Rise of Planet of the Apes - Rupert Wyatt (2011)

[mallox]

Moi aussi j'ai pensé à une prod Disney !

"Le monde se déshumanise, et c'est pas bien !", voilà en quoi tient le propos du film. Du coup, j'ai regretté moi aussi de n'être pas allé dans les salles adjacentes voir, par exemple, "Mes meilleures amies" et même "Melancholia".
Parce que j'ai tout de même eu le sentiment d'avoir été à la fois victime de la mode et m'être fait entuber par une cohorte d'avis post-projo absolument dithyrambique du style :"C'est le meilleur film fantastique que j'aie vu de puis 20 ans !", "Films au propos intelligent", "prodigieux", "Exceptionnel", "Les singes sont incroyablement bien faits", "ça fait longtemps que j'ai pas vu un aussi bon blockbuster !", etc.
Faut dire aussi que j'aurais pas dû tomber là-dessus avant d'aller le voir ! Enfin ça fera une super couv' pour certains numéros de magazines consacrés au cinéma, à la rentrée...

En tout cas, entre ça, "Super 8" et cette merde finie de Harry Potter, c'est l'intox à tout va...
Dans les UGC, deux salles pour Harry Prouteur 7, 2 salles pour cars 2, deux salles pour les schtroumpfs, 2 pour "Green Lantern", et au cul "The Murderer" (qui, lui, tout comme Detective Dee avait droit à une petite salle en première semaine), déjà disparu, sans parler de films comme "Lourdes" directement "lourdé" (loin d'être mauvais pourtant) dans les salles annexes comme l'orient Express. Le pire, c'est qu'ensuite, je reçois un sondage avec cet intitulé : "à quoi estimez-vous le succès" des Harry Potter?". Et aucune case à cocher correspondant à "grâce à une publicité pharaonique bassement relayée par des médias venus manger dessus eux aussi".
Qu'ils crèvent tous la gueule ouverte avec une mallette pleine de blé dedans !

[Drac]

Qu'est-ce que c'est gentillet quand même !

Va pas voir Super 8, le final va te faire vomir.

[KX69]

Bonne surprise. Le film ne deviendra sans doute pas un classique du cinéma SF mais c’est le haut du panier en matière de blockbusters du moment. Les auteurs du film ont eu la bonne idée de se démarquer de la série précédente. Ils sont parvenus à signer un scénario à la fois crédible dans ses grandes lignes, relativement adulte (on vous épargne l’humour racoleur, les gamins, les scènes sentimentales nian-nian qu’elles soit amoureuses ou larmoyantes) et malin (l’explication de l’intelligence des singes et de la quasi-disparition future de l’humanité) qui parvient à faire le lien avec le film de Schaffner (la disparition de la mission vers Mars). J’ai souvent été dubitatif sur l’emploi des CGI notamment sur des personnages mais on approche désormais un résultat crédible (en partie du à la qualité du jeu d’Andy Serkis).

[dario carpenter]

Faut dire aussi que j'aurais pas dû tomber là-dessus avant d'aller le voir !

oui, enfin bon, les avis de Bad Movies ont autant de crédibilité que les miens...

En tout cas, entre ça, "Super 8" et cette merde finie de Harry Potter, c'est l'intox à tout va...
Dans les UGC, deux salles pour Harry Prouteur 7, 2 salles pour cars 2, deux salles pour les schtroumpfs, 2 pour "Green Lantern", et au cul "The Murderer" (qui, lui, tout comme Detective Dee avait droit à une petite salle en première semaine), déjà disparu, sans parler de films comme "Lourdes" directement "lourdé" (loin d'être mauvais pourtant) dans les salles annexes comme l'orient Express. Le pire, c'est qu'ensuite, je reçois un sondage avec cet intitulé : "à quoi estimez-vous le succès" des Harry Potter?". Et aucune case à cocher correspondant à "grâce à une publicité pharaonique bassement relayée par des médias venus manger dessus eux aussi".
Qu'ils crèvent tous la gueule ouverte avec une mallette pleine de blé dedans !

tu viens donc de découvrir que le cinéma est une industrie réservé aux masses avant d'être un art réservé aux cinéphiles...

