Céréale-Killer a écrit :Vu les propos réciproques de Argento et de Friedkin sur l'industrie cinématographique uniquement aux mains des banques, je suis très surpris que personne ici ne soit venu les taxer de manichéisme ou soit venu dire qu'ils ne sortaient que des lieux communs.
Non, parce que, en général, c'est ce dont se voient taxer systématiquement certains forumeurs lorsqu'ils exposent ici ce genre de vision et d'avis. Etonnant !
hummm...trés intéressant.Mais est ce vraiment surprenant
C'est bien de voir des réalisateurs osez suivre la tendance du publique, même si ont se doute tous, que sans ces même fossoyeurs (les Banquiers ) il est difficile de monter un projet financièrement
Totalement d'accord avec eux.
Après y a d'autre genre de réalisateur comme Carpenter par exemple qui préfère se taire (a part pour le truc de la 3D dernièrement...), a son époque sa vallait bien plus la peine de se battre, même quitte a passé pour pour un réac a la c... y avait toujours un moyens de monter ces films dans un circuit indépandent, alors qu'on voit bien aujourd'hui que la plupart évite se sujet de peur de se retrouver blacklister.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. Snake Plisken Escape from NY
«Je voulais à l’époque écrire une critique très sarcastique où je faisais un comparatif entre La Liste de Schindler et Jaws en prouvant que, fondamentalement, leurs ficelles dramatiques sont identiques. Le requin tue la première victime, le nazi tue le premier Juif, et ainsi de suite... Bam-bam, bam-bam!» (il fait mine de tenir un fusil et de tirer dans tous les sens.) J’avais le sentiment que Spielberg utilisait la même trame dramatique, avec une prédilection pour le spectaculaire. Puis j’ai réfléchi et me suis dit que ma critique serait sans doute perçue comme une attaque directe à l’encontre de Spielberg. Je ne l’ai jamais écrite. Pourtant, en revoyant récemment Jaws, mon impression n’a pas changé: c’est le même genre de drame. Chaque minute, un Juif ou un nageur se fait attraper, par Ralph Fiennes ou par le requin!»
Lucio Fulci à propos de Paul Verhoeven
«Verhoeven est un voleur! La fin de RoboCop est reprise de celle de La Maison Près du Cimetière, où la femme est traînée en bas de l’escalier, sauf qu’ils ont remplacé le monstre par un robot... J’adore l’autre réalisateur hollandais, Dick Maas, et j’espère qu’il aura une carrière plus brillante que celle de Verhoeven, car les films de ce dernier sont très beaux visuellement, mais très superficiels. La meilleure chose que je puisse dire de lui, c’est qu’il a prouvé que le Panavision est le meilleur format pour regarder Sharon Stone décroiser les jambes!»
Spike Lee sur Cotton Club
«J’ai détesté. Une fois de plus, on fait un film dont le véritable enjeu n’est pas traité. Au lieu de parler des gangsters, il aurait mieux valu montrer la vie des artistes du Cotton Club et ne pas prendre comme alibi un musicien de jazz, blanc de surcroît…»
(Spike Lee, Cinéfeel, Première, No 148, juillet 1989, p.111)
James Toback à propos de The Godfather et Francis Coppola
«Pour moi, Le Parrain est une vision hypocrite de la mafia due en grande partie au livre de Mario Puzo qui glorifiait ces gens-là en les présentant comme des personnages respectables. (...) Aujourd’hui Coppola semble s’être aseptisé, il a abandonné ses ambitions pour se transformer en cinéaste de commande. C’est son droit, il ne veut pas s’arrêter de faire des films et accepte pour cela tout ce qu'on lui propose. Je préfère quelqu'un comme Kubrick qui peut être autodestructeur et fou de ne tourner qu’un film tous les sept ans, mais dont l’oeuvre ne comporte pas un seul film déshonorant. Alors qu’aujourd'hui, la filmographie de Coppola est remplie de films aberrants, réalisés uniquement pour l’argent.»
