White Hunter Black Heart s'inspire donc du tournage d'African Queen, et des tribulations de son réalisateur John Huston. Clint Eastwood incarne le réalisateur avec beaucoup de profondeur, paré de valeur de masculinité casse-cou et rentre-dedans. L'homme semble mener un combat entre ses valeurs et celles des autres, et plus particulièrement celles de son meilleur ami (et scénariste) qu'il estime par ailleurs.
Tuer un éléphant, c'est commettre un péché dit-il. Comme une volonté d'affronter dieu en face en face. Il le dit lui-même, être réalisateur, c'est être un petit dieu, on décide des destins des personnages, de leur vie et de leur mort.
Il y a comme une colère sourde dans le personnage de John Wilson, une envie farouche de provoquer son entourage qui manque de "couilles". Sa colère éclate parfois en public, allant jusqu'à la bagarre. On sent bien une douleur intérieur chez cet homme qui ne recule devant rien, il a un compte (un conte) à régler.
J'ai revu le DVD hier, et je dois dire que c'est l'un de mes Eastwood préféré. Profond et drôle, simple et direct. La toute fin, dramatique, est pourtant magnifique.
Le DVD zone 2 de la collection "Clint Eastwood Anthologie" est 16/9, soit disant 1.85 mais en fait formaté en 1.77 (comme souvent). La copie semble fidèle à la photographie très réaliste, sans chichi. Le télécinéma est douteux sur le générique, puis tout se stabilise. Une bande-annonce et point.

un fake criterion plutôt joli.
