Trois bodybuilders dopes aux steroides et anabolisants et en quete de richesse en proportion avec leurs pectoraux, de medocs a se faire piquer dans la teub pour lui rendre sa "forme" mechamment entammee par les steroides (CQFD) et de redomption chretienne se decident a realiser le reve americain en kidnappant un richard peu amene. Ca ne se...passera pas vraiment...comme prevu.
C'est pas neuf, mais bibi a Michael Bay dans le nez. Des filtres zarbis, des ralentis et effets de cameras a donner la nausee, des acteurs en-dessous de tout et des films a la ramasse (mon avis, mais bon, je le partage

), mais qui cartonnent au box-office

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Aujourd'hui, je retourne ma veste. Michael Bay est un genie, un genie qui n'a jamais eu de chance avec les projets creves (et boursouffles) qu'on lui a propose a ce jour, jusqu'a P&G. Avec P&G, Michael Bay a enfin un project a la mesure de son talent.
Bibi a toujours trouve la realisation de Bay, vulgaire et putassiere, rendant tel n'importe quel film et la performance de n'importe que cast.
Avec P&G, sa realisation ne l'est pas moins, mais elle est completement au service d'une histoire et de personnages c.ns, vulgaires, putassiers et completement demeures

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Si a premiere vue, l'on pense a une comedie, le film n'est pas "drole", enfin pas au sense propre du terme

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Cynique, alors? Le cynisme pour marcher se doit de parler de quelque chose de serieux a la base et les evenements du film n'en ont pas vraiment l'air

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Et si on prenait le film pour ce qu'il est a la base: base sur des evenements reels (un peu re-arranges, certes, mais quand meme et) ayant defrayes la chronique criminelle de Floride.
Aussi surrealistes qu'ils paraissent, les persos, evenements sont portes par un cast aux petits oignons: Wahlberg dans le role d'un sociopathe manipulateur a la Trump, Mackie un idiot complexe en quete de reconnaissance sociale et de ch.ttes, Johnson un naif demeure cocainomane en quete de redomption religieuse qui forment une groupe de pieds-nickeles d'une rare stupidite.
D'une rare vulgarite (ces dialogues

), d'une violence qui augmente au fur et a mesure que le metrage avance et d'une stupidite assez rare et generalisee, le film non seulement marque des points a tous les coups, mais remporte toutes les manches

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Devant un tel etallage de beaufitude, de sexualisation, d'incompetence (des protagonistes) et de malhonnetete, le spectateur lambda se retrouve devant le choix on ne peut plus radical que de rejeter le tout comme un morceau de cinoche decadent ou l'accepter comme une mise a nue du "systeme" americain et de ce qu'il fait miroiter aux masses, donnant sous ses airs d'histoires vraie--elle l'est--mais un peu trafficote, un cote "Mondo" qui sied parfaitement au film.
Aux annees 2000, un equivalent sous coke et amphet' de Ruthless People (1986) ou Dirty Rotten Scoundrels (1988).
Bref, recommande tant aux fanx qu'aux detracteurs de Bay (dont je fesais partie!

). P&G est LE film que Bay etait ne pour realiser.
Pain & Gain: 4.25 / 5 Un MUST.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.