Ronin - John Frankenheimer (1998)

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rusty james
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Message par rusty james »

Ah ouais c'est vraiment mauvais :?
Pourtant scénar. signé (ou plutôt co-écrit apparament selon l'IMDb il a même changé son nom pour un pseudo.) Mamet, on retrouve un peu la même ligne avec le parallèle avec des grands guerrier légendaire, mais alors rien à voir avec la réussite de Spartan !!
Papy Frankenheimer sortait de son échec cuisant avec le gros Brando et essaie de se refaire dans le polar mais il a plus vista de French connection...

C'est mou et on s'en fou de ces perso. !
Manolito
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Re: Ronin de Frankenheimer en Edition spéciale

Message par Manolito »

Annoncé en bluray US par MGM, sans aucun des bonus dispos sur le dvd et sur un disque simple couche. La Fox semblant maintenant proposer des bluray de qualité (cf. Frankenstein junior, Predator 2...), MGM reste vraiment le plus pathétique des éditeurs major en bluray. Gardez vos sous pour autre chose...

Digital Bits :

"Specifically, MGM has officially announced the Blu-ray Disc release of Ronin on 2/24 (SRP $34.99 - we posted the cover art yesterday), thus sending a round of cheers through The Bits' offices. That's the good news. The bad news is that the disc includes NOTHING in the way of special features... not even the previous DVD CE material. And that quickly turned the cheers around here into groans. Seriously, a movie only Blu-ray for $34.99? That's just unacceptable. For $24.99, maybe. But for $34.99, MGM damn well ought to at least port over the previous DVD extras. Movie-only releases for FULL price just doesn't cut it."
Superwonderscope
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Re: Ronin - John Frankenheimer (1998)

Message par Superwonderscope »

J'ai été emballé à la vision de ce Ronin. Surtout par la maestria visuelle de Frankenheimer qui retrouve le souffle, la nervosité et la sécheresse des plans de Grand Prix! Les trois majeures scènes d'action sont hyper-spectaculaires et quand même à couper le souffle! Comme quoi il est inutile d'avoir recours à des jumpcut et un montage hystérique pour donner du rythme/ C'est une vraie question de mise en scène à la base!
Pour le reste, le scénario m'a irrémédiablement fait penser
Spoiler : :
au Faucon Maltais, avec cette histoire de valise dont on ne saura rien
et curieusement, pr ce que je viens de le voir il y a pas longtemps
Spoiler : :
Razzia sur la Schnouf, avec ce personnage de flic immiscé chez les gangsters dont n ne découvre qu'à la toute fin qui il est et pourquoi
. Ce qui explique ce sentiment de "old school" ressenti le long du film. J'ai trouvé que les retroussements sur le dernier quart tiraient le film sur la longueur et qu'au final, les 111 minutes rallongeaient la sauce inutilement.

De Niro ne m'a pas semblé plus déplacé que d'habitude. Monolithique, solide mais débarrassé de ses habituels tics italo-américains, il ne révèle qu'autre chose à la toute fin - lcomme le scénario est construit de telle manière, c'était à mon sens logique. N. McElheone m'a parue très crédible, tout comme Skarsgard...ils ont tous un côté "loner" bien vus. J'ai des réserves sur Jean Reno (qui comme bon français qui se respecte fume comme un pompier) et sn satané accent franchouillard qui m'a fait sortir du film. Surprise de retrouver Katharina Witt dans un film, je ne savais pas qu'elle y était... mais bon, sur glace, avoir autant de grâce (à l'époque), il ne pouvait y en avoir qu'une.

Pour les incohérences géographiques, je suis comme Manolito, ça me gêne un chouia (un peu comme les erreurs monumentales de DaVinci Code). ça n'est pas que Paris, c'est aussi l'épisode de Nice... tournée en partie à Cannes (sur la croisette et à l'hôtel Majestic Barrière §£ ), dont la scène avec Laurent Spielvogel. Pourquoi de telles incohérences?

En tout cas, la scène de Bercy, une fois de plus, est crédible. Je ne sais pas combien le film a couté, mas l'argent est à l'écran - le public, la caméra sur la glace, les scènes de foule...on y croit. C'est aussi cela, le cinéma.

Vu sur l'édition spéciale, avec une piste DTS dynamique, puissante. Pas encore vu les bonus, ceci dit, mais qui semblent passionnant.