(Positif, Février 1992)
Brian de Palma sur Terrence Malick :
«Hitchcock avait fait une soixantaine de films! C'est ce qui vous rend meilleur, tourner! [...] Ce qui me stupéfie encore, c'est de voir la critique applaudir à la façon de travailler de Terrence Malick ou Stanley Kubrick. [...] Hitchcock ou Ford tournaient énormément. C'est ce qui les a rendus bons. [...] [À propos de Terrence Malick:] Son premier film, La Balade sauvage, était extraordinaire. Mais le suivant, Les Moissons du ciel, était loin d'être aussi réussi. En tout cas pour moi. Vous pouvez me dire ce que vous voulez sur Les Moissons du ciel, le film ne tient pas la route pour moi. Et il ne tenait pas debout à sa sortie. Et je ne vous parle pas de La Ligne rouge, que j'ai trouvé très ennuyeux.
Claude Miller au sujet de Titanic
«Comment est-ce possible? Comment est-il possible que ce roman-photo obèse passe pour un chef d’œuvre? Et tous les beaux esprits qui se repaissent de ce méga-ice cream, de cette avalanche de clichés, alors qu’ils ont minaudé, bouche en cul de poule, devant le noir et âpre Age of Innocence de Scorsese! Navrant! Il faut avoir vu la protagoniste de Titanic adresser «un doigt d’honneur» au méchant joué par David Warner pour le croire! Un doigt d’honneur (comme une héroïne de Tarantino) en 1910? Une jeune femme de la gentry anglaise? Ça va pas, Cameron? Il faut l’avoir vu pour le croire, dis-je, et mesurer ce que la barbarie Mickey nous prépare de vulgarité et d’inculture.»
(«Journal du montage de «La classe de neige»», Claude Miller, Positif, # 448, p.49)
Mathieu Kassovitz sur Kill Bill
«Je pense que Tarantino se sert du manque de culture cinématographique de ses spectateurs. Tous ses films (tous, y compris ceux qu’il a seulement écrit) sont directement inspirés (copiés) par des petits films de série B qu’il a visionnés en travaillant dans un vidéo club. J'ai la même culture, nous sommes de la même génération et j'ai vu les mêmes films. Je n'ai pris aucun plaisir à voir Reservoir Dogs à sa sortie car j'avais vu le film original 10 ans plus tôt. Je comprends l'intérêt que peut susciter de tels films si on ne connaît pas les originaux, mais je ne peux pas m'empêcher de trouver le talent de Tarantino fortement réduit par l'existence de ces films, la copie trop évidente gâche mon plaisir de spectateur et me fâche en tant que réalisateur. Le seul film perso qu'il ait fait jusqu'à aujourd'hui reste Jackie Brown qui est également inspiré des films de «blaxploitation» des années 70 mais qui garde une couleur très personnelle avec un scénario réel et bien structuré, une cinématographie plus traditionnelle mais qui me touche plus, une violence humaine et des personnages forts et ancrés dans une réalité qui me concerne. Quant à Kill Bill, c'est vraiment le résultat d'une vie de cinéphile décérébré, sans AUCUNE inspiration perso, bourré de violence gratuite et souvent dirigée sur ou autour des enfants, c'est à la mode, c'est branché, c'est sans intérêt, j'ai dormi la moitié du temps, le reste m'a extrêmement énervé. Il pille cinématographiquement toute une partie du cinéma japonais et asiatique en général sans aucune inspiration. C’est vide, con, et méchant. Le pire est que les originaux sont tellement meilleurs, n'ont pas coûté 55 M$ et n’ont jamais eu la prétention d’être à la mode, c'était des films honnêtes et violents car ils racontaient des histoires (…) Kill Bill n'a rien des originaux et non seulement il vole mais il ne respecte pas la force et la beauté profonde de ces centaines de films de série B qui ont également forgé mes goûts cinématographiques. Quentin est un manipulateur, malhonnête envers le cinéma qu'il dit respecter car il n’a apparemment pas les capacités intellectuelles de créer son propre univers. Car l’univers Tarantino n’est pas SON univers, c’est celui des autres...»
