lache qui n'aide en rien un scénario qui patine quand même pas mal. Il aurait très bien pu couper trois ou quatre scènes sans que cela ne gene le film en lui-même ni ne change la fin ni ne donne plus de sens à l'ensemble. la rencontre avec la jeune fille donne justement l'unité qui faisait défaut gravement au film depuis le début : dommage que cela arrive vers la fin.
"gozugozugozugozugozugozu..." edit une voix qui répète le même nom à l'infini dans le film. A l'image du film lui-même, somme toute.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?