J'avais des souvenirs assez flous, mais la nouvelle vision sur le BD US m'a renforcé dans mon sentiment de film plus qu’agréable. Assez court, Daimajin est plutôt cruel. C'est en effet la prise de pouvoir d'un seigneur sur un autre, avec asservissement du peuple jusqu’à l’épuisement. Les deux enfants du seigneur déchu trouvent refuge dans une foret hantée, au pied de la statue du Dieu gardant L'esprit maléfique de Majin. Le nouveau seigneur n'a cure des avertissements de la prêtresse mais fini par déclencher la colère de Majin.
C'est un récit assez classique avec des combats au sabre moyennement réglés, il faut bien le dire. Mais l’intérêt est ailleurs. Une caméra très mobile, à l'épaule, qui donne un aspect moins policé qu'à l'habitude. Plus dynamique dans la mise en image et qui vire à l'épouvante par moments. Notamment lorsque le jeune Take vient dans la foret et subit l'attaque de fantômes volants, squelettes, cris... Entre visions et réalité, c'est très réussi.
Majin intervient en effet dans le dernier quart. Après une montée progressive de la tension et de la cruauté envers les villageois. Ça culmine avec des crucifixions et un déferlement de destruction par Majin. Sans compter que Majin tue non seulement les méchants mais aussi les villageois
Les SFX sont juste... Magnifiques! Pour 1966, on atteint clairement un très haut niveau dans les miniatures, les scènes de destructions sont impressionnantes. Clair que Majin surpasse bon nombre d''effets créés par Tsuburaya. Les plans courts, le cadre serré aide mais la mise en scène de Majin, ses apparitions destructrices concourent a la crédibilité de l'ensemble.
La partition d'Akira Ifukube rappelle sans vergogne Godzilla, mais elle es planante, mystérieuse, presque désenchantée. Cela colle bien au film!
En effet, la piste DTS HD MA 2.0 japonaise n'est pas extraordinaire. Le son apparait étouffé par instants. Certains dialogues sont aigus, perçants tandis que d'autresn comme éloignés de l'action. Bizarre.
L'image est agréable, des couleurs rouges et vertes resplendissantes. Mais la définition n'est pas la meilleure espérée. Les plans extérieurs sont comme légèrement floutés par instants (les scènes dans la foret sont criantes). Les gros plans, eux, donnent bonne satisfaction.
En tous cas, le coffret des 3 films donne le meilleur qu'il puisse être donné de voir à ce jour. Vu le prix, il ne faut pas s'en priver.
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