Clint Eastwood sur New York, New York
«Je n’ai pas aimé du tout. Ce n’est pas, selon moi, le meilleur film de Scorsese, que je préfère plus stylisé, comme dans Raging Bull ou After Hours. Mean Streets reste son film le plus achevé.»
(Clint Eastwood, Cinéfeel, Première, No 121, avril 1987, p. 143)
John McTiernan à propos de RoboCop
«Techniquement, RoboCop est un film extraordinaire. Par contre, je suis moins admiratif quant au contenu. Verhoeven nous livre une vision du monde si sombre qu'elle me semble réellement corrosive. Terriblement néfaste. Il y a dans RoboCop une désespérance terrible, une colère intolérable. Je ne dis pas que RoboCop est cruel au sens où l'assassinat du jeune flic par le gang est cruel, non. J'ai davantage de problèmes avec le personnage incarné par Ronnie Cox, le promoteur du programme RoboCop. Il est montré tout d'abord comme une victime des ambitions de son jeune collègue; apparemment, c'est un brave homme. Et puis voilà que, volontairement, il est sacrifié à l'idéologie de Verhoeven: il se retrouve à la tête du gang. Cette façon de jouer avec les personnages est tellement pessimiste... Elle est sans doute exacte. Mais choisir cette vision du monde, la donner à digérer aux spectateurs, n'est pas bénéfique. Je pense qu'il est toujours possible d'imaginer des films qui traitent du Mal, d'un mal social, tout en réaffirmant sans cesse le goût de la vie. John Ford le fait entre autres dans Les raisins de la colère. Le film est plein d'une rage véritablement politique mais il émet une solution aux problèmes en prônant la persévérance et le courage. En cela la position de John Ford vis-à-vis de son public était plus responsable. Contrairement à RoboCop, mes films ne sont jamais sociaux... la vision des choses dans RoboCop est abominable.»
"Les réalisateurs ne s'améliorent pas en vieillissant (...) les plus mauvais films de leur filmographie sont habituellement les quatre derniers. Je ne voudrais pas faire les films qu'a fait John Huston dans les trente dernières années de sa vie."
Ah ben c marrant de dire ça, parce que moi, au contraire, je lui souhaite que ses meilleurs films soient aussi bons que les pires de John Huston ! (mis à part "A nous la victoire", ok )
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Nicolas Boukhrief, Xavier Gens, Marc Caro, Marina de Van, Xavier Palud, Pitof et Pascal Laugier passent en revue les Grand Prix d'Avoriaz et Gérardmer signés Spielberg, Fleischer, Loncraine, Cronenberg, De Palma, Miller, Cameron, Lynch...:
J'ai du mal à comprendre les critiques de McTiernan concernant RoboCop. En gros, il reproche à Verhoeven d'avoir une vision du monde sombre mais "exacte" (pour reprendre ses termes) mais elle devrait être épargnée aux spectateurs car trop pessimiste ?
John Irvin ( HAMBURGER HILL, LE FANTOME DE MILBURN, ROBIN DES BOIS ), pas content au sujet d' APOCALYPSE NOW, VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER , RAMBO et PLATOON (Impact 13, Février 1988) :
" VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER est, selon moi, un long-métrage techniquement brillant mais qui ne parle pas du Vietnam; ou dans des termes californiens et racistes. Les vietnamiens y sont décrits de façon malhonnête.
L'idée de la roulette russe, par exemple, est une fiction et n'a rien à voir avec ce que fut le Vietnam.
La meilleure partie du film reste encore le mariage; les scènes décrivant le Vietnam ne signifient rien et sont à la limite du n'importe quoi.