Une belle découverte pour ma part, que je regrette de ne pas avoir vu au cinéma...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
majorsenta
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Re: Ronin - John Frankenheimer (1998)

Message par majorsenta »

Superwonderscope a écrit :J'ai été emballé à la vision de ce Ronin. Surtout par la maestria visuelle de Frankenheimer qui retrouve le souffle, la nervosité et la sécheresse des plans de Grand Prix! Les trois majeures scènes d'action sont hyper-spectaculaires et quand même à couper le souffle! Comme quoi il est inutile d'avoir recours à des jumpcut et un montage hystérique pour donner du rythme/ C'est une vraie question de mise en scène à la base!
C'est vrai qu'il est sympa, les poursuites sont impressionnantes..
Je l'avais découvert en ld us...vraiment tout ce qu'il y a pour enerver et reveiller ses voisins.
Par contre, pour moi il y a des soucis dans le scénario avec le personnage de Sean Bean qui disparait trop vite...il n'apparait pas dans les scénes supplémentaires.
On a l'impression qu'il va revenir tout du long.
Les seconds roles sont aussi bien trouvés...
manuma
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Re: Ronin - John Frankenheimer (1998)

Message par manuma »

Je me range aux côtés des enthousiastes. Pour moi, c'est en tout cas un peu plus qu'un simple film d’action et de tôles froissées. Certes, il est certain que les moments forts de ce spectacle viril passent par ses deux impressionnantes poursuites automobiles old school. Deux authentiques morceaux de bravoure, même si, côté crédibilité au sein du récit, on repassera quant même un peu : difficile en effet d’imaginer des voitures parcourir autant de chemin à de telles vitesses sans accroc, dans des environnements aussi étroits/bondés que le vieux Nice ou le périph’. M’enfin, c’est vrai que l’adrénaline est là, et qu’on en prend plein les mirettes. Du plaisir immédiat.

Maintenant, Ronin, ce n’est pas que ça. C’est aussi une réalisation méchamment classe, au tempo parfait, aux cadres savamment composés, instaurant subtilement la paranoïa et le danger. Des scènes comme celle de l’extraction de la balle chez Lonsdale sont indiscutablement du pur Frankenheimer (cf. l'utilisation du miroir, les plans "de traviole").

Par ailleurs, il me semble que l’on retrouve bien la Mamet touch ici, dans l’humour à froid, le cynisme des dialogues, le côté quelque peu opaque de l’univers de faux-semblants dans lequel évoluent les personnages. Il y a un peu de House of games, Homicide ou The Spanish prisoner là-dedans.

Enfin, mine de rien, le film s’imbrique parfaitement dans l’œuvre de Frankenheimer, se présentant chronologiquement un peu comme l’ultime volet de la thématique guerre froide qui parcourt l’ensemble de sa filmo. Ronin fait en quelque sorte suite à The Fourth war, thriller de l’ère glasnost, dans lequel deux militaires en manque de combat se livraient à une petite guerre privée des deux côtés du rideau de fer. Là, en extrapolant un brin, on a l’impression de retrouver ces mêmes personnages dix ans tard. En filigrane, le film nous décrit ainsi un monde plus confus encore qu’à l’époque de la guerre froide, dans lequel l’argent a bel et bien remplacé les idéaux, un monde dans lequel errent mercenaires cupides (Stellan Skarsgard), nouveaux riches décomplexés (Feodor Atkine), terroristes électrons libres (Jonathan Pryce) et agents des renseignements qui ne disent pas leur nom. Je vais peut-être un peu loin dans l’analyse, mais il me semble quand même qu’il y a un peu de ça dans ce que raconte le film.

Par ailleurs, loin de cachetonner comme il le fait trop souvent aujourd’hui, Robert De Niro est parfait de stoïcisme et d’humour sec. Dommage qu’il doive se trimballer un Jean Reno nettement moins charismatique. Niveau interprétation, c’est à mon goût clairement le maillon faible du film.

Revu sur le double DVD sorti en 2004. Le gros morceau des bonus, pour moi, résidait dans le commentaire audio de Frankenheimer, qui est d’habitude très à l’aise sur ce type d’exercice. Et cela se confirme une fois encore. Un commentaire dynamique, ludique, ponctué d’anecdotes intéressantes, dans lequel le cinéaste sait aborder l’aspect technique de son film sans tomber dans le rébarbatif.

Le reste des bonus, concentrés sur le second DVD, consistent en série de 7 petits documentaires, d’une durée n’excédant pas la vingtaine de minutes, qui laissent la parole à quelques personnages clef du projet comme le monteur Tony Gibbs ou le directeur de la photo Robert Fraisse. Là encore, très intéressant en ce qui me concerne. Manque malheureusement à l’appel Frankenheimer, mais les docs ont été apparemment réalisés en 2004, soit deux ans après sa disparition.

A signaler également, sur cette seconde galette, une fin alternative, plus sombre (que Frankenheimer dit préférer dans le comm’) et la bande annonce d’origine.
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