[mallox]

tu viens donc de découvrir que le cinéma est une industrie réservé aux masses avant d'être un art réservé aux cinéphiles...

Non, je viens d'acquérir la certitude effarante que le cinéma n'est plus uniquement que cela, ce que, tu en conviendras j'espère, est différent.

Je trouve également effarante l'acceptation qui règne autour de ça, aussi m'insurge-je ! Y a plus de révolte, y a plus rien. C'est juste la mort et les jeunes voient des films vides comme ils mangent des poulets synthétiques qui n'ont jamais mis le bec dehors. J'ai dit Stop aux poulets en plastoc ! Dites Stop aux films en plastique !

[Gronf]

Je suis assez surpris par les avis négatifs. Je le redis, c'est bien écrit, l'intrigue monte crescendo en prenant le temps de livrer certaines scènes, certains faits dont les conséquences seront terribles. D'abord, la révolte des singes qui occupe les 20 dernières minutes du film mais aussi ce qui en résultera par la suite, c'est à dire la terre dominé par les singes et l'homme réduit à l'esclavage.

Car le film prend soin de se raccrocher au film de 1968 et donc, même si finalement on savoure la liberté retrouvée des singes, on sait quelles conséquences ça aura. Et personnellement, ça m'a un peu fait frémir.

Alors oui, certains personnages sont superficiels, il y a quelques raccourcis mais rien de très grave à mes yeux.

Mon avis, je l'ai aussi détaillé sur mon blog.

[rusty james]

Franchement les pseudos scènes fortes (celle du "cri" par exemple) pour moi sont presque ridicules tellement le fond est léger, planplan. C'est un film ultra calibré pour le plus grand nombre, bien fait, je le concède, mais pour moi si c'est pas la catastrophe que ça aurait pu être, ça ne parle absolument pas. En plus il n'y a strictement aucune surprise, aucune émotion.
Comment j'ai envie d'être super méchant avec ce film et comment je me retiens

[Fy87]

Un peu trop longuet et sage à mon goût surtout que ça reste très prévisible (et pompé un peu sur Peur Bleue pour le pitch du départ), j'ai été frustré que les singes passent à l'action si tardivement. Finalement, j'espère qu'il y aura une suite pour assister à la prise de pouvoir de César et à la lutte contre les hommes

Spoiler : :

(quoique le virus semble bien arranger les choses, procédé un peu trop facile pour moi)

.
Les singes digitaux passent très bien, pour les gorilles et les orangs-outans, mais les chimpanzés sont moyens. Caesar manque de charisme par rapport au Caesar original de "La Conquête" et l'affrontement final a bien moins d'impact que ce soit dans son propos (l'aspect politique de l'ancienne saga lui donnait sa force) ou dans l'émotion (des cascades et voltiges aseptisées dans tous les sens mais rien qui marquent vraiment). On ressent plus de choses devant "La Conquête" et ses fusillades brutes.
En résumé, la bande annonce dévoile à peu près tout le film ce qui rend celui-ci peu surprenant et longuet mais vu son succès, j'attends la suite qui, je pense, sera plus intéressante.

[savoy1]

tu viens donc de découvrir que le cinéma est une industrie réservé aux masses avant d'être un art réservé aux cinéphiles...

Non, je viens d'acquérir la certitude effarante que le cinéma n'est plus uniquement que cela, ce que, tu en conviendras j'espère, est différent.

Je trouve également effarante l'acceptation qui règne autour de ça, aussi m'insurge-je ! Y a plus de révolte, y a plus rien. C'est juste la mort et les jeunes voient des films vides comme ils mangent des poulets synthétiques qui n'ont jamais mis le bec dehors. J'ai dit Stop aux poulets en plastoc ! Dites Stop aux films en plastique !

MERCI mallox !!!

(C'est la première fois que je poste pour ne rien dire, ce que je m'étais juré de ne jamais faire, mais cette fois la coupe est pleine. Je ne voulais pas écrire pour encore râler et sembler aigri, quelqu'un l'a fait à ma place, encore merci)

[Algor]

Un peu trop longuet et sage à mon goût surtout que ça reste très prévisible (et pompé un peu sur Peur Bleue pour le pitch du départ),

Tiens!? J'ai pensé la même chose lorsque j'ai vu la bande annonce.
Pour guérir une maladie humaine on créé des animaux mutants et dangeureux!
Haaaa la science...du scénario hollywoodien!

[CAMIF]

Mouais. Pas de quoi fouetter un chat, ni lapider une infidèle. Vaguement inspiré ( dans tous les sens du terme ) par «La conquête de la planète des singes » mais sans l'ampleur de ce dernier et avec une mise en scène poussive, une première partie interminable, James Franco avec le charisme d'une huître chaude et surtout le fait de renvoyer la propagation mondiale de la révolte, qui aurait dû être à mon sens le centre du film, ad patres ( donc au générique de fin ) rendent bien compte de la volonté de faire de ce film une oeuvre familiale sans aucune aspérité.

Et puis, ce qui faisait et fait toujours le charme de "la conquête" c'est sa dimension politique métaphorique. Là, c'est quand même light, pas question de prendre vraiment position, il faut faire politiquement correct. Il ne suffit pas de filmer César le poing dressé façon athlètes noirs des JO de 1968 pour être subversif ( en plus de n'être pas franchement de la prime fraîcheur ). Pourtant ce n'est pas les sujets actuelles qui manquent.

Donc tout est light, c'est la révolution bio, pratiquement aucune violence graphique, pas de sang c'est pas beau, classique du blockbuster à vocation familiale.

Même le gros méchant est un noir ce qui lui permet de traiter de sales macaques les singes sans que l'on tombe dans le racisme. Ne pas faire de vagues surtout, chut la révolution est en marche.

Autrement, les singes sont magnifiques de crédibilités, ce qui est la moindre des choses pour un tel budget et Serkis est formidable. Le fait aussi que le projet tente de ne pas verser systématiquement dans l'action bourrine est aussi un bon point. Ca se laisse voir, c'est sympathique, c'est inoffensif, ça a l'avantage que l'on peut le voir avec ses enfants, ils ne seront pas traumatisés et n'auront pas l'idée saugrenue de mettre en cause quoique ce soit.

Maintenant, l'intérêt d'un tel film méchappe quand même un peu.

[choy]

Perso je ne voit pas en quoi, le fait qu'un blanc traite des singes de sales macaques aurait pu avoir une résonance raciste. Que le cinéma soit moins subversif peut être un point de vue défendable mais après faut pas tout prendre comme prétexte pour pointer une réalisation de lopette (et là, je prend le risque de tomber dans l'homophobie ? ).
Perso je n'y avait pas prêté attention (je veux pas être béatifié hein, j'avais peut-être la tête ailleurs) mais si on rentre dans l'analyse et pour reprendre ce qui est dit, je vois bien plus volontier un parallèle entre le point levé de Tommie Smith et celui du singe. Et pour le coup ce que je me dit c'est que la souffrance et l'oppression ne sont pas liés à des questions de couleurs ni même de race (et là on peut employer le mot). Alors oui finalement on évite de tomber dans le racisme mais pas pour des questions de politiquement correcte mais simplement par bon sens (ou en tout cas ce que je considère comme du bon sens).
Sinon le film mais pas mal de temps à démarrer mais ça ne m'a pas réellement gêné. Comme dit plus haut les chimpanzés ne sont pas tip top, ils ont l'air de manquer de définition et m'ont paru un peu trop morphologiquement humain. Je précise morphologiquement car dans les attitudes, regards,… un bonobo, particulièrement, ça peut être bluffant.
J'ai vachement aimé le rendu du générique de fin. Je ne saurais pas dire à quoi c'est du mais avec deux couleurs et un peu de 3D j'ai trouvé ça vachement bien foutu et m'a donné envi que le projectionniste enchaine avec une hypothétique suite .

[Machet]

C'est honorable... Le scénario est assez malin. Il y a bien quelques facilités ici et là, mais l'histoire se tient globalement. Je n'ai pas décroché mon intention, la prise de pouvoir des singes m'a tenu jusqu'au bout (même si peu crédible : ils ne sont qu'une poignée, pas de quoi renverser une ville ou une armée). La révolution est en route mais reste propre et relativement pacifique : les singes font peur... et basta. Quelques soldats et salopards tombent, mais essentiellement par leur propre faute. Cette retenue lors de l'assaut rebelle est dommageable, elle frustre. Le chaos promis est trop propre et trop mesurée. D'autant que "Rise..." se rattache astucieusement au 1er épisode. C'est dire si j'attendais avec impatience l'apocalypse nucléaire...

Quant à la comparaison avec le 4ème épisode, oui en effet, "Rise..." n'a pas le militantisme et la rage de son modèle. Dommage...

Ce qui ne retire pas ses indéniables qualités : rythmé (1h45 bourrée à craquer), montée en puissance solide, des scènes émouvantes (le père, le gorille), et surtout la demie-heure en prison reprenant les conventions du genre : faire sa place au sein des caïds, affronter les matons sadiques, établir une évasion, renverser le pouvoir. Autant de qualité qui m'ont fait passer un bon moment de cinoche. Chose rare.

[Manolito]

Perso je ne voit pas en quoi, le fait qu'un blanc traite des singes de sales macaques aurait pu avoir une résonance raciste.

Précisons surtout que dans ce nouveau "Planète des Singes", le moment le plus évident où il y a un tel propos adressé à un singe vient du blondinet tout blanc (qui reprend à l'exact une réplique du film de 68 sur les "Dirty monkeys" !)...

Pour ma part, je partais à reculons, avec la crainte d'un film bavard, sans grand intérêt. J'ai été très agréablement surpris. Un vrai sujet de SF (la révolte vient de la façon inhumaine dont les hommes traitent les singes/la nature, ce qui est une chose déjà, présente dans la première série). Un beau filmage, une direction artistique soignée, sans être envahissante, de bons acteurs, un film dont le film n'est pas telle ou telle action, mais bien la progression psychologique du personnage de César vers la révolte, de sa perte d'innocence face au monde des humains. Les renvois au "futur" que nous connaissons sont savoureux : la prison des singes, la lance à eau, la réplique sur la "madhouse" sont les symétriques de la scène de prison dans "La planète des singes" ; le premier cobaye appelé "Bright Eyes" comme Charlton Heston dans le premier, le couple de scientifiques singes remplacés par un couple de scientifiques humains aux intentions semblables, la distribution des rôles entre les trois espèces de singes qui s'esquissent... Curieusement, il s'agit autant d'une relecture de la conquête" que d'une version inversée du premier "Planète des singes" !

Bref, une forme classique, mais soignée, au service d'un vrai récit sérieux, intéressant, qui n'ennuie jamais. De la SF de major de bonne tenue, sans humour idiot (rappelez vous les gags de la ville des singes du Burton !), avec un vrai nouveau point de vue tout en gardant finement des liens avec la série. Bonne musique de Patrick Doyle et SFX très, très satisfaisants. Quand on voit la quantité de plans truqués (plus de la moitié du métrage j'ai l'impression), le budget modeste pour un tel film à sfx, le résultat est quand même très réussis. L'orang outan à lui seul mérite un Oscar pour Weta ! Belle musique de Patrick Doyle, générique de fin malin... Un film de SF de qualité, à classer parmi les réussites de la saga simiesque !

[choy]

Perso je ne voit pas en quoi, le fait qu'un blanc traite des singes de sales macaques aurait pu avoir une résonance raciste.

Précisons surtout que dans ce nouveau "Planète des Singes", le moment le plus évident où il y a un tel propos adressé à un singe vient du blondinet tout blanc (qui reprend à l'exact une réplique du film de 68 sur les "Dirty monkeys" !)...

Comme je le disai ça ne m'a pas marqué lors de la projection donc, non seulement je ne verrai pas la résonance raciste mais en plus la scène n'est pas évitée dans le film.
Comme quoi je ne devais pas bien être éveillé lors de la séance je percute seulement maintenant une bonne partie des références que tu égraines et ça ne fait que confirmer le bon sentiment que j'ai pour ce film. Finalement la seule chose qui ne me semble pas abordée est le coté auto-destructeur de l'homme. Mais qui sait ce que la suite (espérée) nous réserve.