Quant à APOCALYPSE NOW, je le considère comme un film extrêmement prétentieux dont l'histoire ne vaut pas grand- chose.
Quand Marlon Brando se met à clamer "Je suis le Vietnam", cela me rend colèreux. Les personnages ne sont pas crédibles, le script est totalement extravagant et on n'y croit pas une seconde.
Je dis bravo pour la performance technique de l'attaque des hélicoptères mais le Vietnam, ça n'était en aucun cas ces bouffoneries.
D'ailleurs, aussi proche soit-on de la réalité, nous n'atteindrons jamais la vérité historique sur un plateau de cinéma. On sort du film le soir et on se prend une douche, on boit un verre de vin, on change de vêtements...et on recommence le tournage le lendemain. Aucun rapport avec la guerre. Je pense aussi, parce que certaines personnes perçoivent APOCALYPSE NOW comme une métaphore, qu'il est délicat vingt ans après de s'emparer de l'idée du Vietnam et de la transformer en tableau artistique.
(...) Je réprouve Reagan quand il déclare Rambo héros national. Où va-t'on?
En termes de politique étrangère, Rambo n'a rien d'un modèle. Il y a malheureusement des gens aux USA pour croire que des conflits complexes peuvent être résolus par la force d'une poignée d'hommes surentrainés.
C'est une théorie fasciste qui ne me fait pas rire du tout.
Et d'après ce que je sais, Reagan n'a jamais mis les pieds sur un champ de bataille. Pour moi, il est un clown et lorsqu'un peuple voit son destin conduit par un clown, il est temps de se poser des questions.
RAMBO, c'est de la merde, et dangereuse de surcroit!
(...) PLATOON me fait rire: qu'est-ce que cette histoire de rivalité entre deux sergents vient foutre là?
Durant les combats, ce n'était pas l'élan patriotique qui poussait les soldats, mais l'amitié et l'affection qu'ils éprouvaient les uns pour les autres. J'ai vu de mes propres yeux un officier des Marines donner de mauvaises indications qui ont entrainé la mort de 25 de ses hommes. Une affreuse erreur mais nullement préméditée.
Aucun Américain ne tirait volontairement sur ses compagnons (...)"
Faut qu'il se détende John Irvin.
Quand il parle de Rambo, il est certainement question du 2. Rambo est le titre du 2ème aux USA. First Blood étant le titre du 1er, comme chacun sait.
Il a raison pour Apocalypse et Deer Hunter, mais il oublie la portée métaphorique.
Pour Platoon, comment douter de la vision et des sentiments de Stone ?
Du Christophe GANS sur Abel FERRARA et David CRONENBERG ( Fantasticorama 5, 2001):
" Aujourd'hui, les rares mecs qui faisaient du cinéma fantastique ont rejoint le camp des auteurs, parfois même ça n'a pas été très bon pour eux, suivez mon regard vers Cronenberg ou Abel Ferrara.
Ferrara pour moi est devenu l'ombre de lui-même, un abominable cinéaste incapable d'aligner deux plans corrects l'un après l'autre.
(...) NOS FUNERAILLES est le plus supportable de la tripotée de navets qu'il nous aura infligé ces dernières années.
Je trouve que THE ADDICTION est en plus un film moralement honteux, absolument dégueulasse. Voir deux espèces de connasses touiller leur café dans un bar de Greenwich en ergotant des pseudos pensées philosophiques avec des inserts sur les camps de concentration relève littéralement de l'escroquerie et en plus est moralement inacceptable.
Je pense que Ferrara en a trop pris dans les narines, il ne sait plus ce qu'il fait, il a perdu totalement le large, je pense que c'est devenu un cinéaste consternant.
Quant à Cronenberg il suit le même chemin à toute vitesse, EXISTENZ est un film désastreux, un espèce de vague 'best of" de son travail, comme si on te vendait un "Best of Bach" ou "Beethoven the greatest hits", c'est réellement un découpage saugrenu du travail thématique qu'il arrivait à faire parfaitement avant. Lui aussi est sur une très mauvaise pente."
