Londres, 1888. Le mystérieux Mr Slade, chercheur en médecine, s’installe chez les Harley. Dehors, Jack l’éventreur rode …

Xième adaptation du roman de Marie Belloc Lowndes, The Lodger (dont une nouvelle adaptation est en préparation si j’en crois IMDB), inspiré des « exploits » de Jack l’éventreur, Man in the attic est un agréable petit suspense. Evidemment il ne faut pas s’attendre à de grosses surprises du côté de l’histoire : la trame est classique, le dénouement attendu. Il ne faut pas non plus espérer trop de finesse dans le profil psychologique dressé du célèbre assassin – on n’est pas chez Hitchcock. Quant à l’interprétation, elle est relativement inégale (cf. l’actrice interprétant Daisy, qui en fait des tonnes dans le registre employée de maison un peu simplette). Mais le film a un charme indéniable.
Il y a d’abord cette chouette ambiance nocturne londonienne de studio, avec son brouillard épais irréel magnifié par un beau noir et blanc d’époque (qui, je ne sais pas trop pourquoi, m’a refait penser au superbe et encore plus brumeux The Verdict de Don Siegel), une réalisation plutôt efficace – à un intermède musical incongru dans les rue de Londres près - qui se la joue vaguement expressionniste, avec ombres menaçantes et tout le barda. Et puis le film bénéficie évidemment de la présence du charismatique Jack Palance dans le rôle principal. Touchant et inquiétant à la fois, il livre un sans faute même si, en qui me concerne, le Jack Palance que je préfère restera toujours celui aux traits encore plus durs des bis italien de la fin des années 60 et du début des seventies.
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