Le résultat est visuellement assez tristounet. On a droit aux sites industriels et aux entrepôts pour décors, le tout agrémenté de filtres oranges ou sépias pour l’ambiance post-apocalyptique. Bref, un environnement bien connu par les amateurs de DTV fauchés même si, ici, les moyens sont plus importants (un budget de 14 millions de dollars) et donc les sites industriels moins en friche. A aucun moment on est dépaysé et finalement jamais on ne croit à cette seconde guerre civile américaine dont on ne nous montre rien.
Outre le manque de personnalité de la réalisation et la pauvreté visuelle, le scénario fait preuve ni d’originalité ni d’imagination anticipative (on retiendra quand même la lecture des dernières pensées des cadavres).
On peut tout de même reconnaître qu’il y a suffisamment d’action pour que l'on ne sombre pas totalement dans la morosité et que la Anderson, surdimensionnée comme l'héroïne de BD convient parfaitement au film. Elle constitue évidemment l'attraction N° 1 et la seule explication d’une sortie en salle de ce métrage. Avec un design visuel un peu plus flashy et une réalisation un moins aseptisée, « Barb Wire » aurait pu être une série B fun et non ce produit sans personnalité.