Mathieu Kassovitz à propos des films de Shyamalan, Kubrick, Amenabar, Jean Girault et le cinéma français dans Synopsis 29 (Janvier/Février 2004):
" Moi j'adore les critiques des gens qui écrivent sur la "logique interne du scénario" de GOTHIKA alors qu'on parle d'un fantôme! Montrez-moi un film de fantômes qui veut dire quelque chose, un seul. ça ne veut rien dire, parce que, les fantômes, ça n'existe pas. C'est bidon, même s'il y a des films de fantômes magnifiques comme LE FANTOME DE MRS MUIR. LES AUTRES, c'est aussi bidon scénaristiquement parlant que SIXIEME SENS.
Même Kubrick dans SHINING a utilisé des trucs super ringards comme la vieille dame avec les machins pourris dans le dos. Si Kubrick le fait, je peux bien le faire. (...)
Tout ceux qui réussissent à faire ce qu'ils veulent en France ne font pas des choses très intéressantes.
La création cinématographique française a ses limites, quelques exceptions confirment la règle, et je veux faire partie de ces exceptions. Je n'ai jamais été un fan du cinéma français, sauf à l'époque de LA BELLE EQUIPE.
Mais, après les années 1970 jusqu'en 1990, ça n'a été que des mauvais Alain Delon et des mauvais Jean-Paul Belmondo, à l'exception de quelques Bunuel, Yves Robert, dont NOUS IRONS TOUS AU PARADIS et UN ELEPHANT CA TROMPE ENORMEMENT, deux de mes films préférés.
Pendant ce temps-là, aux Etats-Unis, au Japon, en Chine, en Angleterre, en Espagne, il se passe plein de choses.
Il y avait les films de Tobe Hooper, de George Romero, de Dario Argento, de Lucio Fulci, tous les giallo italiens, les films gore américains. J'étais adolescent, j'allais au festival du cinéma fantastique au Rex, je faisais huit heures de queue par jour pour voir trois navets, mais parfois aussi des chefs-d'oeuvres dont EVIL DEAD.
J'ai gardé de ces films des images dont je nourris mes films aujourd"'hui.
Qu'est-ce que tu choisis quand tu as quinze ans, qu'on t'offre LES DENTS DE LA MER, RENCONTRE DU TROISIEME TYPE d'un côté, et LA SOUPE AUX CHOUX de l'autre? "
Là pour le coup, je suis à 100% d'accord avec Christophe Gans. Jadis cinéastes incontournables, Cronenberg et Ferrara sont aujourd'hui des "auteurs" dont je ne suis même plus l'actualité, tant leurs pelloches à destination des Festivals ne m'intéressent pas. Voire m'énervent.
L'autre réalisateur que j'apprends à détester peu à peu, c'est Guillermo Del Toro. J'avais adoré son CRONOS. MIMIC était une série B efficace qui laissait présager du meilleur. L'ECHINE DU DIABLE était une version réussite. BLADE 2 est uniquement esthétisant mais il reste efficace et dynamique. Mais après ça, ben plus rien. Des films visuellement léchés mais émotionnellement de plus en plus pauvre. Des coquilles vides. Les défauts encore acceptables de BLADE 2 s'amplifient à chaque nouveau métrage pour virer au Blockbuster façon Michael Bay. Aujourd'hui, un HELLBOY 2 ou un PACIFIC RIM me laisse aussi froid qu'un THE ISLAND ou TRANSFORMERS. C'est du foutage de gueule, du cinéma numérique qui ne m'intéresse pas, des démos techniques interminables et sans âme.
So Long M. Del Toro.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
Tom Tykwer à propos de John Carpenter ( entretien dans Assault numéro 14) :
"Les derniers films de John Carpenter sont totalement inintéressants.
