Un gangster américain écrit, du fond de sa cellule du quartier des condamnés à mort de la prison de San Quentin, un ouvrage autobiographique. Pour se défendre, il a étudié le droit et il est devenu plus fort que le plus fort des avocats.

Cell 2455 Death row est l’adaptation du best-seller autobiographique éponyme de Caryl Chessman publié en 1954. Probablement l’un des condamnés à mort les plus célèbres de l’Histoire criminelle des Etats-Unis du siècle dernier, Caryl Chessman milita à travers ses écrits pour l’abolition de la peine capitale avant d’être exécuté le 2 mai 1960 à la prison de San Quentin, le bonhomme détenant alors le triste record de "longévité" dans le couloir de la mort. Le parcours tragique de ce braqueur, kidnappeur et supposé violeur fera l’objet d’un second long-métrage en 1977, tourné pour la télévision par Buzz Kulik, avec Alan Alda dans le rôle central.
Cell 2455 Death row m'a semblé tenir à al fois du biopic criminel, du film noir à petit budget et de l'oeuvre à thèse (timidement) anti peine de mort, s'intéressant finalement principalement à la "carrière" de gangster de Chessman. De ce fait, et à défaut d’essayer vraiment de décrypter la personnalité de son personnage principal, à la façon d’un 10 Rillington Place 15 ans plus tard, cette oeuvrette du touche-à-tout Fred F. Sears vise prioritairement l’efficacité, ainsi qu’un certain romanesque dans sa présentation d'un bandit pas si mauvais que ça dans le fond mais courant inexorablement vers sa perte, la faute à de mauvais choix ainsi qu'à une société sans pitié envers les malchanceux et les plus démunis.
Si l’ensemble n’a rien de franchement folichon en termes d’écriture, parvenant néanmoins à compenser son manque de nuance par une appréciable limpidité narrative, propre à ce type de série B, on saluera en revanche pleinement le savoir-faire de Sears, qui sait ici très habilement dissimuler la maigreur des moyens financiers mis à sa disposition.
Pour sûr, ce Cell 2455 death row n’est ni le Dead man walking des années 50, ni même une pépite du film noir américain. Mais il n’en reste pas moins une petite bande bis à la fois intéressante et bien fichue côté réalisation. Titre français : Cellule 2455, couloir de la mort