Insensibles - Juan Carlos Medina (2011)

[Superwonderscope]

Sortie le 10 octobre de ce nième thriller fantastique espagnol, en fait une co-production avec le Portugal et la France. Sorti par DistriB.



Avec Derek de Lint, Tómas Lemarquis, Irene Montalà, Félix Gómez, Àlex Brendemühl.

"A la veille de la Guerre Civile espagnole, un groupe d'enfants insensibles à la douleur est interné dans un hôpital au coeur des Pyrénées. De nos jours, David Martel, brillant neurochirurgien, doit retrouver ses parents biologiques pour procéder à une greffe indispensable à sa survie. Dans cette quête vitale, il va ranimer les fantômes de son pays et se confronter au funeste destin des enfants insensibles."

film annonce :
http://www.youtube.com/watch?v=ayGiiWuvr88

[Superwonderscope]

Nouveau revers pour DistriB ( je me demande par quel miracle financier ils arrivent a tenir en enchainant bide sur bide?) : 59 entrees aux deux premieres seances sur deux salles parisiennes. Je ne dis pas que c'est plié (mais en fait, si)

[Superwonderscope]

Echec patent : le film réalise 3 408 entrées sur 19 copies (dont plus de la moitié sur les 7 copies parisiennes).

personne n'y est allé, par ici?

[dario carpenter]

Vu à l'étrange festival, et je me souviens plus de la salle qui gueulait "bon anniversaire" à Christophe Lemaire que du film...

[savoy1]

personne n'y est allé, par ici?

A votre avis ?


N'approche-t-on pas là la beauté du mal ? On serait tenté de répondre par la positive, tant, l'espace de quelques secondes, à l'instar de Martyrs ou, dans une moindre mesure, Dread, un sentiment de pure terreur vous étreint la gorge. Ce sentiment insurmontable qu'aucune échappatoire ne viendra soulager la situation qui s'offre à vos yeux.

En tout cas, un film au déroulement implacable, qui assume parfaitement de bout en bout le suivi en parallèle de ses deux temporalités. Le scénario parvient à aborder et développer tant de sujets avec maîtrise, qu'il ne laisse guère le temps de souffler. A côté des vastes thèmes que sont la vie, l'amour, la mort (oui, dit comme ça ...), la paternité et la filiation, les grandes plaies idéologiques que sont fascisme et nazisme parviennent à trouver leur (maudite) place.
Le fait que les enfants, et quelle présence ont ces mômes !, soient au centre du dispositif, avec toute leur innocence, nous amène à redécouvrir la naissance de sentiments tels que l'amour ou la haine, sous un éclairage pour le moins ambigü. Nous obligeant à faire table rase de certitudes qui s'écroulent devant ces images.
Dans un cinémascope blafard, le réalisateur nous présente toute la palette des expressions de l'horreur, qu'elle soit psychologique ou frontalement et sauvagement physique. Sans pour autant dédaigner le hors-champ, qui peut s'avérer au final tout autant traumatisant ( le dénouement du face-à-face franquistes / maquisards).

Après tout cela, une question me vient à l'esprit : alors qu'on n'est peut-être déjà pas très bien, quel plaisir à retirer de telles sensations de malaise, dans l'obscurité de la salle, lové dans son fauteuil. Celui du cinéma qui touche au coeur, certes. Mais l'ambiguité de l'amateur d'horreur reste entière ... la beauté du mal, également ...

Vu à l'étrange festival, et je me souviens plus de la salle qui gueulait "bon anniversaire" à Christophe Lemaire que du film...

Désolant (pour ne pas être plus méchant)

[Dragonball]

Spoilers.


Comme souvent, on a un peu trop fait avec ce film, faisant monter un buzz pas franchement justifié !

Certes, le film est de qualité, et la capacités des réalisateurs espagnoles a illustrer les heures sombres de leur histoire, qui plus est dans un cadre fantastique, est toujours aussi impressionnante (surtout comparé à la France !).

Cependant, le film s'avère assez mal rythmé, la partie la plus importante du film (Celle ou Berenko devient un monstre froid) était limite bâclée, ou du moins bien trop vite expédié. De plus, le film ne décole pour ainsi dire jamais réellement, (Et se terminant par ailleurs de manière tout de même assez farfelue !) et souffrant d'une froideur assez rébarbative (Mise à part lors de certains moments précis, on ne ressent pas grand chose pour les personnages !)

Reste la peinture de la guerre civil espagnole, comme toujours glaçante !

il y a quelques années, ce film aurait sans doute fait beaucoup plus forte impression, mais difficile malheureusement d'arriver après des film comme "L'échine du diable", "L'orphelinat" ou "Fragile", des films bien plus ouvertement fantastique qu'insensibles et surtout aux personnages beaucoup plus attachant !

[comte vonkrolock]

Pas de quoi fouetté un chat, encore une fois on a là un croisement de tous se qui a été fait précedement la poésie et le fantastique en moins. Franchement on va me trouver dure face a un film qui a été réaliser de manière très professionnel dont ont sent l'implication a tout les niveaux, des acteurs au réalisateur. Mais bon, ça commence a méchament tournée en rond en Espagne, ce ressace encore une fois cette guerre civil, le talent en moins et surtout ça a l'air totalement inventé.
Comme toile de fond je pense pas que l'histoire de se pays puisse se résumer seulement dans cette période, avec un sous entendu d'experimentation nazi.... Bon bref c'est pas le sujet, mais on tiens bien le film de trop sur le sujet....

