
En 1942, les allemands réunissent des prisonniers de guerre anglais et américains dans un camps réputé à l'épreuve des évasions. "Big X", officier anglais et chef d'un réseau clandestin, décide de mettre en oeuvre un plan permettant à 250 prisonniers de s'échapper du camp !
Trois ans après, John Sturges retrouve trois de ses "Sept mercenaires" pour un autre grand film d'aventures voué à une immense popularité : "Le grande évasion", inspiré d'un authentique fait de guerre.
Outre Steve McQueen (roi de l'évasion, tête brûlée déterminé et insolent), Charles Bronson (expert en conception de tunnel et claustrophobe en même temps) et James Coburn (le bricoleur), on retrouve l'américain James Garner (débrouillard nonchalant) et des anglais comme Donald Pleasance (le faussaire - Pleasance avait été réellement prisonnier durant la guerre) ou Richard Attenborough en héroïque officier anglais... Comme pour "Les spet mercenaires", Elmer Bernstein signe une partition mémorable.
Les deux tiers du métrage se déroulent dans le camps du prisonnier, en retranscrivant le quotidien avec force détails. On marche sur les rails de "Stalag 17", avec ses soldats allemands un peu patauds, ses prisonniers alliés débrouillards et courageux. Les personnages sont souvent des clichés. Mais, il faut le reconnaître, cela marche très bien. Sturges ne livre pas un film d'une grande profondeur sur la guerre, la prison, mais avant tout un film d'aventures riches en péripéties, peuplés de personnages nombreux, faisant vivre un ensemble efficace, jamais ennuyeux, toujours astucieux dans son déroulement et son suspens.
La dernière partie après l'évasion devient carrément spectaculaire, les prisonniers fuyant à travers les paysages superbes l'Allemagne du sud en train, vélo, bateau, moto, avion... ! Des gros moyens, de l'action, de l'aventure, une réalisation extrêmement solide, des acteurs qu'on aime, du cinéma qui film grand... Bref, un grand spectacle populaire, un grand succès de son temps qui traverse très bien les années !

Appartenant au catalogue United Artists/MGM, "La grande évasion" est d'abord sorti aux USA en 1998 avec une édition 1 dvd dans un curieux cadrage 2.7 4/3 ; en bonus : un petit making of. Le même disque sort ensuite en Europe (en France en 1999).
Puis, en Europe sort une version 2 DVD (dite "Edition Collector" en France) avec une copie au format correct 2.35 16/9 et de nouveaux bonus (elle est publiée chez nous en 2002).
En 2004, les américains (qui n'ont pas eu cette "édition collector") ont droit à une "special edition" avec une copie 2.35 16/9, les bonus de l'"édition collector" européenne et encore de nouveaux suppléments ! C'est l'édition en dvd la plus complète sur le marché.
Je l'ai pour ma part revu sur ce dvd US de 2004. On s'attend à un super résultat pour cette copie 2.35 16/9, dans le style du dernier dvd des "Sept mercenaires". Mais en fait le résultat n'est pas aussi probant. La définition est variable, parfois très bonne, parfois un peu décevante, on repère pas mal de petites poussières et saletés, quelques petits halos sur les contours (assez rares quand même). Ne soyons pas maniaque non plus, pour un transfert de 2004 (ou 2002 ?), c'est quand même du bon travail, avec une compression et un travail technique discrets, un résultat agréable, qui fait vraiment cinéma, du très bon travail pour un film de catalogue. C'est juste que "La grande évasion" est plus qu'un titre de catalogue courant, c'est un grand classique avec lequel on peut faire encore mieux.
Le film est sorti à l'époque en 35mm avec une bande son 4 pistes magnétiques. Le dvd propose un mixage mono 2.0 et une version 5.1, laquelle est donc ici un choix légitime. Il s'agit d'un mixage très sage, avec quelques effets latéraux, une musique bien répartie mais discrète et des effets arrières presque inexistants. Cette piste fait bien son travail néanmoins, un résultat naturel, parfois très dynamique avec la moto pétaradante par exemple ! Avec VF et STF.
Le film n'existe pas encore en bluray, ce qui est une sérieuse lacune pour ce format !