Je viens rebondir sur deux remarques de Dragonball.
Dragonball a écrit :
Si "The cabin in the wood" s'avère un film extrêmement sympathique, et en effet assez original, il faut cependant attendre après d'une heure avant que le film de se lâche vraiment et emporte définitivement l'adhésion du spectateur !
C'est là un procès d'intention qui peut s'appliquer à la majorité des bandes de maison hantée ou des slashers dont se réclame le film ici présent. Peut-être ne sommes-nous plus habitués à prendre le temps de voir venir les rebondissements, rompus que nous sommes devenus aux codes et clichés. Et emportés par le "toujours plus vite". Franchement, quand on sortait, à l'époque, de la projection de Vendredi 13 le sourire aux lèvres, c'est bien parce qu'on passait religieusement sous silence une bonne heure de vide et de riens. Mais on avait fini dans un feu d'artifice de morts violentes, de maquillages gores et de sursauts, et c'était bien là l'essentiel. Et, toutes proportions gardées, c'est bien ce qui nous arrive aujourd'hui avec cette cabane. La mise en abyme et la réfléxivité en sus.
Preuve s'il en est que réalisateur et scénaristes savent mener leur barque et remettre au devant de la scène l'art véritable du crescendo. Qui pourra nous dire depuis combien de temps on n'avait pas vu un super concept tenir ainsi la route et ne pas retomber comme un vulgaire soufflé ?
Dragonball a écrit :Car "Ther Cabin in the Wood" est avant tout un film de petit malin (Je me demande bien ce qu'en penseront les amateurs de fantastique qui trouvaient déjà cynique un film comme Scream par exemple !) ...
Concernant Scream et le cynisme, et ma réflexion pourrait tout aussi bien concerner Saw et la violence, comme Le projet Blair Witch et le found footage, ce n'est pas tant le premier du nom qui est à blâmer, mais l'exploitation qui en est faite par la suite, et les conséquences souvent désastreuses pour le genre.
Un, parce qu'au moment de leur mise en place, Scream, ou les deux autres titres cités, ne savent justement pas qu'ils vont donner naissance à un courant. Scream a donc bien le droit à ce moment là de se montrer cynique, c'était pour le moins novateur en son temps. On sait évidemment où cela nous a mené, mais c'est autre chose.
Deux, dans le cas de notre cabane, je pense qu'on en restera là. Là, maintenant, à brûle-pourpoint, je vois difficilement ce qu'on pourrait faire d'autre dans le même genre, tant le film présente un point de non-retour. Qu'il soit cynique ou pas, il aura été jusqu'au bout de son idée rentre-dedans, de façon jouissive, et c'est bien là l'essentiel.