Si on pouvait reproche justement à Sinistrer de poser ces gros sabots dans la simplicité d'un fantastique de frayeur. Au moins il avait l'avantage d'offrir son minimum de séquences frissons.
Ici deux histoires qui parallèlement se croisent l'une au passé, l'autre de nos jours et mollement finissent par se rejoindre, et dont à aucun moment on ne sursaute, on ne se sent pris par le récit. Tout juste est ont pris par le dégoût vis-à-vis de ce qui arrive à ces pauvres gosses dont on nous parle.

Un ennuie poli ma étreint au fur et a mesure que se déroule donc cette histoire, avec cette fin bien bidon. Juan Carlos Medina essaye d'introduire quelques sueurs, mais ça ne prend, et oui quand on a pas de talents c'est dure à aucun moment je ne suis sortie de cette tropeur dans laquelle il nous plonge, tous juste le sommeil a fini par prendre le pas, alors que j'avais bien la pêche et que j'étais de bonne humeur se soir là

Un film que je ne conseillerais pas a nos forumeurs.

[Plisken]

Décevant en tous points. L'émotion ne prends jamais malgré la volonté farouche d'essayer de nous faire pleurer autant que possible. Larmes, violons, enfants battus, guerre, suicide, auto-mutilation, exécutions sommaires, euthanasie ... un vrai petit manuel du tire-larmes.

... et la phrase finale qui tue : tu seras un homme... mon fils

[Superfly]

Beaucoup aimé ce film que j'ai trouvé extrêmement touchant et je comprends bien que certaines personnes n'aient pas ressenti ça.
Déjà je me demande où a été le buzz ? Sur Facebook par 10 copains ou 20 lèches burnes ? On s'en tape, c'est pas ça le Buzz. J'ai pas vu ce film à la couv des mags français. En plus où est le buzz quand on sort dans quelques salles. Mais bon passons.

Moi qui en avait marre du cinéma espagnol, qui est détesté Fragile, l'Orphelinat ...là j'avoue que j'ai beaucoup beaucoup aimé.
Bon il y a quelques petits problème de scénario car effectivement des moments de la vie de Berkano sont vite expédiés et auraient mérité plus de place pour montrer la souffrance de cet être traité comme un morceau de viande. Pareil pour la jeune femme qui se retrouve devant lui (je dis trop rien pour ceux n'ayant pas vu le film). Donc parfois c'est un peu à la vas y que je te pousse.
Néanmoins la réalisation est simple mais très belle, la lumière magnifique et les acteurs au top. Mais j'ai trouvé cette histoire très touchante, l'histoire d'un homme dans la deuxième partie de sa vie qui décide de savoir qui il est. Je ne sais pas si un tel film peut parler à un jeune de 20 ans mais moi à 41 ça m'a parlé. Le film frôle le fantastique la plupart du temps et donne un cachet incroyable à cette histoire. Les hors champs sont très puissants et donne un côté morbide à la deuxième partie du film. Un vrai film qui devient de plus en plus pesant et qui provoque un sentiment de malaise.

Même si le traitement n'est pas des plus aboutis, Insensibles n'est qu'un premier film et déjà on voit le talent du réalisateur qui a étudié à Montpellier. Un mec qui arrive à faire passer autant de sentiments dans un premier long, respect. Et quelle scène finale. Magnifique. Enfin voilà pour ma part le film m'a percuté en pleine face ...

[fantomas 2]

Tout à fait de l'avis de Savoy1 et de Superfly, et je suis très surpris par le manque d'enthousiasme de certains. Quant à dire des trucs du genre "quand on n'a pas de talent...", c'est assez irréfléchi, quand on constate que d'une part, c'est un premier film, et que bien d'autres réalisateurs plus estimés faisaient beaucoup moins bien à leur cinquantième que Juan Carlos Medina à son premier.
Que la guerre civile espagnole occupe encore les esprits, en tout cas ceux qui réfléchissent, je ne vois pas ce que ça a de si extraordinaire. D'une part, une guerre civile c'est probablement ce qu'il y a de pire en matière de conflit, ce sont des familles qui s'entre-tuent, et d'autre part, ce n'est pas la Saint-Barthélemy, certains des antagonistes sont encore en vie, on torturait encore sous Franco, et ça ne fait pas si longtemps que cette vieille ordure a fini par crever.
J'ai trouvé ce film tout à fait remarquable, et c'est en tout cas un vrai film d'horreur, glauque à souhait quand il le faut. Ce n'est pas si courant.

[comte vonkrolock]

Un film qui ma bien laisser insensible s'est le cas de le dire pour une énième variation sur un thème archirabattu. Mais s'est surtout sont manque flagrant d'implication fantastique qui me fait dire cela ajouter a cela une histoire abracadabrant, ont est trés loin du talent de Guillermo Del Torro et bien plus dans un copier coller de se qui existe déjà, pour un premier film s'est plutöt peut engagent. Aprés, certe niveau sensibilités sur se coup là ont est bien a l'opposé

[fantomas 2]

Y'a pas que le film qui te laisse insensible, apparemment l'orthographe aussi

C'est un coup bas, je sais.

[comte vonkrolock]

Y'a pas que le film qui te laisse insensible, apparemment l'orthographe aussi

C'est un coup bas, je sais.

Oui je sais merci