LOS ANGELES 2013 est un film amusant, mais sans plus. Mais supérieur aux AVENTURES D'UN HOMME INVISIBLE. Ce n'est pas que ce dernier soit vraiment mauvais, mais c'est un film si impersonnel. Du bon boulot, mais fait de manière complètement industrielle. Le film aurait pu être réalisé exactement de la même façon par au moins cinquante autres réalisateurs.
(...) HALLOWEEN, lui, est resté tellement angoissant. Voilà un véritable chef d'oeuvre! Le cadrage, la musique, tout est si bien orchestré...comme une gigantesque peinture dont tous les élements sonnent parfaitement juste et dans laquelle vous pouvez littéralement vous perdre.
LOS ANGELES 2013, c'est du fun, mais ça n'a pas la moindre trace d'un classique comme peut l'être HALLOWEEN.
LOS ANGELES 2013 est une grande farce nostalgique où Carpenter nous dit:
"Rappelez-vous, j'ai réalisé quelques classiques!"
Je vous assure que dans cinq ans personne ne se souviendra de ce film à part vous. Vous êtes le seul journaliste que j'aie jamais rencontré qui me dit aimer ce film...mais je l'aime bien finalement, c'est simplement un de ces films qui s'oublient vite."
Brian De Palma à propos de LA PORTE DU PARADIS de Michael Cimino (source: So Film):
"Je l'ai vu quand il est sorti la première fois, la version de quatre heures. Et je suis désolé, mais non.
Cimino a perdu la route. Il l'avait déjà perdue dans son film précédent, VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER.
La scène du mariage est interminable!( il rit). Il n'y avait plus de contrôle, il n'y avait personne pour lui dire que ça devenait trop long. Quand je regarde ce genre de films, je me demande toujours:
Mais à quoi peut bien penser le réalisateur quand il fait ça?"
Tobe Hooper et ses enthousiasmes cinéphiles, dans Mad Movies 36 (Juillet 1985)!:
"David Lean. Alfred Hitchcock. J'adore leur façon de réaliser et d"adapter des histoires. Ils ont un style très visuel. Ce sont eux qui m'ont influencé plus que n'importe quel autre. J'aime aussi beaucoup William Friedkin, il a réalisé de très bons films pleins de finesses. J'aime aussi David Lynch et beaucoup d'autres car je suis avant tout un fan de cinéma. J'ai appris à lire et à écrire au cinéma. C'est ma passion, que j'espère faire partager à d'autres."
Bertrand Tavernier il y a quelques années de cela, sur son blog, au sujet de De Palma, Carpenter et Friedkin...:
"Je fais des réserves sur ces trois cinéastes (surtout les deux premiers) tout en défendant nombre de leurs films et en louant d’autres que j’ai découvert par la suite (BUG, L’ENFER DU DEVOIR) car je trouve que nombre de leurs films patinent par manque d’intelligence ou d’intuition scénaristique, que leur technique parfois brillante s’épuise ce qui n’est le cas des meilleurs Frankenheimer pour ne pas parler d’Altman, de Scorsese ou de Malick. Certains des derniers de Palma sont consternants, d’une pauvreté intellectuelle terrible avec des obsessions érotiques qui virent au rabâchage (a-t- il signé un film qui égale CARLITO’S WAY?). Ce n’est pas le cas de Friedkin dont les derniers films sont surprenants. Cela dit les cinéastes existent par leurs bons films et nous avons tous des idées préconcues (Moi sur le film d’horreur qui m’ennuie de plus en plus). Et je ne suis pas là pour commenter les critiques. J’ai été parfois d’accord avec Thoret mais je trouve parfois qu’il parle à coté des films et que ce qu’il décrit ou ressent n’est pas sur l’écran"
dario carpenter a écrit : lun. mars 24, 2025 1:03 pm
Bertrand Tavernier il y a quelques années de cela, sur son blog, au sujet de De Palma, Carpenter et Friedkin...: