En 1946, un tueur, bientôt surnommé "The Phantom Killer", s'en prend à plusieurs résidents d'une petite bourgade de l'Arkansas. Frappant tous les 21 jours, ce mystérieux psychopathe va semer la terreur dans toute la région.

Produit par Samuel Z. Arkoff, The Town that dreaded sundown apparait aujourd’hui comme un lointain cousin bis du Zodiac de David Fincher. L’affaire criminelle qu’il relate n’est bien évidemment pas la même - l'action se situe au milieu des années 40 - mais l’on retrouve quelques similitudes dans le développement de celle-ci (jusque dans son dénouement, d’ailleurs) comme dans le profil de son insaisissable tueur en série. Par ailleurs, n’allant pas sans évoquer son plus illustre descendant, le film de l'indépendant Charles B. Pierce fait preuve d’une surprenante volonté d’exactitude historique, renforcée par une voix-off tirant l’ensemble vers le pseudo-documentaire (cf. le prologue et l’épilogue).
Toutefois, ce qui a avant tout retenu mon attention ici, ce n’est pas le sérieux apparent de l’entreprise, sérieux par ailleurs régulièrement mis à mal par des scènes comiques hors propos impliquant un flic pas très futé et mauvais conducteur, mais bel et bien l’efficacité glaçante des scènes d’attaque du tueur. Trois longues et brutales séquences nocturnes dans lesquelles notre psychopathe en salopette de fermier, le visage recouvert d’un banal sac en papier, s’impose comme un authentique boogeyman de slasher movie. Notons d’ailleurs que ce personnage évoque fortement le futur Michael Myers d’Halloween dans son mutisme, son accoutrement par trop banal, son perturbant aspect à la fois proche et pourtant étrangement insaisissable/surhumain.
Rondement menée, correctement interprétée et surtout bien flippante, une série B à l’ancienne méritant assurément d’être redécouverte, sortie chez nous en VHS au milieu des années 80, je ne sais plus sous quel titre ...