Killing Them Softly - Andrew Dominik (2012)

[Superwonderscope]

Je viens de voir que le film est sorti ce weekend aux USA, avec une belle plantade. Et surtout.. je l'ai vu pendant le dernier festival de Cannes et j'en avais oublié son existence .

Un polar avec Ray Liotta et James Gandolfini, c'est forcément bien. Ben non. Je me souviens vaguement de l'intrigue (Pitt engage un tueur confirmé (Gandolfini) pour éliminer deux minables qui ont piqué de l'argent à la mafia, et ça va tourner vinaigre) mais ça ne m'a vraiment pas marqué. un tel point que j'ai oublié d'en parler autour de moi. C'était soigné visuellement parlant (un Scope, il me semble), il y avait un fort contexte politique -pendant l'élection Bush/Obama-, mais ça ne menait à pas grand chose, hormis un bain de sang qu'on attend tranquillement. Tout le monde était impeccable, mais je sais plus pourquoi, ça ne m'a franchement captivé ni rebuté. Ca fait partie de ces films dont on attend vaguement quelque chose et qui au final glisse de la mémoire parce que rien d'original ne transpire.
Je me souviens aussi que le film m'avait furieusement fait penser à un autre, mais je ne me souviens plus non plus duquel

Bref, rendez-vous en salle dans qq jours en France et dans 4 mois chez soi, pour le splus courageux.

[Algor]

Je me souviens aussi que le film m'avait furieusement fait penser à un autre, mais je ne me souviens plus non plus duquel .

Peut-être "Tuez Charley Varrick"?
En tous cas le descriptif que tu as fait pour l'idée de départ y ressemble!

[savoy1]

Titre français : Cogan - Killing them softly

Un nouvel exemple de cinéma atmosphérique (et bavard), superbement torché tant du point de vue visuel que sonore. Effectivement accompagné d'une mise en abyme sociale, par sa mise en parallèle entre les discours lénifiants du couple Bush/Obama et l'existence à la ramasse de minables truands. On pourrait trouver là un autre corps de métier, que cela ne changerait pas grand chose à l'intrigue. On perdrait les scènes d'assassinat, mais le libéralisme n'en sortirait pas plus grandi.

En tout cas, sûr que si l'on veut voir du défouraillage à tout-va, mieux vaut passer son chemin. Idem si l'on attend un engrenage implacable. Ici, on est dans les antichambres du polar. C'est lourd, voire assommant. Pour preuve , le flot quasi-incessant (j'exagère à peine) de spectateurs ayant pris la tangente ce jour-là, aux deux tiers du film, je n'avais jamais vu ça dans ce contexte. Tant pis s'ils n'apprécient pas le "cinéma".

Reste LA scène : un assassinat automobile sanglant, en hyper ralenti, au son d'un air sixties à la Bacharach. Mon idéal de cinéma pop ...

[fiend41]

un film émotionnel. oui y'a bcp de paroles, mais y'a un chemin, bcp d'excuses, de responsabilités, de souvenirs, des dialogues plutôt bien tirés. j'ai vu en v.o. et certains argots dans les premiers dialogues sont peu aisés à comprendre. une affaire d'hommes et de certains qui doivent se surpasser pour faire leur job, même si c'est la crise, et surtout la crise de confiance.

car comme raisonne le héros : l'amerique c'est juste un business, et c'est chacun pour soi .

[comte vonkrolock]

Bien apprécier se petit polar qui risque de passer aussi inaperçu que lors de ça sortie en salle.... Pour dire je le mettrais presque au même niveau que le Killer Joe de Friedkien dans un contexte bien différent.

De Andrew Dominik je ne connais que le film qui avait révéler l'acteur Eric Banana dans "Chopper" et comme pas mal de premier film, j'avais trouvé ça vraiment très chiant.

Ce Cogan lui s'inscris plus dans la lignée, tous du moins en apparence entre un croisement de films comme les Affranchis/Dennis Brasko et le Fargo des frères Cohen. Son scénario déroule des situations certes mille fois vues ailleurs, mais l'humour noir qu'il s'en dégage en fait un polar a part, avec ces mafieux sur la fin en préretraite, tout droit toucher par la crise économique (en toile de fond la 1er campagne d'Obama et les subpirmes).

Brad Pitt est a un tournant de sa carrière il n'a plus rien a prouvé et assume pleinement le cynisme de son personnage.

Un film qui excelle dans son propos ou tout le monde se renvoie la balle, chacun essayant de tiré profit de l'autre. L'auteur de la déclaration d'indépendance en prend au passage pour son grade, sûr que l'Amérique d'aujourd'hui n'est plus celle de la fin du 18ème, le libéralisme ayant laisse place a un capitalisme cannibale du plus mauvais goûts.

Un film ou la gente féminine est totalement éclipsé. Comme le dis Fiend41 une affaire d'homme, un film très amère, qui a réussit a me séduire.

Vu en BR.

[Lord Taki]

Belle réalisation pour une histoire de contrats assez convenue.
Tout cela pour finir sur l'amérique n'est que du business give me the money.

Dommage.

[Cosmodog]

Esthètiquement très beau et réussi, acteurs formidables, magnifiques effets de style, mais... on regarde souvent sa montre (pour un film de seulement 92 minutes), ça palabre en boucle pour pas grand chose. En somme, comme le précédent film de Dominik, le très beau (et très chiant) "L'assassiant de Jesse James par le lâche Robert Ford".